Je me suis longtemps absenté de mon
blog. Certains trouveront ça impardonnable, la plupart s'en
tamponneront le coquillard mais quoi qu'il en soit, j'ai des excuses
et des bonnes. Comme je l'ai dit ici, j'ai décidé de quitter mes
chères collines pour m'installer au bourg voisin. En homme
consciencieux et désireux de ne pas créer d'ennuis à mon prochain
(en l'occurrence le prochain occupant de la maison), je me suis mis
en tête de remédier aux problèmes d'écoulement de mon évier et
du lave-vaisselle, lesquels devenaient de plus en plus préoccupants .
Ayant tenté le débouche-évier et la ventouse sans succès je dus
m'adresser à un homme de l'art qui grâce à son furet à haute
pression réglerait l'affaire en un rien de temps.
Il se déplaça sans attendre, se mit
au travail et... ...son outil magique resta coincé dans un angle du
circuit. Nous déplaçâmes le lave vaisselle et l'élément qui le
jouxtait, il se mit en devoir de découper le placo pour attendre le
tuyau et parvint à dégager son furet. Ne pouvant aller plus loin,
il m'indiqua que selon lui le problème se trouvait après le coude
qui lui interdisait l'accès. La solution : découper le
conduit, le nettoyer et le remettre en place après avoir changé les
vieux coudes pour de nouveaux permettant le passage d'un furet.
Ce que je fis avant de m'empresser de
tester le résultat : ça s'écoulait toujours aussi mal. Je
découpai une nouvelle section de tube, la nettoyai, rétablis le
circuit et, miracle, l'eau s'écoula bien vite. Même tellement vite
que l'inondation de la cuisine ne se fit pas attendre : en
collant la deuxième section, j'avais décollé la première !
Je vous passerai les multiples voyages aux magasins de bricolage, les
solution qui n'en furent pas et finalement l'obtention d'un résultat
plutôt satisfaisant. Grosso modo, je passai trois jours sous le plan
de travail et je peux vous le dire : si Dieu avait voulu que je
vive dans cet endroit, il m'aurait fait plus souple.
Mais là ne s'arrêtèrent point mes
malheurs. Lundi dernier, je reçus un appel de l'agent immobilier
chargé de la vente de ladite maison. Il m'annonça la venue le
lendemain d'un éventuel acheteur. Je me mis à ranger, fis le
menage à fond et attendis le visiteur de pied ferme. La visite se
passa très bien jusqu'à ce que l'étrange idée vint à l'agent de
faire voir à son client le ballon d'eau chaude que dissimule un
placard à lui réservé et que je n'ouvre jamais car la
contemplation des chauffe-eaux n'est pas mon passe-temps favori. Et
là, surprise : le ballon, comme nous pûmes le constater,
s'était récemment mis à fuir. Aucune tache au plafond du
rez-de-chaussée ne m'en avait averti. Je m'empressai d'assurer
l'éventuel acheteur en lui déclarant qu'il serait réparé, ce que
je me mis à faire dès le lendemain. Seulement, quand je tentai de
resserrer les joints, il se mit à fuir avec une ardeur accrue.
J'essayai de colmater la fuite avec un produit adéquat mais sans
succès. C'est alors que mon visiteur vint me rendre une nouvelle
visite accompagné d'amis à lui travaillant dans le bâtiment. Dont
un plombier. Qui me dit que le ballon était bon pour la casse. Je
promis donc de le changer si nous faisions affaire.
Depuis, j'ai dû couper l'eau chaude et
ai passé le plus clair de mon temps à chercher un ballon qui entrât
dans le placard et qui ne nécessitât pas d'être accroché au mur,
la configuration des lieux l'interdisant. J'ai fini par en trouver un
qui bien entendu va me coûter une blinde. Pour limiter les dégâts,
j'ai décidé de l'installer moi-même. J'ai donc potassé la
question et je pense être prêt quand l'appareil arrivera.
Une consolation cependant : séduit
par la maison, mon client est repassé samedi avec son jeune fils et
m'a annoncé sa décision d'acheter la maison s'il obtenait son
crédit. Le rendez-vous étant fixé à demain je devrais donc être
fixé d'ici vingt-quatre heures.