mercredi 18 mars 2020

Les maquereaux au vin blanc


Le confinement est, comme bien des choses, une chance pour la France. Non seulement il permettra à des millions de gens de se retrouver dans une situation économique désespérée, à la dette d’exploser, de peut-être limiter l’ampleur de la pandémie et le nombre de ses victimes à quelques millions mais il vous laisse le temps de vous adonner aux joies de la cuisine. C’est important, car si l’anxiété vous amenait à cesser de vous alimenter, sachez qu’au bout de quelques semaines, contaminé ou pas, cela vous mènerait à une mort certaine.

C’est pourquoi j’ai décidé de vous proposer une recette simple, rapide, d’un coût modique et roborative : celle des maquereaux au vin blanc.
C'est si beau qu'on hésiterait à l'abîmer par une cuisson mais, cru, c'est moins bon.
Pour obtenir cela, il vous faut un maquereau par personne, de l’oignon, de la tomate, du vin blanc, de l’huile d’olive, du thym, du laurier, du sel et de la poudre de piment d’Espelette. Le problème en ces temps de confinement est de savoir si vous pouvez vous procurer ces ingrédients car, si j’en crois le libellé de l’attestation de déplacement dérogatoire seuls les achats de première nécessité permettent que vous vous déplaciez. S’agit-il ici de ce genre d’achats ? Je ne saurais le dire. A tout hasard, je vous conseillerai de bricoler un double fond à votre sac à provision. En cas de contrôle par les autorités vous ne laisserez apparaître dans sa partie visible que l’indispensable (nouilles, PQ, oreilles de pangolin, etc.) et entreposerez dans le double fond les produits de deuxième nécessité ou d’aucune nécessité du tout. A la guerre comme à la guerre ! Ça devrait marcher.


Supposons le problème d’approvisionnement résolu. Videz vos maquereaux (c’est meilleur ainsi). Disposez les dans un plat allant au four. Salez, pimentd’espelettez. Disposez autour vos oignons découpés en rondelles, vos tomates découpées en quartiers, vos branches de thym. Arrosez d’un filet d’huile d’olive et de vin blanc. Enfournez pour 20 minutes dans un four préchauffé à 220° C. Régalez vous en bénissant mon nom.

Difficile de faire plus simple. Un doctorant y arriverait (à condition qu’il sache lire la recette).

Si vous n’aimez ni le poisson, ni le vin blanc, ni les tomates, remplacez les maquereaux par de gros cubes de bœuf, faites revenir à feu vif dans une cocotte, ajoutez-y vos oignons émincés et des lardons, saupoudrez de farine avant de recouvrir de vin rouge, ajoutez votre bouquet garni et laissez mitonner trois heures en remuant régulièrement et en rajoutant si nécessaire un peu de vin de temps à autre. Le résultat, bien que d’un goût très différent n’est pas cochon non plus.



12 commentaires:

  1. "Ça devrait marcher." Et comme nous aurons tous des gueules de confinés, ça marchera sûrement !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne sais pas si ce confinement va changer grand chose à mon apparence, vu que je sors rarement de chez moi et qu'afin de varier mes occupations et le temps s'améliorant, je vais commencer à m'occuper de mon potager.

      Supprimer
  2. J'aime beaucoup les maquereaux au vin blanc… mais seulement froids et en boîte. Ce qui est encore plus simple que votre recette.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Plus simple, je ne dis pas. Mais tout simplement incomparable comme le sont les sardines en boite aux sardines grillées. Mais bon, tout est une question de goût.

      Supprimer
    2. La vérité – et c'est également vrai pour les sardines – c'est que, à l'arrivée, il s'agit de deux plats totalement différents, même si l'ingrédient de base, le poisson, est identique.

      Pour les sardines, j'aime autant les grillées que les "à l'huile". Pour les maquereaux, non.

      Supprimer
  3. je signale à tout hasard qu'un de mes amis (monsieur Jambier - rue Poliveau - 75005 Paris) dispose de plusieurs palettes de maquereaux surgelés, de quelques cubis ou fûts (5, 20, 50 et 100 litres) de vin de table (blanc et rouge) ainsi que de nombreux fruits et légumes lyophilisés ou en conserve...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour le tuyau mais dans ma province reculée nous ne manquons de rien si l'on excepte les oreilles de pangolin qui, cuites dans un bouillon de chauve-souris, constituent, accompagnées de pommes de terre et de vinaigrette de délicieuses salades. De plus, même si votre ami en disposait, mon sens civique m'interdirait d'entreprendre un si lointain voyage.

      Supprimer
    2. Le bouillon de chauve-souris se trouve-t-il en "cubes" au super marché ou bien faut-il attraper des chauves-souris vivantes?

      Supprimer
    3. @ Alix : Les bouillons de chauve-souris du commerce sont déconseillés. Souvent, ils sont à base de boeuf et non de chauve souris. D'autre part, pour des raisons de fraîcheur, il est préférable de les attraper soi-même et de les jeter dans un court bouillon comme on fait avec les homards.

      Supprimer
  4. J'adore la fin, on dirait un commentaire sur Marmiton !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce sont certains commentaires de Marmiton qui me l'ont inspiré !

      Supprimer
  5. Merci pour cette bonne recette, oncle Jacques. J'ai profité de la période pour l'essayer et je confirme que ce plat est simple à préparer, goûteux et sain.

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.