dimanche 3 mai 2020

Le masque de la peur


J’apprends que dans une longue interview le ministre de la santé déclare qu’il n’est pas certain que le déconfinement débute le 11 mai (de cette année). Tout ne serait pas prêt… Sera-t-on vraiment prêt un jour ? On peut se le demander…

Mais venons-en à l’arme absolue(-ment pas suffisante) : le masque. On a confiné parce qu’on manquait de masques, de places en réanimation et de tests. On aurait des masques, on a augmenté les services de réa mais on manque de tests dont certains mettent d’ailleurs en en doute l’efficacité. C’est bizarre car si les allemands ont résisté avec brio au Covid-19, c’est parce qu’ils avaient masques, lits de réanimation et tests. On peut donc supposer que leurs tests étaient efficaces. Pourquoi n’utiliserions-nous pas les mêmes ?

J’ai comme l’impression qu’après avoir inoculé le virus de la pétoche aux Français, le gouvernement s’en trouve lui même infecté et n’ose plus prendre le moindre risque de crainte de se retrouver traîné devant les tribunaux par les paranoïaques qu’il a si bien suscités.

Revenons à nos masques. Étant de nature curieuse, je me suis posé la question : pourquoi faudrait-il laver son (ou ses) masques ? J’ai fait part de mes interrogations à M. Google, qui m’a indiqué moult sites traitant du sujet. Et ce que j’ai découvert est très inquiétant : le lavage du masque est ABSOLUMENT nécessaire, comme il est indispensable d’ensuite faire sécher celui-ci rapidement car non seulement votre masque lavable peut se trouver infecté par le coronavirus mais en plus il constitue un véritable bouillon de culture : votre haleine le rend vite humide et permet que s’y développent des champignons et des bactéries susceptibles d’affecter gravement votre santé. Seul un lavage de trente minutes à 60°C permet de le débarrasser non seulement du virus mais de toutes les cochonneries qu’il contient. De plus, si vous ne le séchez pas très vite, de nouveaux germes peuvent s’y développer.

Ceux qui préconisent d’autres moyens de « stériliser » ledit masque se trompent : l’exposer quelque temps à la vapeur d’eau (100°C) ne traiterait que la surface et non les épaisseurs du tissus ; l’eau de javel et l’alcool le détérioreraient et vous exposeraient à de grands risques. Le faire bouillir dans de l’eau additionnée de lessive endommagerait bien des tissus et surtout les élastiques et n’entraînerait pas l’indispensable brassage. Hors de la lessive d’une demie heure à 60°C et au séchage rapide, point de salut !

Seulement, pour ce faire, il faut disposer d’une machine à laver et d’un sèche-linge , ce qui n’est pas le cas de bien des célibataires parisiens ou urbains auxquels l’exiguïté de leur logement ne permet pas de tels équipements. Devraient-ils se rendre à la laverie ? En admettant de le faire, encore faudrait-il qu’ils aient en plus de leurs masques d’autres articles résistant aux 60°C à laver pour les accompagner afin qu’ils soient salutairement brassés.

J’ai comme qui dirait l’impression que le masque lavable pose à beaucoup plus de problèmes qu’il n’en résout et que du point de vue financier il n’est pas forcément rentable. Restent les masques jetables. Seulement, à raison de 3 par jour et par personne, est-on certain d’en disposer en quantités suffisantes et le coût n’en serait-il pas élevé lui aussi ?

Si pour mettre fin au confinement il faut attendre que nous ayons atteint le risque zéro, je crains que celui-ci ne se termine jamais. Or son maintien serait bien plus catastrophique que la pandémie. Plutôt que des mesures radicales que de plus en plus de gens auront du mal à respecter, ne pourrait-on pas se contenter de précautions élémentaires, miser sur le civisme plus que sur la contrainte et accepter l’évidence qu’une épidémie provoque forcément des morts ?



19 commentaires:

  1. j'ai ouï dire que manger des harengs saurs marinés aux oignons accompagnés de deux gousses d'ail (des grosses) pourraient constituer un répulsif efficace contre le virus.
    J'ai testé sur mon entourage et effectivement, tous se sont rapidement écartés de moi.
    A voir...

    Le Page.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est quelqu'un comme vous qu'il faudrait au ministère de la santé !

      Supprimer
  2. Je me fais des masques en papier (vus sur une vidéo Chinoise ou Coréenne) que je jette après une seule utilisation.

    RépondreSupprimer
  3. Sibeth Ndiaye aurait-elle eu raison dès le début ?
    Je n'ose y croire...
    Tout un univers qui s'écroule !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le masque a certainement des avantages comme celui de limiter la projection de postillons mais il n'est pas la panacée qu'on nous a vendue vu que même avec un masque, les gestes barrières doivent être observés. Je crois aussi que si on encourage la confection artisanale de masques en tissu lavable c'est qu'on craint de ne pas en avoir de jetables en quantité suffisante. Même vendus à 30 centimes pièces ceux-ci représenteraient pour certains foyers une dépense conséquente. Un foyer de 4 personnes en utilisant chacun trois par jour devrait sortir pratiquement 100 € par mois pour se les procurer...

      Supprimer
    2. Ceux qui clopent mettent plus de 100 € par mois dans la cigarette... Quant au civisme des français ça me fait doucement rigoler. Bon courage à tous.

      Supprimer
    3. Ben oui, pour moi, le budget clopes est plutôt de 300€ par mois. Mais tout le monde ne fume pas. Quant au civisme des Français, il est ce qu'il est mais il faut faire avec. Pour le courage, ça va.

      Parlant de courage, juste pour prouver que vous en avez des traces, ne pourriez-vous pas choisir un pseudo moins ridicule et permettre que l'on accède à votre profil ?

      Supprimer
  4. Le masque pour tous, gratuit, même s'il n'est pas la panacée, devrait être un minimum et une mesure de santé publique, qui faciliterait le déconfinement, si seulement il y avait des masques en nombre et si l'Etat avait fait son boulot et n'avait pas fait montre d'impéritie et de demi-mensonges depuis le début...

    Vendémiaire.

    RépondreSupprimer
  5. A vos masques en Sopalin, parce que si vous voulez mon avis, on est pas sorti de l'auberge :

    https://fr.reuters.com/article/idFRKBN22G0BA

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'avoue que c'est consternant, vu que c'est justement, hors USA, à l'intérieur de l'espace Shengen et Royaume-Uni qu'il y a le plus de contaminés ! On croit rêver alors qu'un Français ne pourra se déplacer d'une région "verte" à une autre région "verte" !

      Supprimer
  6. Et si on décidait "de laisser tomber le rideau sur cette mascarade" ?

    "... La Macronie n’est qu’un théâtre. Une pantomime moqueuse, grandiloquente et incohérente, qui voudrait nous obliger à prendre son verbe pour la réalité, et le réel pour un simple décor de carton-pâte. Réel : le démantèlement des services publics, l’effondrement de l’école depuis des décennies, l’incurie face à la pandémie, la remise en liberté anticipée de milliers de délinquants par un caprice de Nicole Belloubet et les récidives que bien évidemment la garde des Sceaux refusera d’assumer, la passivité face aux attentats et à l’islam théocratique, l’impuissance choisie face à la crise des banlieues, les migrants qui ont tenté d’envahir la Grèce, la crise économique qui vient. Il est grand temps de voir que le roi est nu, que le maquillage des acteurs craquèle, que même s’ils répètent « nous sommes en guerre » leurs fusils en plastique n’en font pas des guerriers, et de laisser retomber le rideau sur cette triste mascarade."

    Aurélien Marcq - Le gouvernement au service des charlatans - Causeur.fr - 4 mai 2020

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi, je veux bien mais il faudra attendre et nous proposera-t-on de meilleurs guignols ?

      Supprimer
  7. J'ai fait fabriquer une demi-douzaine de masques en tissu par l'une de mes cousines et j'en garde toujours un dans une poche pour faire mes courses, le passant à la machine lorsque j'y pense. Dans mon esprit, porter un masque en public est surtout un nouveau rituel social destiné à rassurer les plus trouillards de nos contemporains et à éviter les prunes à 135 €. Il va falloir, hélas, s'y habituer pendant quelques temps.

    Quant à l'opportunité de la chose... La régression de l'épidémie est avérée dans le monde entier, chez les confinés comme chez les autres. La fameuse "seconde vague" me paraît peu plausible dans la mesure où les pays ayant déjà libéré leurs citoyens (Danemark, République Tchèque) n'en font aucun état depuis la mi-avril. L'État commencera à distribuer ses fameux masques et ses tests infaillibles quand tout sera plié, après avoir cassé les pieds, enfermé, infantilisé et brimé des millions de gens et en avoir contraint des dizaines de milliers à fermer boutique. Et ses représentants nous diront, après avoir fait voter une loi d'auto-amnistie les mettant à l'abri des poursuites : "Vous voyez ? Sans nous, il y aurait eu deux (quatre, dix) fois plus de morts".

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis entièrement d'accord avec vous. Pour ce qui est de la seconde vague, le professeur Bricaire qui me semble un homme sérieux déclarait que c'était un phénomène qui ne s'était jamais produit dans l'histoire connue des épidémies.

      La mouche du coche est toujours bien vivante. Vu qu'on ne saura jamais ce qui se serait passé sans confinement, on pourra toujours exalter ses bienfaits.

      Supprimer
  8. Faut dire que je n'ai jamais bien compris pourquoi on libérait des prisonniers, à cause du coronavirus alors qu'on confinait la population. J'avais cru que les prisons étaient des lieux confinés par définition.

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.