samedi 25 juillet 2020

Laurent Joffrin et les droits de la racaille




M. Joffrin veut relancer la gauche. Il s’agit d’un homme remarquable, au sens où les gens de gauche peuvent l’être, c’est à dire que plus que le gauchiste de base, il a cette attitude méprisante vis-à-vis des pauvres benêts qui ne partageraient pas ses « vérités », ce petit sourire dédaigneux face à toute contradiction qui ne saurait émaner que de microcéphales. Il remplace avantageusement mes habituelles têtes de turc, Noël Mamère et Edwy Plenel qu’allez savoir pourquoi on voit moins ces derniers temps.

Je l’observai récemment lors d’un de ses nombreux passages sur les media. Bien sûr, il était pour une sévérité exemplaire envers les criminels. On sentait le gars à qui on ne la raconte pas : une main de velours dans un gant de latex. Seulement, lorsque d’autres parlaient d’apporter un soutien réel à la police, il insista pour que l’on commence par infliger des sanctions exemplaires aux policiers qui manqueraient ou seraient soupçonnés de manquer à la déontologie, ce qui laissait sous-entendre que l’origine des « incivilités » devait être trouvée dans ce laxisme de la justice vis-à-vis de la police. Laquelle est, comme l’on sait, responsable du sentiment d’insécurité qui jette son ombre fantasmagorique sur des esprits attardés.

Ce M. Joffrin appartient à l’école de « pensée » du « c’est-plus-compliqué-que-ça ». Supposons qu’un soleil ardent brille sur un fond de pur azur. Esprit simpliste, vous vous direz « il fait beau aujourd’hui ! ». Le « c’est-plus-compliqué-que-ciste», sourire narquois aux lèvres , raillera votre innocence, arguant que le ciel se couvre à Vladivostok et qu’on est en plein hiver au sud de l’hémisphère austral, ce qui rend votre affirmation erronée. S’il est d’humeur conciliante, il ira peut-être jusqu’à vous concéder que votre affirmation est trop localement exacte pour qu’on puisse lui reconnaître le statut de vérité. En fin de compte, le « c’est-plus-compliqué-que-cisme» mène à tout relativiser et au laisser faire. Vu que la police n’est pas parfaite, on ne peut pas vraiment la soutenir. Ce qui revient à laisser la racaille libre de pourrir la vie de son entourage et à laisser les policiers dans l’incapacité d’établir un semblant d’ordre en dehors des endroits où il règne déjà et où ils peuvent encore sévir sans problème.

Le problème c’est que MM. Joffrin et consorts ont permis au fil des années à la peur de changer de camp. On ne respecte que ce qu’on craint et la crainte ne naît que si la sanction est suffisamment dissuasive. Le reste est du bavardage.

Pour illustrer mon propos, je vous propose une anecdote que me conta Mme X (j’ai changé son nom), surveillante dans un établissement où j’exerçais. Lors de vacances dans son pays d’origine (pays que je ne nommerai pas mais qui, situé de l’autre côté de la Méditerranée, a connu, plus d’un siècle durant, les affres de la colonisation française). Or donc, Mme X se trouvait avec quelques uns de ses parents sur une plage familiale de la capitale. Arrive alors, venu de France, un jeune homme visiblement originaire du pays qui, à l’aide d’un ghetto blaster s’emploie à mettre fin au calme régnant. On lui signifie qu’il dérange. Il fait la sourde oreille. On appelle la police. Elle arrive. Un policier explique au jeune incivil que son bruit dérange la tranquillité des familles présentes. Peu semble en chaloir au trublion. Avec calme, le policier se saisit de la source du bruit et la jette dans la mer. Interloqué par cette action si peu concevable en France, le jeune se montre menaçant et déclare bien fort sa volonté de porter plainte contre le policier. Peu impressionné, ce dernier, sourire au lèvres, lui répond qu’il ne voit là aucun problème et qu’avec ses collègues il se fera un plaisir d’escorter le plaignant jusqu’au commissariat où il pourra expliquer tranquillement les raisons de son mécontentement. Que croyez-vous qu’il se arriva ? Le jeune, réalisant probablement à temps qu’autre pays, autres mœurs, cessa plaintes et menaces avant de quitter la plage.

Vous me direz que ces méthodes sont en contradiction avec les droits imprescriptibles de la racaille à emmerder le monde qui sont la règle chez nous. Certes, et ce n’est pas l’intransigeant M. Joffrin qui vous contredira. Mais vu qu’il est difficile de faire coexister notre règle et la tranquillité publique, vient un moment où il faut faire des choix.

11 commentaires:

  1. Savez-vous que c'est de M. Mouchard que vous parlez ? Je ne puis qu'agréer pleinement à ce que vous écrivez cependant, et si son pouvoir de nuisance pouvait, à l'instar de ce qu'il a fait de Libé, s'étendre à ce qu'il reste de la gauche, je ne saurais que lui en être reconnaissant.

    Bien à vous.

    Al West

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    1. Je sais. Et ça lui va si bien qu'il s'est senti obligé de prendre un pseudo !

      Cela dit, je ne vois pas comment il pourrait renouveler la gauche, vu qu'il est un parfait résumer de ses erreurs passées.

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  2. Oncle jacques, je sens que ce Mouchard vous fait souffrir, mais n'ayez crainte j'ai pour vous un antidote auprès duquel ce sinistre journaleux en mal de notoriété, ne sera qu'une ridicule marionnette :

    https://www.youtube.com/watch?v=g7nr06NM2II

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    1. Merci pour ces 33 minutes de bonheur. Reste à savoir si les Français méritent ou ou simplement désirent d'autres dirigeants que ceux qu'ils ont depuis quelques décennies?

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  3. Va t-on devoir s'expatrier dans ce pays situé de l’autre côté de la Méditerranée et a connu plus d’un siècle durant les affres de la colonisation française pour ne plus subir la présence de certains de ses ressortissants ?

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  4. Je suis au courant de tout ça. M. Mouchard est un homme de gauche, c'est tout ce qu'on peut en dire.

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  5. Voilà près d'un demi-siècle que les gens de son espèce font la loi.
    Nous voyons aujourd'hui clairement le résultat, il est déjà bien tard pour agir mais, croyez-moi, nous n'agirons pas, les Joffrin et consorts tiennent les consciences en respect...en d'autres termes, on est foutu!
    Amitiés.

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  6. Citation de Saint Augustin
    A force de tout voir on finit par tout supporter...
    A force de tout supporter on finit par tout tolérer...
    A force de tout tolérer on finit par tout accepter...
    A force de tout accepter on finit par tout approuver !"
    https://www.babelio.com/auteur/Saint-Augustin/14082/citations

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