mardi 21 avril 2020

Poiscaille : le retour !

Sardines, moussette et maquereaux
C’est sans trop d’espoir mais d’un pas tout de même alerte que je me rendis au marché ce matin. Les poissonniers seraient-ils de retour ? Devrais-je me contenter faire l’emplette de quelques pieds de courgette, mes semis n’ayant rien donné. Passant devant la poissonnerie, je vis qu’elle avait rouvert. Je me rendis sur la place et achetai les cucurbitacées désirées et constatai que les étals de poisson étaient eux aussi de retour et bien garnis. Seulement une longue file d’attente me poussa à aller faire mes courses à la boutique. Le choix y était un peu maigre j’achetai quelques belles sardines en vue de les griller mais l’absence de maquereau me contraint à retourner au marché où ils étaient en nombre. Car une belle journée comme aujourd’hui qui ne se terminerait pas par un maquereau à la moutarde cuit sur le barbecue serait une journée gâchée. Chose qu’on ne saurait supporter en ces temps incertains où l’on ne sait si on sera encore de ce monde demain et que mourir pour mourir autant ne s’y résigner qu’après un maquereau à la moutarde.

J’aperçus sur l’étal des moussettes. N’en cherchez pas si vous n’habitez pas à proximité des côtes de la Manche elle voyage mal. Il s’agit d’une araignées de mer juvénile (moins de deux ans). Connue aussi sous le vocable crabe de mai, on la pêche approximativement entre le 15 mars et fin juin quand, après sa migration hivernale, elle revient sur les côtes parfois en très grand nombre. Elle mue en juin et n'est alors plus consommable. J’en achetai une. chacune de ses moitiés fera mon entrée du soir.

Ce que l’on trouve partout, en revanche, c’est le maquereau. Pour le barbecue, je le prépare ainsi : Je retire sa tête, le vide (quand le poissonnier n’a pas eu la gentillesse de le faire lui même) puis racle bien l’arête centrale afin d’en retirer le sang. Je l’incise le long de cette arête, le mets à plat, l’assaisonne puis le recouvre de moutarde forte. Quelques minutes de chaque côté sur le barbecue et c’est prêt. Simple mais délicieux. Voici à quoi il ressemble avant cuisson : 




17 commentaires:

  1. Non, parce qu'en fait la cuisson adoucit la moutarde.

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  2. Il y a des mots moches. Poiscaille en est un. Victuailles en est un autre que j'ai toujours détesté, allez savoir pourquoi ?

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    1. Aucune idée, les mots caille, racaille, rouscailler, passacaille, sont pourtant vien beaux...

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    2. Aucune équivalence entre victuailles et poiscaille : le premier est un vrai mot français, ancien qui plus est, quand le second n'est qu'un argotisme.

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    3. Permettez moi, Messire Goux de contester l'ancienneté de "victuaille" car il s'agit d'une création relativement récente à partir du latin "victualia" qui a supplanté le mot ancien de même sens "vitaille" utilisé jusqu'au XVIIIe siècle que l'on retrouve dans ravitaillement.

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    4. Pour une "civilisation" comme la nôtre, qui ignore désormais totalement qu'il y a eu des siècles avant elle, le XVIIIe c'est quasiment le pléistocène !

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  3. C'est aille qui doit évoquer un mot moche, mais lequel? Marmaille?
    Orage

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  4. Le suffixe aille est péjoratif: flicaille
    Orage

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    1. Il y a du vrai dans ce que vous dites. En tant que suffixe "aille" est péjoratif et peut de ce fait inconsciemment contaminer des mots qui no'on rien de péjoratif comme "victuailles" qui appartient au registre relevé ou poiscaille qui est de l'argot mais ne désigne pas du mauvais poisson.

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  5. kobus van cleef21 avril 2020 à 22:40

    futaille, titraille, ferraille sont tout à fait sympa

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  6. J'ai pensé à vous:
    "Quant à ceux qui iraient par exemple au drive d'un magasin de bricolage, en suivant tous les gestes barrière préconisées, c'est avant tout le produit qui compte pour les forces de l'ordre. "Dans le contexte actuel, si quelqu'un se fait contrôler uniquement avec du parquet flottant ou de la peinture, il risque de se faire verbaliser car on va estimer qu'il est en dehors des clous sur les conditions dérogatoires de déplacement", explique la gendarmerie d'Eure-et-Loir. Si vous faites lors d'une même sortie des achats de première nécessité et non vitaux, vous ne risquez pas d'être verbalisé."
    Je conclus que vous pouvez acheter de quoi bricoler mais bien au fond du panier avec des poireaux en évidence. L'article complet ici:
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/135-eu-amende-coloration-cheveux-pot-peinture-ce-qu-on-peut-acheter-confinement-pas-1817788.html
    Orage

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    1. Tout cela est ridicule. Il faut la connerie d'un flic borné pour verbaliser à cause de tel ou tel achat parmi d'autres. J'aimerais qu'on m'explique clairement ce qui est de première nécessité, de seconde nécessité, de trente-sixième nécessité et qu'on ne permette aux magasins ouverts de n'offrir que les articles relevant de la première catégorie selon une liste publiées par les autorités compétentes (s'il en existe). On aurait donc des magasin avec des rayonnages quasi-vides qui pourraient faire aussi bien faillite que s'ils étaient fermés. Je ne vois pas pourquoi en ajoutant à mes achats de "première nécessité" d'autres qui ne le seraient pas je mets en danger la santé ou la vie de qui que ce soit. Ces imbéciles qui n'hésitent pas à verbaliser à tort et à travers devraient aller faire preuve de leur zèle dans les quartiers sensibles. Il est vrai qu'on leur a donné ordre de ne pas le faire.

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    2. Une solution : le coffre ou le panier à double fond. En-dessous, les 50 m2 de parquet flottant et au-dessus les poireaux, les carottes et la salade savamment disposés. Première nécessité : ajouter le s manquant à magasin.

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