dimanche 14 juin 2020

Travaux salutaires !



L’an dernier, lors d’un voyage de retour entre Corrèze et Normandie je connus le désagrément de trouver la RN 147, route renommée pour les accidents qui s’y produisent et qui relie Limoges à Poitiers, barrée pour cause de travaux. Je suivis donc les panneaux de déviation qui m’amenèrent à traverser Le Dorat, petite cité de la Haute-Vienne, au Nord-Ouest de Bellac. J’y aperçus un édifice religieux remarquable que les panneaux m’apprirent être une collégiale. N’en ayant ce jour-là pas le temps, je me promis d’y revenir afin de la visiter. C’est ce que je fis hier. L’église est magnifique, construite entre 1130 et 1170 dans le style roman limousin. Plus que de longs discours, place aux images :


Vue d'ensemble de la façade ouest
Portail Nord
Clocher surplombant la croisée du transept
Tour de défense ajoutée au chevet au XIVe siècle
Fenêtre avec chapiteaux sculptés
Quelques modillons
D'autres modillons
A la demande générale, encore des modillons !
Entrons !

Croisée du transept et sa coupole
Le chœur
Vaisseau central de la nef
Vaisseau latéral Sud
Imposante cuve baptismale carolingienne décorée de lions
Châsse en bois doré de saint Israël dans une absidiole du déambulatoire (XVIIe S.)
Idem  : saint Théobald
J'ai bien essayé de photographier les chapiteaux sculptés des colonnes mais  hélas, leur élévation et le peu de lumière qu'offrait ce jour d'orage ont rendu mes clichés flous. Cependant vous en trouverez de réussies ici ainsi que bien d'autres renseignements sur la collégiale. De même, je n'ai pu visiter la crypte qui était fermée, pour cause de Covid, je suppose...

Un des avantage de ce monument est que sa faible notoriété fait qu'il n'est pas envahi par les touristes comme peuvent l'être certains où l'on se voit obligé à se garer sur de lointains et coûteux parkings : pendant ma longue visite je fus seul dans l'église ! 

16 commentaires:

  1. Vous avez déjà eu de la chance de la trouver ouverte, votre église ! Par les temps qui courent (mais où courent-ils ainsi, à propos ?), ça devient de plus en plus rare.

    Cela dit, elle semble "valoir le détour", comme on dit dans les guides. Dommage qu'elle soit si loin. Par certains côtés, elle m'a fait penser à Saint-Benoît-sur-Loire, que je connais assez bien.

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    1. En général, dans ce qui reste de France, c'est à dire dans sa partie rurale, les églises sont souvent ouvertes.

      Si vous allez dans le Cantal, ce n'est peut-être pas un si grand détour...

      Je suis passé des tas de fois près de Saint-Benoit en me disant qu'une visite s'imposait. Et puis, j'ai cessé de voyager dans les parages et ça ne s'est pas fait...

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  2. Quelle belle visite, on tombe parfois par hasard sur ce genre de merveilles et merci de nous en avoir fait faire la découverte

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  3. Superbe ! merci pour les photos

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  4. Passionnant. Merveilles de la France profonde, la vraie, celle qui voit battre le coeur de ses rois, Saint-Louis, Louis XI, Henri de France.

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  5. La vraie France, celle qui voit battre le coeur de nos rois, n'existe plus que dans ces petits villages, que l'éloignement des routes, des chemins de fer -cette invention du diable- et de la corruption morale des villes a épargnés. Regroupés autour de leur église, ils nous rappellent ce qu'a été la grandeur morale, militaire, religieuse du pays de Jeanne. Hélas, ils sont appelés à disparaître comme les derniers feux de ce qui a été et ne sera plus. Tristesse inconsolable.

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  6. J'ajoute que ce qui tempère ma profonde tristesse, c'est que des voyageurs comme vous, venant de je ne sais où, allant je ne sais où, poussent encore la porte d'une église d'un de nos beaux villages de France, s'agenouillent pour prier, contemplent dans le ravissement et prennent des clichés pour transmettre aux autres membres de la communauté le moment de merveille qui a été le leur devant tant de beautés et de foi.Puissiez-vous n'être point le seul.

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  7. Nous avons oublié la force de la tradition, le génie de l'autorité, le nécessité de la soumission à l'ordre supérieur du sacré ou du temporel, Dieu et le Roi. Nous avons atomisé l'individu comme le pays ainsi que le disait Charles Maurras et, après lui, le grand Pierre Boutang. Le sens de la vie humaine n'est que dans l'agenouillement devant ce qui nous dépasse, l'humilité de chaque instant, l'observation stricte de la règle, l'accomplissement du seul devoir. Orléans, Beaugency, Notre-Dame de Cléry, Vendôme, noms qui chantent à mon coeur si dépourvu. France, où es-tu donc ? Seul un faible écho, hélas, répond à ma voix. France, ma mie, réveille-toi !

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  8. Pour completer votre visite, je vous conseil le livre sur le Limousin roman aux éditions du Zodiaque. Vous le trouverez ici https://www.amazon.fr/Limousin-roman-Zodiaque/dp/B003DVL8G8 ou ailleurs et en particulier chez les bouquinistes car cette collection etait fort prisee dans les annees 70. Les photos sont rares et en noir et blanc, mais les descriptions sont remarquables de précisions tout en étant a la fois très inspirées. Bien sur, la collégiale du Dorat a une bonne place dans le volume consacré au Limousin

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  9. Le sang qui a coulé depuis plus de mille ans dans les veines de la France, des rois et de ses bien-aimés sujets s'est tari depuis que la gueuse s'est emparé d'elle. De ci, de là, une croix, un calvaire, une chapelle, un paysan priant à l'heure de l'angélus au détour du chemin nous rappellent la grandeur qui fut la sienne et qui n'est plus.Instaurare Omnia in Christo.

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  10. @ Anonyme : Je ne partage pas votre enthousiasme monarchiste et je n'ai pas la foi. Cependant, j'aime mon pays, son passé et les progrès censés nous avoir été apportés par la république me laissent de marbre.

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  11. Il ne s'agit pas d'enthousiasme mais d'un acte de foi qui s'impose à soi par la double intuition fulgurante de la nécessité et de l'évidence : le Roi est l'union du spirituel et du temporel et la France est le corps du roi. C'est pourquoi il convient de parler du sang de la France puisqu'elle est corps, corps charnel. Et qu'elle est depuis plus de deux siècles corps souffrant, blessé, meurtri, martyrisé. Mundus vult decipi, decipiatur.

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  12. Vous n'avez pas la foi mais vous ne devez pas perdre l'Espérance : un jour, elle vous touchera comme une main éblouissante frappant sur votre épaule, comme Pascal après que son carrosse eut versé ce 23 novembre 1654, à 10 heures et trente du soir, veille de saint Chrysogone, martyr et autres, joie ,joie, joie, pleurs de joie, ou comme Claudel, derrière le deuxième pilier de Notre-Dame de Paris, à l'entrée du choeur, en ce jour éclatant du 25 décembre 1886 où eut lieu la révélation ineffable. Puissiez vous aussi connaître, dans la modeste et simple église de Le Dorat le deuxième pilier de Claudel et la main céleste qui vous appelle. L'Espérance est là. Dereliquerunt me fontem aquae vivae.

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  13. Vain Dieu la belle église! J'ignorais jusqu'à l'existence du bled en question, c'est vous dire toutes les belles mosquées potentielles que nous laisserons à la postérité!
    Amitiés.

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