Monsieur M. s'inquiéta hier du temps
que pouvait prendre un changement de ballon. Il avait raison :
changer un ballon d'eau chaude est une rude tâche. D'abord, il faut
démonter l'ancien et avant cela, bien entendu, le vidanger car 150
kg d'eau rendent son extirpation du placard où il réside
impossible au quasi-septuagénaire que je suis. Je doute qu'en dehors
d'un haltérophile ça ne soit pas plus à la portée de plus jeunes.
Une fois la vidange opérée, reste à le débrancher des circuits
d'eau et électrique dont il dépend. Si couper un câble n'est pas
un problème, démonter les divers raccords est une autre paire de
manche. Le consciencieux plombier qui dix-sept ans plus tôt avait
mis toute son énergie à installer l'appareil n'avait pas lésiné
sur l'étoupe, rendant le démontage pour le moins difficile. J'y
parvins cependant et sortis l'animal de sa cage. Il fallait
maintenant installer sur le tableau électrique les divers éléments
nécessaires à son passage du triphasé au monophasé avant de
relier le circuit d'arrivée au câble nécessaire à l'alimentation
du ballon. Ce fut vite fait :
J'installai également le système
d'alimentation en eau. Je m'appliquai à soigner les connexion afin
d'éviter toute fuite. L'espoir fait vivre !
Le lendemain, mon aimable, jeune et
vigoureux voisin vint m'aider à descendre de l'étage le vieux
chauffe-eau et à y monter son remplaçant. L'ancien nous donna du
fil à retordre : on ne pleurait pas les matériaux dans le
temps. L'autre passa l'escalier sans problème. Il ne restait plus
qu'à connecter le tout. Ça se passa plutôt bien. Je remplis donc
le chauffe-eau d'eau avant d'ouvrir son circuit électrique. Il
fonctionnait, le voyant prenant la belle couleur orange qui convient
en temps de chauffe. Seulement, au niveau du raccord d'arrivée d'eau
froide je notai, lors du remplissage une mini fuite. Oh, presque
rien : en quelques heures peut-être un centilitre mais un
centilitre de trop. Je resserrai, mais aussi minime qu'entêtée,
la fuite se poursuivit. Je plaçai une assiette sous le bloc de
sécurité pour recueillir les gouttes. La fuite était vraiment
minable. Ce matin, je constatai que non seulement rien ne fuyait mais
que l'eau de l'assiette s'était évaporée ! A croire que la
chaleur de l'eau en dilatant le métal stoppait l'écoulement. Je
pris une douche, ce qui impliquait que de l'eau froide venant remplacer l'eau chaude utilisée rétracterait le métal. Ce qui se produisit
et ranima la fuite, laquelle s'arrêta une fois la chaleur revenue.
Une fuite minime, intermittente mais intolérable.
Si dans quelques jours le problème ne
se résout pas de lui même (rêvons) il me faudra vidanger le
chauffe-eau et réviser les joints. Telles sont les joies de la
plomberie. Enfin le résultat n'est pas si mal :
Vue générale
L'objet de mon
ressentiment
Mais on est où là ? Dans la maison qu'on garde ou dans la maison qu'on vend ?
RépondreSupprimerIl ne s'agit aucunement d'un pléonasme mais de la reprise polie de votre patronyme tel qu'il apparaît dans vos commentaires.
RépondreSupprimerPour le reste, je suis en effet bien à plaindre.