mercredi 22 janvier 2020

Activiste minoritaire, un bien dur métier


Depuis déjà quelques décennies, la mode est aux procès et à la mise au pilori des « racistes ». Plus récemment ce sont ceux qui ont une « crainte excessive, maladive et irraisonnée de certains objets, actes, situations ou idées »* qui se trouvent mis en cause . C’est à dire les phobiques. Homophobes, islamophobes, xénophobes sont dénoncés, vilipendés, traînés devant les tribunaux et parfois condamnés.

Le terme de phobie est bien entendu totalement inadapté aux phénomènes contestés par les âmes délicates et procédurières des associations minoritaires. En effet, il est rare que ces supposés phobiques, montrent à la seule vue d’un étranger, d’une lesbienne ou un d’un musulman les signes d’une agitation irrationnelle et maladive, comme c’est le cas des arachnophobes qui sont pris de panique à la vue de la moindre araignée, .

En fait, ceux qu’ils poursuivent de leur haine farouches sont ceux que l’on pourrait soupçonner de ne pas nécessairement apprécier telle ou telle catégorie. Car, en dehors des réseaux sociaux et autres blogs, il n'arrive pas que dans les media ou les partis politiques soient émis des propos appelant ouvertement au massacre, à l’expulsion du territoire ou toute autre forme de déportation, à l’internement, à l’emprisonnement, à la mise à l’écart ou même à la restriction des droits de telle ou telle minorité.

L’associatif minoritaire est dans la même situation que l’antifasciste (quand il n’est pas le même) qui, faute de pouvoir poursuivre de sa vindicte des troupes de chemises noires paradant dans les rues des villes, se voient, vu qu'elles n'existent pas, contraint à s’en inventer. Devient fasciste toute personne exprimant plus ou moins clairement son opposition aux idées défendues par les antifas.

Les associatifs minoritaires faute de déclarations appelant ouvertement à combattre ou à annihiler telle ou telle minorité en sont réduits à débusquer la moindre phrase qui laisserait entendre que la cause et le groupe qu’ils défendent ne sont pas ce qu’il y a de mieux.

Leur travail est rendu d’autant plus difficile que règne de plus en plus une auto-censure qui fait que, lors toute prise de parole publique, on se garde de prononcer une phrase, si anodine soit-elle, ou un habile exégète minoritaire pourrait déceler des traces de dénigrement de sa minorité.

Seulement, le contrôle de la parole avec les sanctions qu’elle réclame ne peut que s’exercer au niveau des media et de la politique. Ailleurs, il en va autrement. Les réseaux sociaux et plus généralement l’Internet malgré la bonne volonté de leurs censeurs ne peuvent, vus les milliards de textes, statuts, likes (par ailleurs difficilement interprétables) qui y paraissent quotidiennement, être sérieusement contrôlés. Et quand bien même parviendrait-on un jour à un total contrôle de l’expression, supprimer la liberté de pensée est un objectif sur lequel les plus sanguinaires totalitarismes se sont cassé les dents.

La réussite de nos chers activistes minoritaires n’est en fait qu’apparente et risque à terme de n’être qu’une victoire à la Pyrrhus.

7 commentaires:

  1. On signale, sur le web (internet en bon français) l'apparition de quelques phobophobes militants. Une affaire à suivre.

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    1. Etant atteint de vertige (une véritable phobie !) la montée de la phobophobie m'inquiète !

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  2. Activiste minoritaire un bien dur métier, comme vous dites, et il s'en passe de belles dans votre Normandie :

    https://lincorrect.org/lgbt-caen-pelerins-violence-lgbt-antifas-haine-lincorrect/

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    1. J'étais au courant. Ce qui m'amuse, c'est que l'o explique que c'est par erreur que ces braves gens s'en étaient pris à d'innocents pèlerins qu'ils avaient pris pour des criminels militants de la Manif Pour Tous. Comme si ça changeait grand chose à leur intolérance.

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  3. Une petite révision de temps en temps ne saurait faire de mal. Je n'ai nullement pour but d'inventer le fil à couper le beurre, j'exprime parfois mes réflexions, c'est tout.

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  4. Cela ne fait pourtant pas de mal, de temps à autre, dans un dîner en ville, de lâcher l'idée scandaleuse qui va choquer la tablée.
    On regardera ensuite le phobe qui vient de faire son coming out avec d'autres yeux, à moins qu'on ne l'ostracise la fois suivante en ne l'invitant plus ou en le mettant en bout de table...

    Vendémiaire.

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    1. N'étant invité à aucun dîner en ville (j'habite à la campagne) et,en dehors de mon frère aîné gaucho-écolo que mes prises de position indignent (ce qui n'est pas réciproque vu que les siennes sont d'une banalité totale), je ne fréquente aucun bien-pendants.

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