Quel bonheur plus complet que celui qu'on ressent, un
verre de limonade à la main, à contempler les flammes
dansantes d'un feu de bois tout en laissant son esprit vagabonder des
mérites de M. Macron aux avantages inouïs qu'offre la diversité
alors que de douces effluves boisées viennent caresser nos narines ?
Eh bien personnellement j'arrive à en
imaginer de plus intenses ne serait-ce que parce que mon goût pour
la limonade est plutôt restreint. Et puis ces feux dans la cheminée
dont rêvent souvent les citadins présentent bien des désagréments,
même quand, comme moi, on est équipé d'inserts. D'abord qui dit
feu dit bois et qui dit bois dit corvée de bois. Il faut se
trimballer des bûches qui laissent toujours dans leur sillage des
bouts d'écorce et autres saletés. De plus, qui dit feu dit cendres
et qui dit cendre dit corvée de nettoyage de l'appareil de chauffage
avec toute la poussière que cela occasionne. Il faut également se
débarrasser de cette substance grisâtre.
C'est pourquoi je ne saurais envisager
de ne me chauffer qu'au bois. Comme dans les zones rurales que
j'habite, il n'y a point de réseau de gaz ma préférence va à
l'électricité, dépourvue des inconvénients majeurs
sus-mentionnés. De plus, pas de commandes à faire pas de stock à
surveiller : le rêve. On m'objectera que la contemplation d'un
radiateur électrique, même avec un verre de whisky à la main,
n'est que moyennement favorable aux douces rêveries. Je l'admets
volontiers. C'est pourquoi depuis mon retour en Corrèze je fais du
feu... Juste une occasionnelle fantaisie agréable à l’œil et
propre à rapidement réchauffer la maison en ce glacial septembre.