Parmi les nouveaux animaux de compagnie
il en est un qui allie agrément et utilité. Je veux parler, comme
ceux qui ont lu le titre s'en doutaient déjà, du porc, également
appelé cochon. Sa longue familiarité avec l'être humain a donné
naissance à de nombreuses expression dans le langage courant. J'en
évoquerai quelques unes :
« Dans le cochon, tout est bon ».
Peut-on imaginer hommage moral plus fervent ? « Tout homme
a dans son cœur un cochon qui sommeille », c'est à dire qu'en
lui la bonté ne demande qu'à être éveillée. « Avoir un
caractère de cochon », qualité souvent attribués aux bretons
et dont je m’enorgueillis du fait de mes origines trégoroises,
signifie être d'un naturel enjoué et festif qui pousse, par exemple, à
organiser des feux de joie dans les préfectures ou à déverser des
tonnes de lisier dans leur cour. « X est un vieux cochon »
(notons au passage qu'il n'existe pas plus de jeunes cochons que de
jeunes badernes), dit-on d'un homme qui malgré l'âge garde une soif
de vivre inentamée. Très récemment, le slogan « Balance ton
porc » fut lancé par la propriétaire d'un suidé qui, ayant
constaté à quel point son animal était ravi de monter sur une
balançoire, voulut répandre cette pratique ludique.
Mais, pour paraphraser la réplique de La Farce de Maître Pathelin, revenons à nos cochons. Adopter un animal de compagnie est une décision qui ne doit pas relever de la foucade ! A quoi bon acquérir un poisson rouge si on ne possède ni bocal ni aquarium ? Ce serait l'exposer à une courte vie de misère ! De même, comment faire le bonheur d'une girafe quand on vit dans un studio exigu et bas de plafond ? Le porc, lui convient à tous les habitats, qu'ils soit ruraux ou urbains (ce dernier, pour des raisons que je n'ai jamais bien saisies déclencha le rire de mes condisciples au collège lorsque notre professeur nous en parla.). Bien sûr un sol en terre battue serait l'idéal afin qu'il puisse fouir à son aise mais il saura s'accommoder d'autres types de sols tant sa nature est bonne. Certains, ayant prêté une oreille complaisante aux racontars, pensent que le cochon n'est pas très propre. Il n'en est rien. Lorsqu'on lui permet de bénéficier des équipements nécessaires, il fait montre d'une hygiène physique scrupuleuse, se brossant les dents après chaque repas, prenant une à deux douches quotidiennes, et poussant parfois la coquetterie jusqu'à se vernir les sabots. S'il n'en va pas de même dans les élevages porcins, c'est que dans la plupart des cas c'est en vain qu'on y chercherait lavabos, verres à dents, dentifrice, brosses, savons, serviettes de bain et cabines de douche en nombre suffisant.
Mais, pour paraphraser la réplique de La Farce de Maître Pathelin, revenons à nos cochons. Adopter un animal de compagnie est une décision qui ne doit pas relever de la foucade ! A quoi bon acquérir un poisson rouge si on ne possède ni bocal ni aquarium ? Ce serait l'exposer à une courte vie de misère ! De même, comment faire le bonheur d'une girafe quand on vit dans un studio exigu et bas de plafond ? Le porc, lui convient à tous les habitats, qu'ils soit ruraux ou urbains (ce dernier, pour des raisons que je n'ai jamais bien saisies déclencha le rire de mes condisciples au collège lorsque notre professeur nous en parla.). Bien sûr un sol en terre battue serait l'idéal afin qu'il puisse fouir à son aise mais il saura s'accommoder d'autres types de sols tant sa nature est bonne. Certains, ayant prêté une oreille complaisante aux racontars, pensent que le cochon n'est pas très propre. Il n'en est rien. Lorsqu'on lui permet de bénéficier des équipements nécessaires, il fait montre d'une hygiène physique scrupuleuse, se brossant les dents après chaque repas, prenant une à deux douches quotidiennes, et poussant parfois la coquetterie jusqu'à se vernir les sabots. S'il n'en va pas de même dans les élevages porcins, c'est que dans la plupart des cas c'est en vain qu'on y chercherait lavabos, verres à dents, dentifrice, brosses, savons, serviettes de bain et cabines de douche en nombre suffisant.
De plus, sa compagnie est d'un agrément
remarquable. Il se montre affectueux pour peu qu'on lui témoigne une
affection sincère. Il est toutefois déconseillé de lui permettre
de se coucher sur votre lit surtout si vous en avez choisi un de
l'espèce Large
black dont le mâle atteint les 360 kilos. De manière générale,
il est peu sage d'en adopter un couple car la femelle, au bout
de 115 jours peut donner naissance à 12 petits et cela deux fois par
an. Placer 24 petits porcs chez vos amis tous les ans peut s'avérer
une gageure. Sauf, bien entendu, si vous êtes ami avec un charcutier
qui se fera un plaisir d'adopter toute la portée avant qu'elle n'ait
été sevrée et vous offrira parfois une modeste compensation par
alléger votre peine . Ces artisans ont un cœur d'or !
Toutefois, au moment des vacances la
possession d'un porc pose problème. Comme celle d'un chien. Combien
d'hôtels, combien de musées les refusent ? Quant aux porcs
n'en parlons pas. A ma connaissance AUCUN ne dit les accepter quelle
que soit leur taille. Pour éviter de se voir privés d'hébergement
et d'escapades culturelles, on comprend que bien des gens abandonnent
leur chien, la mort dans l'âme ! Avec le porc, il existe une
autre solution. Plutôt que de l'attacher à un arbre, vous pouvez le
manger ! En effet, à la différence de la chair du chat ou du
chien dont peu de gens se repaissent, la sienne est délicieuse,
surtout si vous l'avez alimenté de produits bio. De plus, vous
pouvez, soit salés soit congelés, soit confits conserver longtemps
les délicieuses préparations que vous en aurez faites. Ainsi, même
après sa disparition votre ami à quatre pattes continuera à vous
procurer du plaisir et à se montrer utile.