Face à la pantalonnade
Gilet-jaunesque, provoquée par la grande famine de l'hiver 2018-2019
qui nous oblige chaque jour à enjamber les cadavres des morts de faim
qui jonchent les trottoirs de villes et villages (la plupart des gens
n'ayant rien à manger à partir du 10 du mois), force est de
constater que seuls les partis d'opposition ont la solution tant à
la misère qu'à la juste violence qu'elle provoque.
S'il y a bien une chose qui, par-delà leurs haines réciproques, les rassemble, c'est bien le constat que
le gouvernement en place se refuse à appliquer les infaillibles
recettes qu'ils détiennent pour résoudre TOUS les problèmes que
connaît la France, le Monde, voire l'univers.
Certains ne manquent vraiment pas
d'air. Prenons deux exemples au hasard : les Socialistes et les
LR. Voilà des gens qui se sont succédé à la tête de l'État
depuis des décennies. Certains mauvais esprits pourraient penser
que, de manière accessoire certes, il se pourrait qu'ils aient un
peu participé à l'instauration de l'état déplorable dans lequel
tout le monde s'accorde à constater que se trouve la France.
Curieusement, il semblerait que, probablement par timidité, ils
n'aient pas osé mettre en œuvre les merveilleuses recettes qui leur
auraient permis de faire de l'hexagone un pays de cocagne. Ce qui
explique peut-être que rares sont ceux qui, les yeux embués,
évoquent l'âge d'or qu'étaient les présidences Mitterrand,
Chirac, Sarkozy ou Hollande.
Les partis n'ayant jamais été au
pouvoir ou n'ont aucune chance d'y revenir ne valent guère mieux.Les
premiers peuvent proclamer leur totale innocence dans l'actuelle
catastrophe. Et ils ont raison comme il est vrai que ceux qui n'ont
jamais conduit de voiture ne sauraient être tenus responsables, sauf en cas de sabotage, des
accidents d'automobiles. Qu'ils se déclarent nationalistes,
marxistes durs ou mous, leurs positions sont faciles à tenir. Pour
ce qui est des seconds, ce n'est pas plus brillant. Par simple
décence, je ne tirerai pas sur l'ambulance des communistes dont tout
ce qu'on peut dire est qu'ils ne doivent leurs élus qu'à la
réciprocité qu'entraîne la bonté qu'ils ont d'apporter leurs deux
ou trois pour cents à d'autres partis de gauche afin que ceux-ci
puissent de justesse battre leurs concurrents. Idem pour les Écolos
(ou communistes peints en vert) qui ont pour particularité d'être
de plus un vrai parti d'oppositionS (entre eux).
Tous ont le brave culot de prendre part
aux débats télévisés où on radote et y débitent sans apparente
lassitude leurs habituelles litanies. Je trouve ce spectacle bien
triste, car, si je suis loin de soutenir le gouvernement actuel pour
qui la synthèse entre droite et gauche consiste à retenir une
grande partie de ce que les deux ont de pire, son opposition ne vaut
pas plus cher.
A cela, il y a une raison : le
pays est divisé et chacun veut tout son contraire : moins de
prélèvements et plus de services, l'Europe et un gouvernement
souverain, moins d'immigrés mais pas d'expulsions, réprimer les casseurs mais avec douceur, etc. Les points de véritable accord sont rares : on
rejette le gouvernement et on veut faire payer les riches. Comment
pourrait-on gouverner ? Je vois la France sombrer dans le
multiculturalisme, la dictature des insignifiantes minorités,
l'inversion des valeurs, l'envie, la haine, la sauvagerie, tandis que
disparaissent le bon sens et la culture. J'assiste à tout ça avec
un sentiment de totale impuissance.
Heureusement, tout ne dépend pas
de la politique et mon sort me contente.