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dimanche 26 mai 2013

Que veut dire M. Valls et où va la droite molle ?



Notre bon ministre de l’intérieur met en garde les familles contre l’envie qui pourrait les prendre de participer à la manifestation de cet après-midi en compagnie de leurs enfants.

Il est vrai que s’il parvenait  à décourager nombre de  personnes de prendre part à cet événement, ce serait bien pratique. Seulement, ce faisant, il semble que cet homme si merveilleusement efficace remette en question sa capacité à assurer une vie paisible au peuple qu’il est censé protéger. Les quatre mille cinq cents CRS et gendarmes qu’il a mobilisés pour l’occasion seraient-ils incapables de maintenir un ordre si cher à son cœur ? A moins qu’il n’ait donné pour instruction à ses troupes de laisser les choses dégénérer afin qu’éclate enfin la vraie nature  de ceux qui osent, sacrilège !,  remettre en cause une loi dument promulguée ?

On verra bien ce qui se passera. N’étant pas joueur, je n’engagerai aucun pari. Toutefois, je ne serais pas outre mesure étonné si les choses se terminaient plutôt mal, si l’on voyait quelques excités au crâne rasé, après moult saluts fascistes et autres pitreries, se livrer à quelques menues exactions.  On serait même tenté de penser que s’ils avaient le mauvais goût de ne pas se manifester spontanément, on saurait habilement les susciter…

En résumé, soit M. Valls fait aveu d’incapacité, soit il devine, grâce à sa boule de cristal, des débordements planifiés. Ce qui n’est en aucun cas responsable. Mais entre être socialiste et être responsable, il faut souvent choisir…

Ce qui est frappant chez nos amis de gauche c’est ce besoin de diaboliser l’adversaire. C’est d’autant plus curieux qu’on pourrait s’attendre à ce que ceux qui incarnent la perfection considèrent  les imperfections d’autrui comme un stade inférieur de développement moral. Eh bien non : si on diverge ne serait-ce que d’un poil, on est obligatoirement  trucophobe, c'est-à-dire fasciste et donc diabolique.

D’un autre côté, il est réjouissant de voir la soi-disant droite se rendre aux raisons de ceux auxquels elle est supposée s’opposer.  Les  NKM, Fillon, Jupé, Baroin  et consorts aimeraient que tout se calme et que l’on passe à autre chose tant est grande leur conviction qu’une chose entérinée par un vote de la représentation nationale est irréversible.  Ils devraient étudier l’histoire. Avec de tels ennemis, on n’a pas besoin d’amis !

samedi 25 mai 2013

Lilas et muguet. Quand même ! Enfin !



Faute de soirées embaumées, nous aurons quand même quelques bouquets...


Le muguet du 25 mai : une tradition à instaurer.


vendredi 24 mai 2013

Adieu Georges !



Me voici de retour en mes collines et profondément troublé. Quitter un endroit froid où il pleut  pour  retrouver  un temps glacial et pluvieux n’est pas une source de joie incommensurable. S’apercevoir qu’en dehors de l’herbe et de la haie rien ne semble avoir beaucoup poussé limite les réjouissances.  Mais foin de ces petites déceptions. Hier s’est passé un événement considérable, un de ceux dont l’humanité risque de ne jamais se remettre : Georges Moustaki est mort !

Depuis la disparition d’Alain Bashung il y a quatre ans déjà (comme le temps passe !), rien de vraiment important ne s’était produit dans notre recoin du système solaire. A ce propos, je me demande comment il se fait que cet homme si merveilleux grâce auquel  le monde état devenu si beau n’ait toujours pas été canonisé. Mais ne digressons pas.

Revenons à notre Georges. Or donc, il n’est plus. Je l’ai appris en écoutant les informations sur la RSC™. N’étant pas particulièrement fan, j’avoue à ma courte honte n’avoir pas perdu le contrôle de mon véhicule à cette annonce (je conduisais alors). Ce n’est que plus tard, quand la RSC™  consacra une édition spéciale de son journal de 13 heures au Grand Homme que je réalisai mon erreur : celui que je considérais comme un vieux dort-en-chiant dont le principal mérite était de ne pas tout à fait s’endormir en chantant (peut-être était-il sourd ?) m’apparut enfin pour ce qu’il était : un de ces géants de la pensée sans lesquels l’humanité serait  malvenue de revendiquer  une quelconque supériorité sur l’amibe. Il allait laisser un vide tel que les espaces intersidéraux ne seraient que gnognotte. Bref, la perte était irréparable.  Mme Gréco, M. Aufray, M. Le Forestier (pas le garde, Maxime) et quelques autres jeunes gens étaient formels : des comme lui, on n’en faisait et n’en verrai plus.

Étant de cœur sec, je continuai ma progression routière sans en être plus affecté que ça. Toutefois, comme je manquais de pain et de lait pour le petit déjeuner du lendemain, je décidai de m’arrêter à Nozay, un peu après Rennes afin d’en faire l’emplette au Super U local. Et là une surprise m’attendait : alors que je m’attendais à trouver les rayons parcourus de femmes en larmes s’arrachant les cheveux et d’hommes au visage dévasté et à la démarche titubante suite à la recherche d’une consolation illusoire dans l’alcool et… Rien de tout ça ! Les gens avaient l’air aussi normal qu’à l’accoutumée. Du moins autant que puisse en juger quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds à Nozay auparavant. Ignoraient-ils la nouvelle ? Peu probable !

C’est alors qu’une idée me traversa l’esprit : et si dans le fond ils n’en avaient rien à cirer ? Si un tel homme pouvait disparaître sans que ça les bouleverse ?  Et si mes amis de la RSC™ avaient transformé en événement capital un fait somme toute sans grande importance ?  A moins qu’une société matérialiste ait transformé en égoïstes zombies un peuple jusqu’ici si généreux et sensible ? Tout ça me plongea dans un abîme de perplexité dont je crains de ne pas sortir de sitôt.

mercredi 22 mai 2013

J’ai survécu !



Un monde sans Internet, sans blogs, sans Facebook, sans mails ! Un monde où la pluie est battante ! Un monde où il fait froid !

Voilà où je vis depuis quelques jours. Il a fallu pour l’atteindre des centaines et des centaines de kilomètres.  Survivre à une telle épreuve paraîtra impossible à beaucoup. Je les comprends. Moi-même, si on m’avait informé des circonstances de ce séjour j’aurais été réservé sur mon pronostic vital. Et pourtant…

Depuis notre arrivée dans les Landes, il est tombé suffisamment d’eau pour transformer de façon durable le Sahel en contrée verdoyante. Le soleil ne s’y est montré que quelques heures, histoire de souligner le fond glacial de l’air. Une erreur de branchement privait notre hôte de connexion Internet depuis un mois et demi qu’il avait emménagé dans son nouveau logis. Le problème s’est trouvé résolu cet après-midi suite à une conversation avec un voisin.

Et me voici relié de nouveau au monde.  Une semaine entière de déconnexion. Un tel retard dans la lecture des blogs amis et de Facebook  me fait craindre de ne jamais trouver le temps de le rattraper. Surtout que demain c’est le retour vers les collines normandes et leur douce moiteur.

Voilà où nous en sommes. Il va falloir reprendre le rythme. Avec prudence. Après un tel sevrage, la sagesse conseille une reprise progressive afin d’éviter une probable overdose.

mercredi 15 mai 2013

Partir c’est mourir un peu (et mourir c’est partir beaucoup, comme disait l’autre)



Pas plus tard que demain, je pars pour une semaine de vacances. Youpi ! Cotillons ! Serpentins !  Ben justement pas tant que ça. Quand on vit dans un petit paradis, on a du mal à le quitter. Même quand c’est un paradis du genre frisquet.   Surtout que ça fleurit de partout. Je n’aimerais pas rater l’éclosion des pivoines rouges roses et blanches. Le lilas embaumera-t-il encore à mon retour ? Un soudain redoux ne risquera-t-il pas d’assoiffer tomates, poivrons, aubergines et melons ? La pelouse ne se sera-t-elle pas muée en jungle ? Décidément, ce n’est pas le moment idéal pour s’éloigner !

En fait, ce n’est jamais le moment. L’hiver il fait trop froid, l’été il y a trop de monde.  En automne comme au printemps il y a trop à faire au jardin et ailleurs. Partir m’angoisse  encore plus depuis mon expérience de l’incendie. Quand je prends l’avion, ma peur cesse dès que je me suis résigné à mourir ; quand je quitte la maison pour quelques jours, mon angoisse disparaît une fois que je me suis fait à l’idée qu’elle allait brûler. Ce qui a ses bons côtés : au retour je suis bien content de constater qu’elle est intacte.

Partir est le rêve de bien des gens. A croire qu’ils ne se plaisent pas là où ils sont. Ayant trouvé un lieu qui me convient, j’ai envie d’y rester. J’y bénéficie d’un confort supérieur à celui que je trouve en me déplaçant. J’y suis au milieu de mes affaires. J’y dors mieux.

On m’objectera qu’être casanier révèle un coupable manque de curiosité. Il est vrai que ma curiosité s’émousse. Voir de belles et nouvelles choses m’intéresse toujours mais ce plaisir de la découverte  se  trouve en partie gâché par l’obligation de quitter ma base qu’elle implique. Je me demande parfois si le plus grand plaisir du voyage n’est pas le retour…