Hier, c’était la journée internationale de
lutte contre les violences faites aux femmes. Mme Najat Vallaud-Belkacem
ne pouvait faire autrement que de pousser son petit couplet sur l’égalité femmes/hommes
que des vilains pas gentils avaient combattu en s’attaquant lâchement, par
derrière, au moment où ils s’y attendaient le moins, aux ABCD de l’égalité.
Selon cette charmante jeune personne, si la violence des hommes s’exerce sur
les femmes, c’est parce qu’ils ne les considèrent pas comme leurs égales. Moi,
je veux bien tout ce qu’on veut mais il n’empêche que je me demande si l’argument
est vraiment pertinent.
Loin de moi l’idée que les femmes me soient inférieures :
celle qui ma élevé et qui se trouvait logiquement être ma mère avait un
caractère bien trempé et parvenait en général, d’une manière ou d’une autre, à
contraindre son petit monde (un mari et trois fils) à se rendre à ses raisons.
C’est pourquoi il m’aurait été difficile de considérer que la femme était un
petit être faible qui vous obéirait au doigt et à l’œil.
Il n’empêche que du point de vue de la force physique, à
part quelques rares exceptions, l’homme reste supérieur à la femme. C’est
probablement la principale raison pour laquelle la plupart des personnes qui
succombent suite à des violences conjugales sont des femmes (quand elles n’ont
aucune arme blanche ou à feu sous la main et qu’elles ne disposent d’aucun
poison).
Cela étant, plutôt que de prêcher une égalité qui me semble
aller de soi, il me semblerait utile d’élever filles et garçons dans le respect
de l’autre. Je dis bien les deux sexes car il arrive que certaines femmes comme
certains hommes, plutôt que d’imposer leur volonté par la coercition physique y
parviennent par les mots en rabaissant constamment l’autre, en l’humiliant
chaque fois que faire se peut. Lorsque ces personnes ont la chance de se
trouver une victime bonne pâte, tout se passe pour le mieux, si voir sa vie
pourrie par un ou une sadique peut être considéré comme un mieux.
Il est
évident que la violence physique ou morale s’exerce également au sein des
couples homosexuels ou lesbiens, ce qui rend caducs les arguments de Mme Najat.
Le problème est que souvent les couples, quels qu’ils
soient, se forment non pas sur la compatibilité harmonieuse des caractères (et
des corps) et le respect mutuel mais sur des critères aussi divers qu’impertinents quand ce n’est
pas dû au pur hasard. Tant qu’il en sera
ainsi la violence conjugale, verbale ou physique, continuera. ABCD voire EFGH
de l’éducation ou pas.