mercredi 25 mars 2020

L’après-confinement


Comme pour tout événement, majeur ou totalement négligeable, il existe un avant et un après. Par exemple, ce matin, j’ai pris mon petit déjeuner. Avant j’avais l’estomac vide, après ce n’était plus le cas. Il y a donc eu un changement de situation. Minime, certes, mais changement tout de même.



Il y aura donc, forcément, un avant et un après confinement. Que cela entraîne un changement total des rapports humains, de l’organisation mondiale de l’économie , permettez moi d’en douter fortement vu qu’on nous a déjà fait le coup avec les crises pétrolières des années 70, le 11 septembre 2001, la crise financière de2008, les attentats djihadistes, le climat, etc.



La question que je me pose c’est de savoir s’il ne se pourrait pas que certains prennent goût au confinement et/ou modifient à sa suite et de manière profonde leur mode de vie. Je dis ça car il se trouve que, depuis plus de 8 ans que je suis à la retraite, je vis de plus en plus de manière quasi-confinée, ayant très peu de contacts sociaux directs et ne sortant de chez moi que de temps à autres, essentiellement pour aller faire des courses alimentaires ou de matériel pour mes activités bricoleuses. De plus, loin d’en souffrir, j’en suis parfaitement satisfait. Sans être tout à fait standard (comme chantait M. Goldman), il m’étonnerait que je sois un cas unique.



Imaginons donc le cas d’une femme ou d’un homme au chômage technique se trouvant confiné en compagnie de son ou sa conjoint(e) et de leurs éventuels enfants dans leur appartement ou leur maison, privés des visites de leurs amis, de ces repas et fêtes de famille qui sont censés constituer le sel de la vie… ...et que, curieusement, elle ou il s’en trouvent très bien. Sauf que la cohabitation constante avec époux ou épouse et les enfants les a amenés à réaliser à quel point ceux-ci étaient dans le meilleur cas ennuyeux comme un jour de pluie et dans le pire carrément odieux ou insupportables.



On peut imaginer les conséquences sociales que pourraient avoir ces prises de conscience : divorces, abandon des enfants en forêt, brouille avec le cousin Gaston et l’amie Mauricette, vœux de célibat voire même poursuite du confinement une fois qu’il sera suspendu.



Sans aller jusque là, il se peut également, qu’une fois l’épidémie passée, les gens se retrouvent un peu désorientés par la perte d’un sujet qui aura pendant si longtemps monopolisé leur attention. Dans ma lointaine enfance, le vieillard qui ennuyait tout le monde avec sa guerre de 14-18 dont personne n’avait plus rien à battre était un type humain encore assez répandu. Est ensuite apparu, aussi barbant que barbu, l’ancien combattant de mai 68. Verra-t-on, suite à l’actuelle pandémie émerger une nouvelle génération de casse-pieds ennuyer jusqu’à leur dernier jour leurs enfants et petits-enfant avec leurs récit de la grand peur de 2020, du confinement et de leur héroïque combat contre le coronavirus ? C’est possible,mais, Dieu merci, je ne serai plus là pour les entendre !

16 commentaires:

  1. Le confinement aura eu comme avantage, tout du moins en ce qui me concerne, de vérifier dans la réserve alimentaire, le frigo, le congélateur toutes les dates de péremption des produits entreposés. D'où planification des menus pour utiliser au mieux le trésor, consultations internet afin de trouver les meilleures recettes puis mise en œuvre.
    C'est la poubelle qui fait la tête!

    Le Page.

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  2. C'est raisonné finement...

    (j'ai écrit "FINEMENT"... rien de plus)

    ((c'est pas mon écriture, qui était "fine" : c'est votre raisonnement))

    (((mais mon raisonnement aussi ; je crois...)))

    ((((bon, je

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    1. Pour ce qui est de la finesse du raisonnement, je ne crains personne !

      Une chose m'inquiète cependant c'est la fin abrupte de votre commentaire. J'espère que vous n'aurez pas été fauché en pleine rédaction par le Covid-19 ! Rassurez moi.

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    2. Fauché... mais pas par COVID.

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    3. Vous êtes encore de ce monde, c'est le principal !

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  3. Il y a un endroit où le confinement me paraîtrait devoir être optimal : les prisons. Or, voilà-t'il pas que l'ONU conseille aux gouvernements de libérer les prisonniers pour éviter, paraît-il, une hécatombe chez les prisonniers ... Je n'y comprends plus rien, je dois être trop vieux, ou c'est un symptôme du coronachose, peut-être ?

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    1. Il est certain que les prisons posent problème vu que ceux qui y résident ne sont pas toujours d'un civisme exemplaire et qu'ils mènent sans en avoir librement fait le choix une vie de confinement que les précautions que requiert la situation actuelle rend plus strict. Les libérer ne me paraît pas très judicieux mais les maintenir dans des cellules surpeuplées implique des dangers. D'un autre côté on ne voit pas pourquoi tous les prisonniers mourraient quand seulement 1 à 2% des atteints seraient en danger.

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    2. D'autant que, chez les prisonniers, la tendance est plutôt à la jeunesse pétante de santé qu'à l'extrême vieillesse…

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    3. Des gars robustes, des chances pour la santé !

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  4. Avant, pendant ou après confinement, je ne dirais jamais assez le bonheur que me procurent mes longues siestes en compagnie de l'inspecteur Barnaby !

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    1. Je vois que vous avez surmonté l'épreuve de la suppression du feuilleton de propagande nazie nommé Derrick !

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