dimanche 15 mars 2020

Psychose !



J’ai l’impression de vivre une période d’hystérie collective inouïe. Quelques milliers de cas, même pas cent morts et des gens se ruent sur les nouilles, on ferme les commerces non essentiels (Dieu merci, les bureaux de tabac le sont alors que ce matin je craignais qu’ils ne le fussent pas), on supprime des trains*, faute d’approvisionnement venant de Chine ou d’Italie, nombre d’artisans se trouvent au chômage technique. Si l’hécatombe prévue ne se produit pas, une chose est certaine : une crise économique majeure va arriver, avec les conséquences sanitaires que cela impliquera.

Il me semble que, quelles que soient les mesures prises, on ne pourra au mieux que limiter la diffusion de la pandémie car si on ne va plus au bistrot, on continuera de se rendre dans les commerces de bouche, sur les marchés et bien d’autres endroits où la contagion pourra continuer. On prend des précautions méticuleuses dans les bureaux de vote mais on continuera de s’entasser dans les transports publics. Même en arrêtant toute activité économique, en obligeant chacun à rester chez soi, de nouvelles contaminations auront lieu à l’intérieur des foyers par l’intermédiaire des « porteurs sains » et à part ceux qui auront pris la « sage » précaution d’entasser chez eux des tonnes de vivres, on mourra vite de faim.

Que faire ? Je n’en sais rien mais une chose me paraît évidente, c’est qu’il faudrait raison garder. Se montrer prudent, prendre certaines précautions, certes, mais éviter la panique qui n’a jamais fait qu’empirer les choses. En ce qui me concerne, bien que mon âge et mon état de santé m’exposent à des formes graves de la maladie, je ne compte pas changer grand-chose à mon mode de vie. J’ai peu de contacts sociaux, je ne serre pratiquement jamais de mains, j’ai la foule en horreur, il faudrait donc que je manque terriblement de chance pour attraper ce foutu virus. Ma fille doit venir passer quelques jours chez moi à partir de demain. Elle vit à Paris et est donc plus exposée que moi à la contagion. Mais même si le nombre de contaminés est dix fois, cent fois plus élevé que ne le disent les chiffres officiels, ses chances d’être atteinte et de me contaminer restent très faibles. Je ne vois donc aucune raison d’annuler cette visite dont je me fais une joie. Sauf, évidemment, si la restriction des transports à venir rendait son retour à Paris compliqué.

Qu’on le veuille ou non, et quelle que soit la pandémie, soit on est atteint, soit on ne l’est pas. Si on l’est, c’est de manière bénigne ou grave. Si c’est grave, soit on on s’en tire, soit on en meurt. Quel que soit le cas, le pire n’est pas garanti et on n’aura pas le choix. Je suis fataliste, qu’y puis-je ?

Une chose est certaine : l’urgence climatique, censée détruire la planète alors que le coronavirus n’affecterait qu’une partie de l’humanité, semble n’avoir jamais provoqué une telle panique. Les gens n’y croiraient-ils pas ?

D’autre part, voici un peu plus de 10 ans, la grippe aviaire devait décimer la population. Bilan final : 323 morts en France.

Pour finir, je plaindrai le gouvernement dont la tâche est malaisée. Si l’épidémie s’avérait moins catastrophique que prévu, on lui reprochera d’avoir mis l’économie cul par-dessus tête en prenant des mesures inutiles (cf . Mme Bachelot et ses vaccins en 2010). Si elle provoque des ravages considérables, on le blâmera pour n’avoir pas suffisamment réagi. Quoi qu’on pense d’eux, les gouvernants n’ont pas des métiers faciles !

* Si le passage au niveau trois est dû au fait que l’ensemble du territoire serait en voie de contamination, on ne voit pas bien pourquoi on limiterait les déplacements entre agglomérations. Serait-il préférable de se faire contaminer à domicile dans les transports en commun ?

19 commentaires:

  1. C'est la punition de nos dirigeants pour s'être tant moqué des Italiens !

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    1. Pour l'instant, la punition n'est pas à la hauteur du crime de lèse-Italiens.

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  2. Il ne s'agit aucunement de "légèreté". Simplement et QUOI QU'IL ARRIVE il me semble essentiel de garder son calme et de prendre du recul. De VRAIES catastrophes, on en a connu des tas au fil de l'histoire (1789, 14-18, 39-45 pour citer quelques unes des plus récentes) et on y a survécu. Pas tous, mais la majorité. D'autres ont été annoncées avant de tourner en eau de boudin. Ce qui m'ennuie, c'est qu'aujourd'hui tout devient dramatique. Nos pays semblent devenus gâteux, peuplés de vieillards frileux que tout apeure.Curieusement, il semble que les plus âgés, peut-être à cause de leur expérience, sont ceux qui paniquent le moins.

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  3. Le virus du flegme ? Pendant la vache folle, j'ai continué d'y manger du boeuf . Seule conséquence : interdit de don du sang.

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  4. "Tous les services essentiels à la vie de nos concitoyens resteront évidemment ouverts", a précisé le Premier ministre. Cela concerne les magasins et marchés alimentaires, les pharmacies, les banques, les bureaux de tabac et de presse ou encore les stations-essence.
    Bon... ancien fumeur, je veux bien que les bureaux de tabac soient essentiels à la vie de nos concitoyens (je n'ai pas noté de réaction particulière de la part du ministre de la Santé, ou j'ai raté un épisode ?) par contre, les magasins de bricolage auraient pu se révéler relativement utiles en cas de joint de robinet subitement défectueux, les réparateurs automobiles en cas de joint de culasse malencontreusement pété, j'en passe et des pires... etc...
    Quoi qu’on pense d’eux, les gouvernants n’ont pas des métiers faciles !

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    1. Ayant acheté hier un paquet de colle pour papier et un pot de joint, je vais pouvoir continuer à rénover ma cage d'escalier sans trop souffrir de la fermeture des magasins de bricolage. Il n'empêche que la fermeture de ces commerces ne me paraît pas une priorité.Ce matin, des fois qu'ils se ravisent, je suis passé acheter une cartouche. Le patron du bar-tabac faisait un peu la gueule. Il est vrai que de voir la moitié de son établissement fermée n'est ni agréable ni logique.

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    2. Je remarque qu'on parle beaucoup de joint, vous comme moi : joint de robinet, joint de culasse, pot de joint (...??)
      "cool, mec, cool..." ou quoi ?

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    3. Sans compter que la libre circulation des cons-joints cons-taminés va être suspendue.

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  5. Vous avez remarqué, on ne parle plus de la bite de Griveaux, ni de la pédophilie de Matznef, ni du réchauffement,
    ni des migrants, ni de l'islamisme, ni des municipales; ça repose.
    Je suis content pour les journalistes. Cela leur donne l'occasion de se renouveler. Ils ont des tuyaux et tous les jours il faut faire passer quelque chose dedans. Un peu de changement ç fait du bien.

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    1. Moi je trouve que le Covid-19 est chiant. Il nous change des autres conneries montées en épingle, certes, mais à la longue, s'il ne nous tue pas tous, il nous lasse.

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  6. Il faut avouer que nos estimés gouvernants tâtonnent un peu sur ce coup-là...et pour une fois, je fais dans l'euphémisme!
    Amitiés.

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    1. Quoi qu'ils fassent, aient fait ou feront, on les blâmera.

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  7. La fermeture des bureaux de tabac aurait provoqué une émeute chez les fumeurs et un manque à gagner considérable pour le gouvernement.
    Combien de temps vous dure une cartouche?
    Orage

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    1. J'imagine que la SS a besoin de nos sous de vilains fumeurs plus que jamais !

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    2. @ Orage : 10 jours. Si la folie s'aggrave, je vais faire des stocks sérieux avant que ça ne ferme.

      @ Athéna : C'est évident !

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  8. Encore un billet de "Vu des Collines" que j'aurais pu signer si j'avais le talent de plume de Maître Jacques ! J'ai passé une partie de mon dimanche à raisonner une partie de mon entourage, complètement paniquée à l'idée d'attraper une maladie que personne de notre connaissance (proche ou lointaine) n'a eue jusqu'ici. Sans compter les rumeurs folles de virus mutant créé en laboratoire et volontairement disséminé par un savant chinois fou sur le pauvre monde, j'y ai eu droit aussi (une amie russe qui répétait ce qu'un de ses amis lui avait dit au téléphone, je n'ai pas réussi à la convaincre que ça ne tient pas debout).
    Ma pauvre mère qui, elle, est morte d'une maladie mortelle à 100% et que la médecine est toujours impuissante à guérir, me répétait qu'il ne faut pas crier avant d'avoir mal (elle avait connu l'occupation allemande dans la Poche de Lorient, la mort de son père de la tuberculose à l'âge de 5 ans et la tuberculose elle-même dans les années 60).
    A partir de demain, "télétravail" sur ordre... Mon réfrigérateur, ma cave et mes placards sont, comme c'est le cas d'ordinaire, bien remplis pour au moins deux semaines et j'aurai le loisir rare de dormir deux heures de plus tous les matins ; prenons les choses du bon côté en attendant la fin de cette psychose collective et de compter les morts, les faillites et les chômeurs. La manie des Chinois de bouffer des singes et des chauve-souris et notre refus de la maladie et de la mort nous coûteront très cher.

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    1. Après vous avoir remercié de vos compliments (que j'aimerais mériter) j'ajouterai mon entier accord avec votre commentaire. Il est rassurant, dans la période de folie que nous traversons certains savent raison garder.

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    2. Une autre devise que j'aime bien : "Si tu vois toujours le verre à moitié vide, alors remplis-le et arrête de nous emmerder".

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  9. Tiens, vous aussi ? Comme je n'avais pas un rond à l'époque, je mangeais aussi souvent du steak en Angleterre car personne ne voulait plus en acheter.

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