Je m’en doutais déjà un peu : ce monde est cruel !
Mon billet d’hier m’a valu une avalanche de commentaires et, plutôt que de
répondre à chacun, j’ai décidé de le faire par le biais de ce billet. A de
rares exceptions près, et je les remercie, l’accueil que rencontra l’objet de
mes désirs fut, disons, mitigé quand il ne fut pas franchement critique.
Certain(e)s mirent en doute mes goûts esthétiques en se retenant avec peine d'étendre leur scepticisme à l’intégrité de mes facultés mentales. D’autres se bornèrent à
des observations pratiques concernant les escaliers, la beauté du couloir ou de
la cuisine, la présence d’une route, la nécessité de raser l’annexe…
Je note au passage qu’au moins trois ont été capables de
retrouver l’annonce du bien, vu qu’ils ont commenté des éléments que n’auraient
su leur révéler la simple vision des photos jointes. Je me demande comment ils
y sont parvenus et je m’en trouve inquiet : leurs capacités d’espions me
fait redouter qu’un jour me soit reproché la manière dont je dispose ma
vaisselle dans la machine…
Pendant ce temps, inconscient du déluge de critiques que j’avais
suscité, je visitais la belle propriété. Certains défauts de l’annexe (fuites
de la toiture et absolue nécessité d’en abattre une partie) n’étaient
pas de nature à provoquer l’enthousiasme. Leur suppression pouvait cependant justifier
une "petite" négociation du prix… Bien sûr, la présence d’une route assez
passante et les multiples niveaux (le jardin est en contrebas et on y accède
par un escalier) n’ajoutaient rien à son agrément mais mon enthousiasme de
bricoleur se trouva titillé par la perspective d’avoir à rénover l’appartement
au-dessus de l’annexe et d’aménager en son rez-de-chaussée un spacieux garage-atelier…
Ce n’est que rentré de Saint-lô en mes vertes collines que
je me souvins d’un détail : alors que nous inspections la façade un rien
lépreuse de l’annexe ma compagne m’avait fait remarquer que sous le crépi
apparaissaient une structure faite de plaques. Du fibrociment. Et qui dit fibrociment
dit amiante. Et qui parle amiante suggère coûteux désamiantage, réticences
entrepreuneuriales, etc. Du coup, j’en devins sceptique. Ensuite toute l’inutilité
de la réfection d’un appartement dont je n’avais que faire m’apparut dans sa
cruelle évidence. Ainsi prit fin le rêve.
Mais quand une idée m’envahit l’esprit, elle tend à y
demeurer. C’est ainsi qu’aujourd’hui de nouvelles recherches me firent
découvrir cette merveille :
Je m’attends
aux pires critiques… Et aussi, peut-être, à d'amères désillusions lors de ma prochaine visite...