mercredi 6 décembre 2017

R.I.P. ?





Je vais me montrer d'une originalité folle. Vu que depuis quelques jours je ne me tiens pas au courant des « actualités », c'est par facebook que je viens d'apprendre la mort du grand, de l'immense Johnny. Dire que je m'en trouve atterré serait faux. La nouvelle n'a rien d'une surprise. La récente visite de ses proches ne laissait rien augurer de bon. De plus, j'ai bien du mal à pleurer les morts. Pour des raisons qui me sont propres, je ne considère pas la mort comme un drame mais comme un événement fatal, au sens propre, qui s'inscrit logiquement dans l'ordre des choses.

Mais n'empêche...

Depuis des décennies, sans en être à proprement parler un fan (je ne me suis jamais coiffé comme lui pas plus que je n'ai porté de T-shirts à son effigie ni n'ai assisté à aucun de ses concerts),  j'ai beaucoup apprécié ce chanteur. Et en cela j'étais un cas rare dans le petit milieu pseudo-intellectuel que je fréquentais dans ma jeunesse. On l'y accusait d'être un âne bâté, de ne sortir que des conneries, etc. Je n'ai jamais bien compris ce genre de jugements. Ce que j'aimais, c'était le chanteur. Je ne comptais pas plus sur lui que sur quiconque pour imprimer un tournant philosophique à ma pensée. D'ailleurs, est-ce que je pense vraiment ? Qui eut songé à reprocher à M. Einstein de ne pas très bien chanter Gabrielle (anachronisme) ? Chacun son métier et les vaches seront bien gardées.

La première chanson de lui qui m'a marqué, fut Les portes du pénitencier, j'ai trouvé sa version bien supérieure à l'originale des Animals. Et ensuite, il y en a eu des dizaines. A quoi bon en dresser la liste, vu qu'elle est déjà inscrite dans la tête et le cœur de tout un pays ? Disons simplement que les albums écrits par Berger puis Goldman m'ont laissé un souvenir inoubliable et alimenté mes rêveries plus ou moins glauques en un temps où dans ma tête il faisait gris.

Johnny vécut en rocker, du moins l'essentiel de sa vie. Ce qui est normal pour un rocker ne l'est peut-être pas pour un sous-chef de bureau au ministère des affaires rapiécées. Il fut fidèle à sa légende, aima les femmes, fit et adopta des enfants, but comme un trou, fuma comme un pompier, prit des substances, bref, comme chacun d'entre nous, il mena sa barque comme il pouvait. S'il existe une autre vie, je la lui souhaite heureuse au paradis des rockers lequel doit bougrement différer de celui des sous-chefs de bureau. Qu'il y repose en toute folie !

25 commentaires:

  1. Voilà qui est plus supportable à lire que ce : "la terre se dérobe sous nos pieds" de Jack Lang. C'est déjà çà ! Mais je me disais, ce matin, que si une bombe nucléaire de Kim Truc Chouette, explosait quelle que part, elle ne ferait pas plus de bruit que la mort de Johnny!

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    1. Je dois dire, jazzman, que vos théories sur les bombes, me laissent sans voix.
      Pour ce qui me concerne, j'ai aussi une théorie sur le sujet mais elle est plus simple puisqu'elle consiste à dire : les bombes qui font le malheur des uns, font le bonheur des autres, et vice-versa.
      C'est en tous les cas ce que j'ai appris de ma mère quand, adolescente, j'injuriais les Américains devant elle, pour Hiroshima et Nagasaki et qu'elle me lança excédée :
      "Ma pauvre fille, sans Hiroshima, tu ne serais pas là pour pleurnicher !"
      C'est sûr que vu comme ça, ça m'a fait réfléchir !

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    2. Madame votre mère devait ignorer qu'après les 100'000 morts de Tokyo, les Japonais se seraient rendus de toute façon.

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    3. Je constate que M. Jazzman s'est encore trompé de billet pour émettre son opinion avisée.

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    4. Je réponds au commentaire de Mildred. Je m'en voudrais de commenter votre soporifique billet qui doit faire trembler les complotistes dans leurs culottes courtes. Vous semblez ne pas voir que realist qui récite sa chutzpah chez Pangloss est simplement risible.

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    5. C'est cela, Jazzman, c'est tout à fait cela.

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  2. Tiens ! Il vous sera beaucoup pardonné.

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  3. Il était pas si bête que ça, on lui avait offert un puzzle:
    "Sur la boite c'était marqué de 3 à 4 ans, Eh Ben je l'ai fait en 6 mois..."



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  4. Noel 2007, Laetitia demande à Jauni combien ils comptent offrir à son grand neveu pour Noel
    Jauni répond "ah que pour le grand, je donne 4000 euros".
    - Et pour le petit, tu comptes donner combien ?
    - ah que pour le petitn ce sera 2000
    - et pourquoi que ça ?
    - parce (en braillant) o'pti k 2000 !!!!

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  5. Au point Ground Zero d'une explosion atomique la température devrait atteindre des centaines de milliers de degrés.
    Les fers à béton que l'on voit sur cette photo devraient être une flaque de métal.
    Oppenheimer at Ground Zero.
    Si c'est trop difficile à comprendre pour votre petite cervelle, votre cas est désepéré.
    Sinon, j'ai choisi Wikipédia comme référence parce que c'est 100% casher. Ce qui devrait vous faire réfléchir.

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    1. Votre esprit d'à propos continu de me surprendre.

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    2. On trouve sur Wikipédia des pseudo-démonstrations techniques du fonctionnement de la bombe atomique qui appellent des argumentations compliquées. La photo que j'ai choisie montre qu'Oppenheimer est un psychopathe trop content de se faire prendre en photo pour réaliser que la vision de fers à béton simplement tordus contredit la puissance dévastatrice de sa supposée explosion atomique de 20 kT.
      Cette photo est un message destiné aux ((gens)) plus intelligents que vous : n'engagez aucune discussion sur la bombe atomique car les faits sont contre vous. Moins on en parlera, mieux ça vaudra.
      je sais très bien que discuter avec vous ou un crétin comme realist ne sert à rien, je ne le fais que parce que cela pourrait attirer l'attention de quelqu'un qui atterrirait ici par erreur ou par le hasard magique de Google...

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    3. Dans le fond, vous êtes investi d'une mission, non ? Qui vous l'a confiée, Dieu lui-même ou un de ses adjoints ?

      Celà dit, j'aimerais bien que vous alliez déposer vos merveilleux commentaires ailleurs : cet endroit n'en est pas digne et se baser sur le hasard est trop aléatoire.

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    4. Ah c'est malin, jazzman ! Vous vous êtes arrangé pour excéder l'Oncle Jacques tant et si bien qu'il ne vous restera bientôt plus aucun endroit pour venir me faire la cour !

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  6. anne: merci pour ce texte si joliment " mené". j'aime bien vos histoires de paradis pour roker et sous chefs de bureau

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  7. On dirait que ça se pince le nez pour venir commenter cet hommage simple et sans afféterie. Il y a un beau et assez solitaire commentaire de Cassandre sur le site du PI.

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    1. Ce qui "pince le nez" c'est la récupération des politiques - et au premier chef, du président de la République - de la mort d'un chanteur à succès pour en faire, toute honte bue, notre Victor Hugo !

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    2. @ léon : Vous savez, ce sont rarement les articles les meilleurs qui sont le plus commentés. pourriez-vous m'indiquer où je pourrais trouver le commentaire auquel vous faites allusion(" Il y a un beau et assez solitaire commentaire de Cassandre sur le site du PI")?

      Mildred, je suis bien d'accord avec vous.
      ?

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  8. Le drame d'aujourd'hui est que l'on ne puisse pas pleurer (ou pas) un artiste connu sans que l'on vienne nous dire ce qui est beau et bien.
    Quand Piaf passa ad patres (ce qui ne rajeunit personne et Johnny non plus) le pays pleura une grande artiste sans que l'on vint lui dire si c'était bel ou bon.
    Aujourd'hui les petits bourgeois qui nous gouvernent, avec le mépris qui est le leur, donnnent au bon peuple dont l'odeur les incommode, l'impression de partager sa peine. Or on ne peut pas pleurer avec n'importe qui, ça fait honte.
    On pouvait ne pas aimer ce chanteur, aimer le détester, mais sa disparition nous met tous devant le temps qui passe. Elle est tragique pour la plupart d'entre nous qui avons connu au moins Hollande (le petit).
    Je plains ceux qui ne pleurent que sur la mort de Stockhausen et je regrette le temps ou Hallyday était grand.

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  9. Pas de jours de Deuil,pas de drapeaux en berne, où va t on?

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