jeudi 28 décembre 2017

Lendemains de fêtes : Les bons conseils de Tonton Jacquot

Comme tout bon Français, les fêtes sont pour vous l'occasion de vous taper la cloche, parfois avec excès. Et la rançon de ces innocentes joies se chiffre sur la balance. Vous constatez avec horreur qu'à vos kilos en trop sont venus s'en ajouter de nouveaux. Que faire ? Les media, publics ou privés, dès le lendemain s'empressent de vous indiquer des remèdes du genre faire du sport ou ne manger qu'une soupe aux p'tits légumes, voire, pour les plus audacieux, conjuguer les deux. J'ten foutrai moi, du sports et des p'tits légumes. Et quoi encore ?

Personnellement, je viens d'expérimenter une méthode infaillible permettant aux soucieux de leur poids de résoudre rapidement leur problème sans sortir courir dans le frimas ni se ruiner en coûteux p'tits légumes. Ma méthode se pratique à la maison et permet même de faire des économies alimentaires. Elle a un nom un peu barbare et ne va pas sans quelques menus désagréments passagers : il s'agit de la gastro-entérite.

Cette maladie, qui ne saurait être mortelle pour les gens en bonne santé, a pour effet de vous débarrasser du surplus de nourriture et de liquide que vous aviez absorbé et cela de la manière la plus naturelle qui soit. Vous commencez par vous sentir un peu barbouillé et vous rendez bien souvent aux toilettes. Puis, le barbouillage passé ,surviennent de légères nausées qui vous ôtent toute envie de manger ou de boire quoi que ce soit (économies!). Vous sentant de moins en moins dans votre assiette et trouvant la station debout pénible, vous prenez la sage décision de vous coucher. C'est là que commencent vraiment les réjouissances: lorsque l'appel des toilettes se fait pressant vous vous y ruez et le changement de position provoque alors une tout aussi pressante envie de régurgiter. Au bout de quelques heures, votre système digestif est totalement évacué, pourtant persistent les impératives invitations à éliminer. Ça entraîne de violentes douleurs stomacales et intestinales ainsi que des maux de tête, mais comme dit la sagesse des nations, « on n'a rien sans rien ». Au bout de vingt-quatre à quarante-huit heures, ces déplaisirs disparaissent comme ils étaient venus. Vous retrouvez votre appétit et la vie reprend son cours. Seulement, avant de retourner vous empiffrer, faites un crochet par la balance : vous constaterez que non seulement les kilos superflus ont disparu mais qu'ils en ont entraîné un ou deux autres dans leur fuite !

Vous vous demandez certainement comment j'ai pu programmer cette réussite. Je vous répondrai n'en rien savoir. Aurais-je été contaminé par quelqu'un d'atteint ? Aurais-je mangé une huître infectée ? Les méthodes pour contracter la maladie sont multiples. Quelle que soit la manière que vous choisirez, n'oubliez pas que la période d'incubation est de 1 à trois jours. Une contamination trop hâtive risquerait donc de perturber voire d'annuler vos ripailles. Le mieux serait donc que vous attendiez la veille au soir de Noël pour l'opérer. Si l'on compte 3 jours d'incubation et 2 jours de troubles, vous serez dans les clous pour une nouvelle contamination la veille de la Saint-Sylvestre...

DERNIÈRE MINUTE :  Une soudaine rechute m'oblige à déconseiller cette méthode d'élimination du surpoids acquis durant les fêtes car tout bien pesé les désagréments l'emportent sur les avantages. Je prie ceux qui auraient suivi mes conseils de m'excuser et, du fond de mon lit de souffrances, je leur souhaite bon courage.

12 commentaires:

  1. Merci pour ce splendide gastrorama…

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  2. Beurk,non merci. Bon courage pour la suite. J-J S

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  3. Mithridate n'aurait pas fait mieux.

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  4. Vous êtes toujours très efficace. Bravo !

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    1. Faire profiter autrui de ses heureuses découvertes est un devoir !

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  5. J'aime bien votre optimisme!
    Amitiés.

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    1. Je ne parviens pas à déterminer si c'est de l'optimisme de renepaulhenri ou du mien dont vous parlez.

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  6. Prends soin de toi tout de même, passé un certain nombres d'années, il devient , certes courageux, mais tout de même, risqué de jouer avec les microbes, ils ont souvent raison !

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    1. Ne t'en fais pas, je me soigne et ça va mieux. Merci de ta sollicitude !

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