jeudi 22 mars 2018

Service public

Si on en croit le Monsieur de la CGT et celui de SUD Rail, la SNCF est un Service Public. L'État doit donc le préserver, quel qu'en soit le coût au lieu de lésiner sottement et de vouloir rogner les menus avantages de braves gens dont la seule raison d'être est de rendre service(public). Ces personnes ne sont ni des privilégiés ni des nantis. Ce dernier point est incontestable. Comparé à celui du milliardaire lambda, le patrimoine du cheminot de base est généralement inférieur*. Ce qu'il faudrait faire,afin que le service rendu soit encore meilleur, c'est embaucher du personnel et augmenter les salaires afin de porter à son paroxysme l'enthousiasme déjà fervent des agents.

Seulement faire entrer de telles évidences dans des cerveaux obtus n'est pas chose facile. Alors, le cœur lourd et dans le seul but d'améliorer le service, on se voit contraint, par un recours à la grève, de l'interrompre ce foutu service, histoire de faire réaliser son importance à l'usager. Ce dernier, histoire de pouvoir circuler de nouveau, via les sondages, fera pression sur le gouvernement pour qu'il satisfasse les attentes des vaillants travailleurs du rail. A moins, évidemment, que l'arroseur ne se trouve arrosé et que plutôt que de s'en prendre aux ministres et aux dirigeants, cet imbécile d'usager ne commence à trouver que ça suffit les conneries et finisse par trouver que CGT et SUD Rail le prennent pour un jambon. Telle est la glorieuse incertitude du sport. L'ingratitude pousse parfois certains à mordre la main qui les sert...

Ce qui est pratique dans les grèves du rail, c'est qu'un taux de participation faible permet de perturber gravement le service j'en veux pour preuve cet article où l'on apprend que, le premier juin 2016, 17% de grévistes ont pu empêcher 60% des Transiliens, 2/3 des Intercités, 50% des TER et 40% des TGV de circuler. Il est vrai que sans conducteur un train reste en carafe. On se demande d'ailleurs ce à quoi pouvaient bien s'occuper les 83% de non-grévistes...

Maintenant, un mauvais esprit pourrait se demander si la vision du service public qu'ont MM. CGT et SUD Rail est vraiment celle qu'ils déclarent défendre ou si elles ne serait pas tout autre. Si, mais ce serait se montrer bien bas de le penser, ce ne serait pas le public qui rendrait service aux cheminots, qu'il utilise ou non le train ? Si, horresco referens, ces grèves n'avaient pour but non pas de maintenir voire d'améliorer le service rendu mais plutôt de maintenir, en perturbant la vie de millions de personnes, des avantages acquis du temps du socialo-communisme triomphant ? Que dirait-on d'un médecin ou d'un pompier qui refuserait l'un de vous soigner, l'autre d'éteindre le feu qui ravage votre maison sous prétexte d'améliorer à terme votre santé et la sécurité de vos biens ?

*Comparer ce qui n'est pas comparable, impressionne toujours le gogo.

2 commentaires:

  1. Ne dirait-on pas, cher Oncle Jacques, que vous n'ayez jamais entendu parler ni de grèves de pompiers, ni de grèves de médecins ?

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    1. Pas tellement. Et je doute qu'en cas de grève ces profession refusent tout service.

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