mardi 26 janvier 2016

Excusez-moi d'exister !

Si une chose m'agace, c'est bien cette manie de l'autoflagellation qui s'est emparée de l'Occident ces dernières décennies. On n'en finit plus d'implorer le pardon des descendants de victimes d'actions perpétrées par nos ancêtres. Le prétexte en est un soi-disant « devoir de mémoire ». Connaître l'histoire est une chose. Se sentir coupable des actions auxquelles on n'a pris aucune part est stupide. Il est certes utile de tirer des leçons de l'histoire à condition, bien entendu, d'être conscient que les faits historiques sont déterminés par une conjoncture idéologique, sociologique, démographique, économique, etc. d'une époque et que celle-ci n'est plus la nôtre.

Une autre chose qui me sort par les yeux et qui relève de la même tendance est de voir des gens déclarer avoir changé et dire regretter leurs « erreurs » passées surtout quand celles-ci leur sont reprochées par des gens animés d'une haine rabique à leur égard. A mes yeux c'est non seulement maladroit et inutile mais ça constitue une preuve de faiblesse. Et cela est d'autant plus regrettable que la personne qui se livre à ce triste exercice ambitionne de présider aux destinées d'un pays.

Si j'en crois les échos glanés dans les media, c'est pourtant ce que vient de faire M. Sarkozy dans un livre-prétexte-à-passer-à-la-télé. Il semblerait qu'il déclare regretter, entre autres, le Fouquet's, le « Casse-toi pauv'con », le yacht de Bolloré... Toutes choses que ses ennemis de gauche lui ont reprochées avec la virulence haineuse qui leur est habituelle. A quoi bon leur donner raison ? Pourquoi s'abaisser à répondre à de ridicules attaques ? Espère-t-il ainsi obtenir leur pardon et, pourquoi pas, leur vote ? On attend autre chose d'un homme d'État, du moins c'est ailleurs que se trouvent mes attentes.

Tout cela est ridicule. Pendant qu'il y était, M. Sarkozy aurait pu s'excuser d'une taille que ses détracteurs trouvaient insuffisante, de ne pas avoir épousé un boudin RMIste et pourquoi pas d'être né.

Si l'ex-président avait à demander des excuses, ce serait plutôt de s'être fait élire sur une ligne de « droite dure » pour ensuite pratiquer une toute autre politique. Peut-être que son échec de 2012 est davantage dû à la déception qu'ont créée ses reniements parmi ses électeurs de droite qu'à l'animosité engendrée par les peccadilles que lui reprochèrent ses ennemis politiques. Allez savoir... Quant au programme politique qu'il expose sûrement dans son ouvrage, pourquoi croirait-on, en admettant qu'il fût bon, qu'il l'appliquerait plus qu'il n'appliqua le précédent ?

6 commentaires:

  1. OK avec vous.
    de mon coté, je n'ai jamais bien compris les " histoires de janissaires", ces esclaves blancs devenus militaires dans l'état Ottoman... est ce que la turquie s'est excusée ?
    anne

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    1. Il n'y a que l'Occident qui passe son temps à présenter des excuses...

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  2. Il serait temps que les chefs d'Etat arabo-musulmans s'excusent pour le bordel que leurs sujets (compatriotes, coreligionnaires) sont en train de planter chez nous.
    Et que nos gouvernants arrêtent de se repentir pour hausser un peu le ton.

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    1. Malheureusement, ce n'est pas demain la veille du jour où nous verrons cela.

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  3. il manque un véritable homme d'état à ce pays, un qui taperait sur la table en faisant fermer leur clapet à tous les petits cons de droite et de gauche et qui mettrait de l'ordre à coups de pompes dans le cul, mais voilà, on a pas ça en réserve, alors ça ira de mal en pis

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  4. On a raison de dire que le monde est plein de vertus chrétiennes devenues folles. Très chrétien, la contrition. Et il est plutôt sain de savoir reconnaitre ses erreurs.
    Mais l'instrumentaliser...

    Alfred

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