mardi 7 avril 2020

Mes joies, mes peines

Maquereau au vin blanc et sa fondue de poireaux (du jardin, les poireaux)


J’avoue que j’aurais préféré vous parler de la recette de fondue de poireaux que j’ai réalisée hier mais les sujets sérieux ne sont pas de mise à l’heure actuelle où, plus que jamais,  le rôle de bouffon irresponsable que je me plais à tenir m’impose de parler de choses plus futiles comme les joies et les peines qui rythment mes jours.


Or donc, hier, je me levai, après une nuit agitée par des facéties intestinales dans une forme bien moyenne. Saisi de colique je me rendis d’urgence aux toilettes. Sans trop d’appréhension, je me décidai ensuite à subir le test que propose  M. Gouvernement Point fr sur son joli site.  Vu que l’avant-veille j’avais connu une faible poussée de fièvre très temporaire à 38° (du genre de celle que ma mère jugeait sans intérêt et non susceptible de me faire manquer l’école), que je ressens depuis pas mal de temps des courbatures et que je me sens un peu fatigué, autant savoir ce qu’il en pensait. Je répondis donc avec conscience aux 22  questions posées. Et le verdict tomba : Votre situation peut relever d’un COVID 19. Vos symptômes indiquent qu'un avis médical est nécessaire. 

Seulement, vu que, à part me dire qu’il fallait voir comment la situation allait évoluer je ne voyais pas trop ce que mon médecin allait pouvoir me dire, je m’empressai de n’en rien faire. Il serait toujours temps de la* déranger en cas d’aggravation notable des symptômes.  J’avisai ma fille de cette sage décision par SMS.

Lorsqu’elle me téléphona dans l’après-midi, elle me fit remarquer que si elle se trouvait dans quelque temps dans la situation d’avoir à annoncer mon décès pour cause de Covid-19 sur le blog, vu tout ce que j’avais écrit sur la question ces derniers temps, j’aurais plus l’air d’un con que d’un archevêque (ce qui, je dois l’avouer est une hypothèse envisageable vu que jusqu’à présent personne ne m’a pris pour un archevêque). Je lui rétorquai que quoi qu’il advienne, je ne reviendrais pas sur mes déclarations, vu qu’elle reflétaient parfaitement ce que je pense.

Ce matin, pas plus de fièvre que de beurre en broche, pas de désordres intestinaux non plus. Je crois que la cause de mon indisposition momentanée était l’excellente côte de porc au barbecue que je m’étais préparée la veille au soir et plus particulièrement au surdosage en piment de sa marinade. Que voulez-vous, j’aime les plats épicés et dans la vie tout se paye.  Quand on voit la photo de la coupable, on ne peut que se montrer indulgent à son égard : 

Arrivé à la fin de ce récit dont l’intérêt exceptionnel n’échappera à personne  pas plus qu’à son auteur, je me contenterai de répéter ce qui est pour moi une maxime : le pire n’est jamais garanti. Et d’ajouter accessoirement que quand il se produit, il faut bien faire avec. 

Je vous souhaite donc d’attaquer, comme moi, cette quatrième semaine de confinement avec confiance et bonne humeur.

*Mon médecin est une femme.

15 commentaires:

  1. Cher Oncle Jacques, j'ai peur que nous n'en soyons plus ou moins, tous, au même point. Hier au soir je me suis couchée avec l'idée que je faisais un début de rhume et que j'avais trop chaud pour que ce fût naturel. Ce matin, je n'avais plus de rhume et n'avais plus chaud.
    Dieu merci, je n'ai pas eu à aller sur ce merveilleux site du gouvernement. Mais peut-être que je ne perds rien pour attendre, comme tout un chacun.
    Tiens une idée : vous pourriez lancer un concours sur votre blog : "Qui qui sera mort le premier ?" entre tous vos merveilleux commentateurs.
    Et surtout que Fredi ne réponde pas par un de ses "mouarf" habituels, ce serait insupportable parce qu'indigne !

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    1. Que voulez-vous, chère Mildred, on a beau garder calme et sourire, il n'empêche que tout est fait pour qu'on participe, même avec distance, à la paranoïa ambiante !

      A tout concours, il faut une récompense ! Avez-vous une idée de ce qu'on pourrait attribuer au gagnant ? Un cadeau virtuel qui éviterait tout contact interpersonnel, bien sûr. Je pense qu'un éloge funèbre particulièrement flatteur serait une solution.

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  2. Reste à savoir si la médecine n' est pas pire que le mal !

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  3. Un livre ? https://www.amazon.fr/Ticket-pour-Paradis-Guy-Rechenmann/dp/1612278434

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    1. C'est une idée mais au format kindle ! Les survivants pourraient se cotiser pour l'offrir à son veuf, sa veuce , son chat ouson capybara...

      Souhaitons qu'il n'y ait pas trop d'ex-æquo ! Ce serait vite ruineux !

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    2. Pour ma part j'accuserais volontiers cette belle fondue de poireaux, effet laxatif garanti ! Même les bio sont redoutables.

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    3. @ Unknown : Le problème, c'est que je ne l'ai mangée que le lendemain des faits ici narrés !

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    4. Le poireau est connu pour être un puissant laxatif PRÉVENTIF !

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    5. Au cas où on obtiendrait un traitement PRÉVENTIF pour le Covid-19, pensez-vous, cher Didier que nous pourrions assister à des résurrections en nombre ?

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    6. Inutile, puisqu'il est prévu que tous ces braves défuntés ressurgissent de leurs tombeaux, dûment zombifiés, au soir de la prochaine Saint-Sylvestre.

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    7. J'avais oublié cette donnée ! Il est vrai que les chaînes d'information sont assez discrètes sur ce point.

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  4. Comme quoi manger épicé peut parfois entraîner des conséquences fâcheuses, Dieu merci vous ne vous êtes pas laissé influencer, sans quoi allez savoir ce qu'ils eussent fait de vous...
    Amitiés.

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  5. Primo: je ne sais pas pourquoi mais la prometteuse côte de porc que l'on voit sur le gril me fait penser à un calamar vu de face.
    Secundo: si votre fille vous a vraiment dit tout ça au téléphone, elle est aussi grinçante que son père...

    Vendémiaire.

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    1. Votre primo m'amène à penser que la côte de porc pourrait peut-être remplacer le test de Rorschach...

      Pour le secundo, je puis vous affirmer qu e j'ai rendu sinon le verbatim mais l'essence de notre conversation. Que voulez-vous, ma fille a grandi entourée de beaucoup d'humour (parfois grinçant, comme vous le dites) autant par moi que par sa mère, même si nous étions séparés. Ça laisse des traces.

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