..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 30 janvier 2021

Surreprésentation ou représentation impossible ?

 

Depuis quelque temps, je note qu’il devient rare de voir une publicité télévisuelle où n’apparaissent pas des non-blancs. Les couples sont de plus en plus formés d’hommes et de femmes d’origine raciales (si tant est que l’on puisse encore utiliser cet adjectif) différentes avec des enfants métis. Plus récemment, des représentants de l’immigration asiatique et maghrébine sont venus s’y ajouter. Ainsi, une pub pour je ne sais quoi montrait un groupe de copines composé de deux leucodermes, deux métis mélanodermes et une asiatique du Sud-Est, les blancs n’y apparaissant donc qu’une minorité parmi d’autres.


L’idée est, je suppose, de donner une meilleure représentation de la population française d’aujourd’hui. Je comprends les motivations commerciales qui président à cette évolution : donner à des minorités l’impression qu’on les prend en compte les aide peut-être à dépenser leur argent chez ceux qui le font. De plus, ça confère à ces derniers le prestige qu’entraîne l’ouverture à la diversité, attitude dont nos bobos des métropoles raffolent.


Seulement, on peut se demander si cette tendance ne risque pas de se montrer à double tranchant, voire contre-productive. En effet, si elle permet à certains de mieux se reconnaître, que ce soit au niveau de leur inclusion dans la société française ou à celui de leurs convictions idéologiques on est en droit de se demander si d’autres ne finiront pas par se demander si ces castings qui semblent effectués par Renaud Camus ne reflètent pas la la réalité de sa théorie contestée du « grand remplacement ».


Représenter de manière satisfaisante les diverses composantes de la population française est basé sur l’idée que leur répartition est homogène. Or, il n’en est rien. Dans la petite ville (3000 habitants) ou j’habite il n’y a pratiquement pas de gens d’origine extra-métropolitaine. Pour qu’une pub représente sa réalité, il faudrait y multiplier les petits vieux à casquette. Représenter la population de certains secteurs de la Seine-Saint-Denis, rendrait impossible à la France « profonde » de s’y reconnaître.


On peut donc se demander si ces tentatives de « meilleure » représentation ne sont pas vouées à l’échec. N’importe comment, si je me sens mieux représenté par Christine Kelly que par Laurent Joffrin, ce n’est aucunement pour des raisons raciales ni sexuelles et encore moins d’âge.

jeudi 28 janvier 2021

Vive le renard !

 

Y'a pas à dire, il a plus d'allure qu'un teckel, un poisson rouge ou une perruche !

Il fallait s’y attendre : à force de régaler Robert, votre pangolin, de soupe d’aile de chauve-souris, il commence à montrer d’inquiétants signes de faiblesse : il tousse, a plus de 40 de fièvre, son souffle se fait court et, après avoir reniflé son écuelle de soupe et en avoir lapé une larmichette, s’en est détourné avec la moue caractéristique qu’affecte son espèce quand elle trouve sa nourriture insipide. Pas besoin d’être un spécialiste en infectiologie pour arriver à la conclusion que Robert développe une une forme grave de Covid. Qu’il s’agisse du variant anglais ou d’une bonne vieille souche chinoise importe peu. Ses jours sont hélas comptés ! Le temps est venu d’envisager de le céder au propriétaire d’un restaurant asiatique de votre choix qui, s’il ne vous en donnera pas, vu son état, le prix du neuf sera trop heureux de lui prodiguer les soins culinaires qu’il mérite appropriés.


Toutefois, cette question réglée, vous ne sauriez envisager de passer les confinements à venir sans la présence affectueuse d’une compagnie animale. Seulement, quelle espèce choisir ? Quand on a, comme vous, connu la douleur de se voir contraint d’abandonner un compagnon exotique à la santé délicate, pourquoi n’adopterait-on pas un animal indigène, robuste, de taille raisonnable et au poil roux ? Hein, pourquoi ? N’étant pas végan, qu’il soit carnivore ne vous gênerait pas. Qu’il ait des oreilles pointues et une queue touffue serait pour vous un plus ? Un mammifère correspond en tout point à vos attentes : le renard.


Je parle de l’espèce vulpes vulpes, ou renard roux. L’Isatis, ou renard polaire, serait tentant si sa magnifique fourrure blanche ne laissait place, les chaleurs revenues, à un pelage brunâtre et hirsute en laissant des polis partout. D’autre-part, vu qu’il est s’accommode allègrement de température de – 40 ° C, même en baissant le chauffage, il crèverait de chaud chez vous.


Le renard est un animal si rusé qu’il a su, le moment venu, changer son nom de goupil afin de faire un peu oublier les méfaits dont les paysans l’accusaient. Et ça a marché. J’en veux pour preuve que son principal prédateur, le loup gris, faute de devenir un Ysengrin, a fini par être éradiqué (avant qu’on ne le réintroduise pour la plus grande joie des bergers et de leurs ouailles). On peut dire que je le connais, l’animal ! J’ai passé une année en sa compagnie, à éplucher toutes ses branches à la recherche de l’image que donnaient ses clercs de biographes du clergé, bas, moyen ou haut, régulier ou séculier. 80 000 vers octosyllabiques en vieil françois ! Avec pour résultat une centaine de pages dactylographiés qui me valurent une mention très flatteuse… Mais je digresse car peut-on accorder à ces récits médiévaux une réelle valeur éthologique ? Il m’arrive d’en douter.


Plus sérieusement, le renard est un canidé dont la taille au garrot est d’une quarantaine de centimètres et dont la longueur varie, suivant les sous-espèces de 48 à 90 cm auxquels il faut ajouter de 32 à 49 cm de queue. Si votre logement est exigu, préférez donc une sous-espèce de petite taille. Sinon, le renard se nourrit de rongeurs, d’insectes, d’oiseaux, et même de fruits. Il pourra donc vous assister efficacement dans votre lutte contre la pullulation des rats, souris et autres vermines qui infestent votre logis.


Contrairement à ce que pense un peuple dont la vanité n’est plus à démontrer, ce n’est pas par son urine mais par ses déjections que le renard peut contaminer l’homme via les baies que ce dernier récolterait en bas des mûriers ou ronces à fruits. Vous pouvez donc continuer de vous régaler du subtil parfum qu’un peu d’urine de renard ajoute à ces fruits sauvages. En revanche, assurez vous que lesdites baies ne sont pas polluées de déjections, celles-ci étant susceptibles de vous faire attraper une échinococcose alvéolaire, maladie que son nom aurait tendance à faire considérer comme plutôt rigolote mais qui, après une lente progression, peut vous envoyer le chrétien vérifier si les pâturages sont plus verts de l’autre côté de la tombe.


Un autre problème est le fait que le renard, à l’état naturel, occupe un territoire de plusieurs kilomètres carrés et a tendance à creuser des terriers. Si vous ne disposez pas d’un jardin de plusieurs milliers d’hectares, ce qui est fréquent dans nos grandes métropoles, oubliez-le car vous ne feriez pas son bonheur. Toutefois, une expérience menée sur des décennies, a permis, par sélection, d’obtenir des animaux relativement domesticables.


Reste le problème de l’odeur. Vous devriez le résoudre en prenant plus souvent douches et bains. Si vous n’y êtes pas disposé, dites vous bien qu’au bout d’un moment le renard finira par s’y faire…


La longévité du renard captif est d’une quinzaine d’années alors qu’elle n’est au mieux que du cinquième dans la nature. Ce rusé animal devrait donc être conscient du côté où sa tartine est beurrée et se montrer reconnaissant à votre égard.


Il y aurait tant à dire sur ce charmant petit animal, que je ne saurais en dresser un portrait exhaustif. Une chose est sûre : entendre un renard glapir gaiement dans votre jardin apportera, quelle que soit la saison, du soleil dans votre cœur et de l’envie dans celui de vos saloperies de voisins.



lundi 25 janvier 2021

Faisons le point

 




On a eu la première vague parce qu’on n’avait pas de masques. On a eu la deuxième bien qu’on ait eu des masques.


Ce qui nous manquait pour enrayer l’épidémie, c’était des tests. On a des tests, elle continue.


Les gestes barrières sont efficaces. On les a renforcés mais les contaminations continuent.


La fermeture des restaurants et des cafés est indispensable mais ne semble pas changer grand-chose.


Le confinement permet d’enrayer la contamination. Quand on le suspend, elle repart.


Le vaccin est la panacée mais on n’en est pas certain qu’il soit efficace contre les variants présents et à venir et certains craignent des effets secondaires sur le long terme .


On a beaucoup progressé : on sait avec précision ce qui ne marche pas !


Il ne reste donc plus qu’à trouver ce qui marche car manifestement la reproduction, voire le renforcement, de ce qui ne marche pas risque de ne pas marcher.


On nous dit qu’il faut apprendre à vivre avec le Covid. Tout ce qu’on nous propose c’est de couvrir nos feux ou de nous confiner dès que ça tourne au vinaigre. Est-ce cela vivre avec ?


Il semblerait qu’un troisième confinement soit en vue. Sur quelles bases s’appuie-t-on pour penser qu’il se montrera capable de faire mieux que les précédents ? Le deuxième devait être levé si on atteignait un seuil de 5 000 contaminations par jour. On n’y est pas parvenu. Je ferais d’ailleurs remarquer que l’épidémie est forcément partie d’un seul contaminé et que par conséquent penser qu’en dessous d’un nombre de X milliers de personnes atteintes on pourrait la stopper est simplement fantaisiste. Vu qu’on n’avait pas atteint le chiffre magique, on nous imposa un couvre-feu à 20 h, puis à 18 h pour certains départements avant de généraliser cette mesure à l’ensemble du territoire et de s’apercevoir que ça ne changeait pas grand-chose.


Je me demande bien, en dehors d’éviter de congestionner les services de santé, à quoi pourraient bien servir un nouveau confinement et l’absurde « Autorisation de déplacement dérogatoire » qui ne saurait manquer de l’accompagner. On en est donc réduit à faire de la capacité d’accueil des hôpitaux l’alpha et l’oméga de la lutte anti-Covid alors que s’y rendre, c’est aussi prendre le risque de l’attraper entre autres maladies nosocomiales.


En tant que personne à risques ( passé le cap des 70 ans, cœur et poumons dans un état pas vraiment nickel) mon goût pour les rave parties est limité, je m’emmerde vite au restaurant et ne vais jamais au café. Ai-je vraiment besoin d’une mesure gouvernementale et d’un bout de papier pour limiter mes sorties ? Je me montre prudent autant que faire se peut, mais il m’arrive, comme à tout le monde, de commettre des « imprudences » par distraction. Vivre avec le Covid, c’est, qu’on le veuille ou non, également accepter d’en être atteint voire d’un mourir, le risque zéro n’existant nulle part.


J’entends qu’ici ou là, des voix s’élèvent contre masque et confinement. On manifeste dans bien des contrées, aux Pays-Bas émeutes et pillages ont eu lieu. La mise à sac de magasins en tant que moyen de prophylaxie ne me paraît pas évidente. Elle n’a cependant rien d’étonnant dans les asiles à ciel ouvert que sont devenues nos sociétés occidentales.


Il me semble de plus en plus qu’au lieu de mettre en place des mesures inefficaces quand elles ne sont pas plus mortifères que le mal, on ferait mieux de faire appel à ce qui reste de raison chez nos concitoyens et ailleurs, d’encourager la prudence, de soigner, de vacciner et de laisser voguer la galère. Advienne que pourra !


jeudi 21 janvier 2021

Ce que j'ai fait, aucune bête ne l'aurait fait !



Être malade comme un chien est certes une activité prenante mais, aussi tentant que ce soit, y consacrer l'essentiel de son temps n'est pas la meilleure manière de s'occuper , même en période de Covid. Entre deux attaques de fièvre, je tentai donc de meubler mon temps de manière destructive d'abord, constructive ensuite. 

En un peu plus de deux ans, la rénovation de la maison avait bien avancé. Au rez-de-chaussée, couloir, chambre, salon, salle à manger et cuisine étaient redevenus clairs et pimpants. Ensuite, je m'étais attaqué à l'étage, redécorant chambres et bureau, palier et cage d'escalier. Restait la salle de bains. Son état laissait pour le moins à désirer : la pauvre vieille baignoire avait perdu tout son lustre, les toilettes fonctionnaient moyennement, la déco était de son époque et montrait nombre de faiblesses. Toutefois, je rechignais un peu à attaquer ce nouveau chantier, conscient que j'étais qu'en rénover la plomberie ne serait pas nécessairement de la tarte. Fin novembre, surmontant mes réserves, je me mis à l'ouvrage.

Première victime de mon vandalisme : les toilettes. La place que prenait leur réservoir m'empêchait de remplacer le lavabo par un meuble standard


Je le remplaçai par un autre me permettant un gain d'espace et surtout, par une consommation d'eau plus réduite de sauver la planète, ce qui n'est pas rien.

Admirez au passage le magnifique carrelage, parsemé ici et là de couples de cygnes du plus bel effet que d'affreux lambris blancs viendront dissimuler à jamais.

Ensuite,  ma folie destructrice se tourna vers l'antique baignoire en fonte. Si la désincarcérer ne posa pas de problème particulier son évacuation ne fut possible que grâce à l'aide d'un voisin secourable et de son fil, deux robustes gaillards, qui remplirent leur mission délicate sans trop causer de dommages à l'escalier et à sa cage.



J'avais donc la place pour installer  sa remplaçante lui faire subir quelques découpes, plâtrer son pourtour après avoir adapté le système d'évacuation :




Par précaution, je la remplis à moitié d'eau pour pouvoir vérifier que l'évacuation était étanche et, ce faisant j'entendis un inquiétant bruit de cascade. Je descendis pour constater que le couloir s'était transformé en piscine et que du plafond d'échappait un mini-Niagara. Après moult épongeage, je me mis en demeure de casser le pourtour de la baignoire que je venais de terminer, de déplacer cette dernière pour constater que le problème ne venait pas de mon évacuation mais se situait dans l'espace séparant le plancher du plafond du couloir d'en bas  endroit évidemment inaccessible. Je découpai donc le plancher et réparai le tuyau endommagé.

Une fois le trou rebouché, je remis tout en place après un essai de vidange fructueux : faire et défaire, c'est toujours travailler !


Le travail de décoration allait pouvoir enfin commencer : je retirai le papier pour découvrir des murs en bien piètre état qui exigèrent un replâtrage aux l'endroit où le plâtre menaçait de tomber. La routine, quoi.



Je posai ensuite papier et revêtement de sol avant de me lancer dans la pose de lambris PVC. Toutes choses simples et rapides à réaliser.



Je mis le meuble en place avec l'aide de mon futur gendre.


Restaient quelques finitions à réaliser : changer bouton et prise électriques, poser les plinthes, peaufiner l'étanchéité autour de la baignoire et installer les mitigeurs. Celui de la baignoire, difficile à réaliser, posa de nombreux problèmes de mini-fuites, celles, insidieuses, qui laissent passer une gouttes toutes les trois minutes mais qui, négligées, ont tôt fait de vous pourrir murs et planchers. De nombreux montages et démontages, pose et changements de joints, s'ils tendirent à user ma patience, finirent par résoudre le problème.






Me voici donc l'heureux propriétaire d'une salle de bains à mon goût (de chiotte selon M. Fredi M.) après un mois et demi de labeur. Efforts d'autant plus méritoires que je ne prends jamais de bains, vu que je bénéficie d'une salle de douche au rez-de-chaussée et qu'en conséquence en dehors des toilettes et du lavabo elle ne servira à rien. 

Une fois le rafraîchissement des toilettes, de la salle de douche du bas et la rationalisation de l'installation électrique de l'extension, je n'aurai plus qu'à entretenir l'ensemble du logement. Ne me resteront qu'à terminer l'aménagement du jardin, à rendre présentables garage et portails sur la ruelle, bref, peu de choses.


 

mardi 19 janvier 2021

La fièvre monte à Sourdeval

Un mal qui répand la terreur,

Mal que le Ciel en sa fureur

Inventa pour punir les crimes de la terre,

Le Covid, puisqu’il faut l’appeler par son nom,

Capable de vider en un jour les Ehpad,

Faisait au monde entier la guerre.

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés

Et c’est bien là le problème.

Ceux qui me suivent régulièrement ont dû le remarquer : j’ai, depuis le début, eu du mal à prendre vraiment la « pandémie » au sérieux. Bien entendu des gens mouraient (Paix à leur âme, si elle existe!) . D’autres en souffraient puis gardaient des lésions. Tout cela était bien triste, certes, mais l’état de sidération dans lequel cette épidémie plaçait bien des pays m’étonnait tout de même. Qu’on mît pour autant l’économie à genoux, qu’on compromît gravement l’avenir de centaines de milliers de femmes et d’hommes pour sauvegarder la « bonne marche » du système hospitalier m’a toujours paru excessif.


Mais que faire quand la folie saisit des peuples qui conçoivent que des épidémies puissent exister mais rejettent l’idée que celles-ci causent des morts ? Qu’attendre de gouvernants que la peur de mal faire et des conséquences que cela entraînerait pour eux pousse à imposer des précautions parfois absurdes ? Quelle confiance accorder à un corps médical qui étale au grand jour ses visions contradictoires et dont les membres, tous éminents spécialistes, se battent comme des chiffonniers ?


Le Covid aura, à mes yeux, plus que tout autre chose révélé la fragilité d’une civilisation sur le déclin : pusillanimité, exigences contradictoires, louvoiements de dirigeants au gré des opinions et autres statistiques, etc. En maintenant plus de dix mois, on s’est installé dans la peur. Un peu plus d’un Français sur mille en sont morts mais aucun n’aura traversé la crise sans que peu ou prou sa vie et son équilibre n’en ait été perturbé.


Ainsi, moi qui vous parle, je viens, pour la troisième fois en six mois de connaître une période de fortes fièvres. En juillet, la première se solda par un séjour hospitalier d’une semaine, un diagnostic de pleurésie et un rapide retour à la santé. A la mi-octobre, ma température se remit à flirter avec les 40°. Mon bon docteur, une femme qui sait garder la tête sur les épaules, me diagnostiqua une bronchite et me prescrivit des antibiotiques. Deux jours plus tard j’avais retrouvé ma bonne humeur et ma fièvre n’était qu’un mauvais souvenir. Jeudi dernier, je me sentis à nouveau tout chose. Une prise de température m’indiqua plus de 38. Je m’endormis sans peine et au matin je pensai que le repos m’avait été salutaire. L’illusion se dissipa quand je réalisai en me levant que je tremblais comme une feuille, que j’étais perclus de courbatures, parcouru de frissons et quand, consulté, ce coquin de thermomètre afficha un 39,8° qui ne laissait rien présager de bon. Et là, la paranoïa ambiante me saisit. J’hésitai à appeler mon médecin. Je me jurai que, quoi qu’il advienne, je refuserais toute hospitalisation. Je prévins ma fille de mon état. Elle me conseilla de consulter. Ce que je fis finalement. Ma praticienne me reçut en priorité après que j’eus, pas fier de moi, pris le volant pour rejoindre son cabinet dans un bien triste état. Elle me prescrivit un traitement et me pria de la recontacter lundi afin de l’informer sur la bonne ou mauvaise évolution de la situation. Dès le lendemain matin, je commençai à me sentir mieux, la fièvre avait baissé, je ne tremblais plus. Le dimanche tout allait bien.


Tout ça pour dire que moi qui d’habitude ne tiens aucun compte des alertes de santé et des conseils qu’elles me valent de la part des praticiens, j’ai connu, l’espace d’un jour, une panique totale qui me fit craindre le pire au point d’envisager de renoncer à tout soin et que le climat anxiogène dans lequel on nous fait baigner depuis des mois a fini par m’affecter plus que je le pensais.


Je m’interroge cependant sur l’origine de ces accès fiévreux à répétitions. S’agit-il de rechutes de la première infection ? Sont-ils d’origine psychosomatique ? Dieu seul le sait mais je ne suis pas trop pressé de le rencontrer pour avoir la réponse. Un prochain scanner et une visite chez le pneumologues prévus de longue date éclaireront peut-être ma lanterne...