dimanche 19 avril 2020

Confinement, mode d’emploi (du temps).

Dire que le confinement ait bouleversé mon mode de vie serait exagéré. Il se trouve que, ma nature solitaire et les activités qui sont les miennes m’amènent à une sorte de confinement permanent. Ce que je déplore dans la situation actuelle est qu’elle m’est imposée, que la fermeture du magasin de bricolage du village m’interdit de terminer la rénovation de ma cage d’escalier et de son palier faute de colle, de crépit intérieur et de boutons de portes, qu’elle me contraint à payer un jardinier pour éviter que mon terrain de Corrèze ne se transforme en jungle et qu’ayant décidé de faire mes courses localement, je ne bénéficie plus d’autant de choix pour mes divers achats.

Disposant d’un petit terrain, j’ai, suite au chômage technique que m’imposa le manque de matériaux, pu consacrer du temps à l’amélioration du potager dont j’avais entamé l’aménagement l’an dernier en convertissant des espaces envahis d’herbes folles en lopins et carrés propices à la culture de légumes. Tâche un peu ingrate au départ mais qui, menée à bien, après un sévère désherbage suivi de labour et d’ameublissement au croc, fait que le terrain ne nécessite qu’un peu d’entretien. La première tranche de ce mini-potager (mon précédent, dans les collines était bien plus vaste) a donc été facile à préparer en vue des semis de Poireaux, radis, haricots verts et autres courgettes qui viendront tenir compagnie aux artichauts et fraisiers déjà en place :


L’artichaut violet,planté, l’an dernier m’a offert la joie de donner naissance à, pour l’instant, 3 jolis bébés que je pourrai savourer dans un mois. Hélas, la nature est cruelle et ce n’est qu’en agrandissant la photo que j’avais prise d’un de ces délicieux bourgeons que le jour suivant j’aperçus qu’un escargot l’avait rejoint parmi les feuilles :


Quand je voulus aller déloger la bête immonde, je vis qu’elle s’était permis de dévorer l’extrémité du bourgeon. Je l’envoyais suite à un vol plané voir si l’herbe était plus verte chez le voisin et entourai le pied de la plante de granulés propre à envoyer ses congénères tester les avantages du paradis des gastéropodes.

Mettre en état la partie destinée aux pommes de terre fut plus délicate car un premier bêchage d’automne n’avait pas permis que pourrissent les racines des divers végétaux qui la recouvraient et supprimer celles-ci prit du temps. Le sol rendu meuble, je pus y planter mes tubercules.Seulement, le soleil et la chaleur et la chaleur de ce début avril dopa leur croissance et certains pointent déjà leur feuillage, ce qui ne va pas sans m’inquiéter un peu car jusqu’à la mi-mai et ses fameux saints de glace (période où il arrive qu’on crève de chaud), on n’est pas à l’abri de gelées destructrices. On avisera alors.


Pousse prématurée
La tomate étant l’un des fruits qui, obtenu de manière naturelle, cueilli pour être mangé immédiatement, offrent au gourmet, à l’instar de la pomme de terre nouvelle, du haricot ultra-fin cueilli du matin ou de la jeune courgette, des plaisirs ineffables, j’avais fait l’emplette d’une mini-serre. Je la montai donc et y plantai quelques pieds :

J’en réservai deux ou trois pour la pleine terre. Toutefois, vu le climat parfois rigoureux et très souvent pluvieux, il est plus sage de leur offrir un abri que les préservera du mildiou et d’un mûrissement trop tardif.

Tous ces menus travaux menés à bien, je connaîtrai, chaque matin, le bonheur simple que procure un tour de jardin où l’on arrache ici où là une herbe entre deux binages, où on cueille une fraise que l’on savoure sans plus tarder et où l’on récolte les produits à maturité.

Un peu de lecture et de cuisine ainsi que l’écriture de billets frivoles viennent compléter ces moments paisibles. J’ai expérimenté de nouvelles recettes qui m’ont réjoui le palais dont voici quelques unes :
Noix de Saint-Jacques crème-curry accompagnées de nouilles chinoises

Filet mignon de porc et son riz basmati
Restes de poulet rôti tomates et champignons

Et bien sûr, chaque fois que le temps s’y prête, le barbecue :




Certains parleront de chance. La chance n’a rien à voir là-dedans, il s’agit de choix, choix que beaucoup auraient du mal à faire et encore plus à assumer tant les sirènes de la ville les captivent. Étant sourd à leurs appels, je les ignore. 




15 commentaires:

  1. Ah, comme je comprends votre amour des tomates...! Pendant des années je leur ai réservé tout un grand carré et j'en ai eu jusqu'à 70 pieds, 7 rangs de 10.
    Mais c'est tout un travail, il faut monter et fixer les piquets, désherber sans arrêt, arroser chaque plant au pied puisqu'elles ne supportent pas l'arrosage simple. Et puis une année sur deux, au moins, le mildiou s'y met quand même.
    Cette année j'ai renoncé, j'ai semé des petites fleurs.
    Mais je ne les mangerai pas....

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    1. Je me souviens, une année, en avoir planté 60 pieds.Résultat : mildiou et beaucoup de tomates noires mais pas une de comestible. Ensuite, j'ai renoncé à la culture en plein air : une serre-tunnel de 18 m2 quand j'avais de la place, une toute petite maintenant que mon terrain est exigu.

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  2. Pas de légende pour la dernière photo. Qu'est-ce?
    Orage

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    1. Une côte de porc marinée (sauce tomate, ail et piment).

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  3. Bien réjouissant tout ça,mais les parts me semblent bien grosses pour un homme seul; ou vous partagez avec une dulcinée ou vous avez un bel appétit! Joli jardin.

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    1. Ce qui est présenté dans une assiette est ce que je mange. Sinon je fait des plats de 4 portions et j'en congèle une partie.

      Merci pour le jardin. Je transmettrai !

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    2. Je faiS !

      Pour les brochettes, c'est 2 repas, quand même !

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  4. Quand j'étais jeune, comme vous, j'en faisais (presque) autant, sinon en quantité du moins en diversité... et puis, peu à peu.
    L'an dernier j'ai fait quelques pieds de tomates
    Cette année : persil et ciboulette !

    L'an prochain : pissenlits (par la racine) ?

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    1. Ul est vrai que je suis très jeune encore : il n'est que de voir toutes ces créatures de rêve qui recherchent mes faveurs pour s'en persuader. Néanmoins par rapport à il y a trois ans, j'ai très nettement réduit la voilure. Là j'assure le minimum syndical.

      J'espère que vos prédictions pour l'an prochain ne se réaliseront pas : ce serait dommage !

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  5. J'ai vu le film à sa sortie, il y a 45 ans. Ça fait un bail ! Aucun souvenir de quel rôle pouvait y jouer une quelconque Mildred ! Le mystère reste donc entier.

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  6. Je suis en retard, mais j'ai une excuse : j'avais visite au médecin-remplaçant de mon médecin- traitant ou plutôt devrais-je écrire de ma médecine-traitante ?
    Ne vous laissez pas impressionner par ce que dit Fredi. A part lorsqu'il commente d'un "Mouarf", on ne comprend souvent pas grand chose à ce qu'il écrit !
    Quant à votre article du jour, je suis sûre que vous faites bien des envieux (et envieuses), moi la première, qui se damneraient pour pouvoir partager vos repas avec vous !

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    1. @ Mildred : Se damner est une action grave dont on a toute l'éternité pour se repentir. Je ne saurais donc vous y engager.

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    2. Fichtre, Fredi ! Je me demande si vous n'avez pas encore perdu une occasion de vous taire ? Car il me semble qu'on peut très bien "rendre visite à quelqu'un", ou bien ? (comme aurait pu dire jazzman !)

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  7. Absolument aucun souvenir ! Il faut dire qu'en matière de livres ou de films, je souffre d'une amnésie très forte. Il m'est arrivé d'acheter des livres, de les lire et de m'apercevoir que je les avais déjà achetés et lus quand je les ai rangés dans ma bibliothèque.

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