jeudi 31 août 2017

Dans un environnement qui change, il n'y a pas plus grand risque que de rester immobile

Voilà ce que je me suis dit récemment, reprenant les mots du président Chirac qu'une éminente blogueuse spartakiste avait fait siens. Et pour ne pas rester immobile, rien ne vaut un véhicule. Quand on en possède un qui roule à vive allure, l'environnement n'en change que plus rapidement. Un véhicule, j'en possède un. Seulement, que voulez-vous, il vieillit, on se lasse... Quinze ans déjà ! Comme le temps passe ! M'est venue l'idée de le remplacer.

Choisir une automobile est chose délicate. Soit on dispose pour ce faire de quelques dizaines de milliers d'Euros, soit il faut se contenter d'une occasion. Pour moi, le choix de l'occasion s'impose. Vous me direz qu'aujourd'hui, pour une mensualité modique on peut bénéficier d'une voiture neuve. Certes, mais j'ai mes contraintes : mes diverses activités me contraignent à choisir un break de taille raisonnable afin de pouvoir transporter matériaux, ainsi que gravats et déchets végétaux lors de mes voyages à la déchetterie. Or les breaks de taille raisonnable présentent le défaut de n'être pas donnés. L'option leasing s’avérerait incompatible avec mes rentrées financières lesquelles après avoir longtemps stagné vont régresser grâce aux heureuses mesures du bon président Macron.

Lors je me mis en quête d'un véhicule spacieux, âgé de 10 ans au moins (pour cause de prix de la carte grise), d'un kilométrage permettant d'espérer qu'il puisse encore rouler un temps raisonnable sans se trouver sur les rotules. Quand on cherche, on trouve. Voici ma découverte :



Une Peugeot 407 SW munie de toutes les options dont peut rêver l'homme dont la raison tempère l'ambition. En dresser la liste complète lasserait le lecteur. Sachez simplement qu'intérieur cuir, GPS, aide au parking, climatisation multi-zone automatique, téléphone mains libres en font partie. On pourrait regretter qu'elle ne vide pas plus le lave-vaisselle qu'elle ne prépare le déjeuner ou ne promène le chien mais, au risque de me répéter, la raison me guide. Et tout ça pour la modique somme de 4500 € avant négociation* !

Le seul problème semble être de rencontrer son propriétaire en vue d'un essai. En effet, quand, voici 3 semaines, je lui proposai lui rendre visite, ce fainéant était en vacances. Est-ce que je prends des vacances, moi ? A son retour de vacances j'étais parti pour la Corrèze. Me voici de retour mais il me faudra attendre mardi pour contempler l'objet de mon désir. Espérons qu'il se montrera à la hauteur de mes attentes et que c'est à son volant que je roulerai vers ma verdoyante Corrèze.

* Eh oui, , n'en déplaise à l'ami Didier Goux, je suis de ceux qui négocient.

mercredi 30 août 2017

Des inégalités

Le monde se divise en deux catégories: ceux qui ont un abri de jardin à monter et ceux qui n'en ont pas.
Moi ; j'en ai un. Je dois donc le monter.


Le monde se divise en deux catégories: ceux qui ont une pioche et une houe et ceux qui n'en ont pas.
Moi j'ai ces outils, donc je creuse :


Le monde se divise en deux catégories: ceux qui ont une bétonnière et ceux qui n'en ont pas.
Moi j'en ai une, donc je bétonne :




Le monde se divise en deux catégories: ceux qui ont un tournevis cruciforme et ceux qui n'en ont pas.

Moi j'en ai un, donc je visse.




Le monde se divise en deux catégories: ceux qui ont un endroit adapté pour ranger leur barbecue, leur salon de jardin, leur barbecue, leur tondeuse et leurs outils et ceux qui n'en ont pas.

Moi j'en ai un, et je le prouve :




On pourrait aussi parler de ceux qui ont installé un splendide évier en inox dans leur cuisine en lieu et place de l'ancien en grès brun mais ce serait inutilement attiser les envies...

mercredi 23 août 2017

Meccano

Je rêvais d'avoir un Meccano. C'était de mon âge : j'avais dix ou onze ans. Seulement, à la maison les cadeaux n'étaient pas à la mode. Peut-être mes parents avaient-ils des poches en peau de hérisson ? N'empêche que je rêvais. Comment vins-je à apprendre que la maison Delespaul-Havez, en sa grande sagesse, proposait en échange de 1200 points DH une boîte de Trix, sorte de Meccano ? Je ne m'en souviens plus mais je l'appris. Le rêve était à portée de main ! Restait à trouver les fameux 1200 points, ce qui ne serait pas une mince affaire. Songez que le Carambar qui fit la fortune de cette honorable maison n'offrait qu'un point DH ! Au rythme où on m'offrait des bonbons, lequel était inexistant (toujours ce problème de poches!), avant de réunir les points requis, j'aurais largement quitté l'enfance...

Comme je ne pouvais me gaver de caramel, il fallait trouver autre chose. Alors commença une période assez longue où je passai ma vie, tête baissée, à regarder trottoirs et caniveaux dans l'espoir que de plus fortunés y aient, incivils, jeté les précieux emballages dont je découperais les points. Et cet espoir ne fut pas déçus. Que ce soit à Sartrouville ou en Bretagne, ma quête était variable mais rarement vaine. Je me souviens d'un jour de grand bonheur où j'aperçus, miracle ! , un emballage de tablette de chocolat produite par l'auguste maison et dotée de 20 points. Hélas, les miracles ne sauraient être quotidiens... Mais patience et longueur de rage finirent par payer : un jour j'atteins le nombre fatidique. Je plaçai mais bouts de papiers dans une enveloppe kraft, y joignis un mot stipulant l'objet de mon désir et attendis. Peu après, je reçus un colis venu de Marcq-en-Baroeul. Je l'ouvris et, sublime surprise, y découvris non pas une mais plusieurs boîtes de Trix ! Avaient-ils perdu la tête pour se montrer si généreux ? La responsable des cadeaux DH ne savait-elle pas compter ? Je me perdais en conjectures.

En repensant à cet épisode glorieux, je me dis qu'ému par tant de persévérance, le service cadeau avait souhaité m'encourager. A moins qu'une âme charitable ait souhaité, vu qu'une telle consommation de caramels entraînerait forcément un une obésité compliquée de diabète, agrémenter mes derniers jours... Toujours est-il que je me lassai vite du Trix. Je n'en avais pas assez pour réaliser des merveilles. Et la chasse au DH ne m'attirait plus.

N'empêche que j'ai fini par l'obtenir, mon Meccano ! Je viens même d'y jouer trois jours durant. 104 pièces à assembler grâce à 644 vis, boulons et écrous. Comme quoi tout vient à point à qui sait attendre. Et voilà le travail : 


samedi 19 août 2017

Ils n'auront pas ma haine !

Non mais quoi encore ? Je devrais donner ma haine comme ça ? D'abord de la haine je n'en ai pas alors comment pourrais-je en offrir ? La haine, c'est un sentiment fort, susceptible de pousser à nuire à autrui. Il m'est étranger. Je dois dire que je ne ressens aucun sentiment vis-à-vis des islamistes.

Voyons les choses en face : les terroristes islamistes sont des nuisibles. Je sais que tolérer voire aimer les nuisibles est très tendance. Le lion, le tigre, la hyène, le scorpion, etc. sont de mieux en mieux vus par mes contemporains. Pas par moi. Je ne ressens aucune haine à leur égard cependant. Aucune haine pour l'araignée qu'avale mon aspirateur. Aucune haine envers la guêpe ou le frelon que j'écrabouille ou les fourmis que je gaze à la bombe. Je n'aurais pas besoin de haïr une vipère pour lui faire regretter d'avoir croisé mon chemin. Il font leur boulot de nuisibles, je fais mon possible pour qu'ils ne m'emmerdent pas.

De même, je ne parviens pas à partager les mièvreries sentimentales qu'expriment les belles âmes à l'égard des victimes. Tous ces nounours, ces marches blanches, ces bougies, ces mots de sympathie, ces « Je suis ceci ou je suis cela », ces lâchers de ballons me lassent . C'est bien joli de se déclarer bouleversé à chaque nouvel attentat mais ça ne me paraît pas plus sérieux que de s'émerveiller chaque matin en découvrant qu'en mélangeant eau froide et eau chaude on obtient de l'eau tiède. Que croient les foules sentimentales ? Que la guerre se fait sans victimes ? Que les terroristes vont s'émouvoir de leur émotion ? Que la force est dans l’affliction ? Qu'en prétendant ne pas avoir peur ils vont impressionner les bourreaux ?

Face au loup sanguinaire on n'a pas à hésiter : on le détruit avant qu'il ne nous nuise. On n'essaie pas d'en faire un végétarien à coup de prêches lénifiants. Pas de pitié pour les impitoyables. Ceux qui recourent à la force ne verront dans notre émotion qu'une raison de plus pour mépriser notre décadence. J'écris cela sans haine aucune.

mardi 8 août 2017

Étranges découvertes

La vie du jardinier n'est pas exempte de surprises ! Figurez vous qu'hier j'ai découvert dans ma serre le curieux animal que voici :



Caché sous les feuilles d'un pied de courgettes il s'était fixé à la tige par ce que je suppose être sa langue. J'eus beau tirer dessus, il s'entêta à rester accroché à sa proie. Je coupai donc ladite langue à l'aide d'un couteau. Il semblerait que cette opération eût pour conséquence de tuer la bête vu que depuis elle ne bouge plus. Je suppose qu'il s'agit d'un serpent végan. Mesurant environ cinquante centimètres, il pèse neuf cents grammes. Je ne sais trop qu'en faire : l'empailler ? Le manger ? Est-il seulement comestible ? Mes recherches sur Google n'ayant été d'aucun secours, je serais reconnaissant à tout lecteur susceptible de m'apporter des informations sur ce reptile de me les communiquer. Merci d'avance !

Mais là ne s'arrêtèrent pas mes surprises. Depuis quelque temps j'avais remarqué qu'une certaine herbe tendait à envahir mes planches dédiées à la culture du chardon, du pissenlit, du chiendent et autres jolies plantes qui prospèrent sur les riches terres des collines. Vu qu'elles risquaient de nuire au bon développement de mes plantations, je décidai de les arracher. Ce faisant, c'est avec consternation que je m'aperçus qu'à leurs racines se trouvaient pendus des appendices plus ou moins difformes. Je les recueillis dans les deux seaux que voici :



Un voisin à qui je les montrai me les déclara comestibles et les nomma « poires de sol » ou quelque chose comme ça. Il me dit qu'on pouvait les préparer en purée, frites, bouillies, rissolées ou rôties. Seulement comment faire confiance à une personne qui ne sait pas ce qu'est une poire et qui semble croire qu'on en trouve sous terre ? Si vous avez des lueurs sur la véritable nature de ces choses, n'hésitez pas à m'éclairer !

vendredi 4 août 2017

Jusqu'où descendrons-nous ?

Je croyais innocemment qu'avec M. Hollande la France avait touché le fond. J'avais tort. Le triste spectacle qui nous est aujourd'hui offert dépasse, et de loin, les pires pronostics qu'auraient pu formuler les plus enragés Cassandre. Les Français, dans leur grande ânerie ont placé à la tête du pays un être qui y a autant sa place que votre serviteur dans un couvent de bonnes sœurs.

Car si, pour être élu, arrivisme forcené, démagogie et soutien des media peuvent suffire, ces « atouts » ne garantissent aucunement une quelconque capacité à gouverner. Nous en avons la quotidienne démonstration. Élu grâce à la disqualification orchestrée du candidat d'alternance, au rejet d'une compétitrice diabolisée et à une forte abstention M. Macron s'est empressé de nommer à la tête d'un ultra-provisoire gouvernement un renégat. Suivit une parodie de législatives qui fit qu'en se réclamant du pseudo-parti présidentiel un chien portant chapeau eût recueilli suffisamment de suffrages de la minorité qui condescendit à se déplacer pour siéger au Palais Bourbon. On eut droit à un gouvernement d'inconnus soutenu par des godillots si prompts à soutenir qu'il arriva que, n'ayant pas bien compris les consignes, il votassent massivement contre ce qu'ils devaient accepter.

Certes, comme M. Audiard le fit dire au personnage d'un film, « Un imbécile qui marche va plus loin qu'un intellectuel assis ». Seulement qu'on soit La République ou n'importe quel imbécile, être en marche n'a d'intérêt que si l'on se dirige vers un but, enviable ou non. On ne marche pas pour marcher. Or, tout ce qu'on peut constater après quelques semaines de cafouillages parlementaires divers et de déclaration ministérielles ou présidentielles ineptes ou contradictoires, c'est que ce but n'apparaît pas clairement. Certes, on finit de voter dans la confusion et la lassitude une loi supposée favoriser la moralisation de la politique mais qui, accessoirement, dans son article premier, tend à museler toute parole politiquement incorrecte. Certes, le gouvernement s'est vu autorisé à légiférer par ordonnances sur le droit du travail. Mais en dehors de réagir à chaud au pseudo-scandale Fillon à quoi sert une telle loi si ce n'est à flatter de manière démagogique les aspirations égalitaires du peuple ? Le gouvernement pourra promulguer des lois par ordonnances. En quoi consisteront ces lois ? La concertation organisée aura-t-elle le pouvoir magique d'amener la CGT à approuver une quelconque évolution des droizaqis qui sont l'alpha et l’oméga de son absence de pensée ? On peut en douter !

Je nous vois mal mais très mal partis avec un président dont l'omniprésence médiatique ne parvient déjà plus à masquer l'inexpérience et la vacuité de pensée au yeux d'un peuple pourtant plus abruti que jamais. Seulement, et c'est ça le pire, qui est à blâmer dans l'affaire ? N'importe quel intrigant ambitieux peut rêver du pouvoir. Des petits gars qui se croient rois des dieux, on tape dans un réverbère, il en tombe par dizaines. Si d'aventure l'un deux voit son rêve se réaliser, est-ce à lui qu'il faut en vouloir ou au peuple décérébré qui l'y a porté ? Le plus désolant dans les pitreries récentes n'est pas leur triste niveau mais le succès que leur a réservé le public.

J'ai de plus en plus l'impression que dans tous les domaines les occidentaux ont pris l'habitude et le goût de marcher sur la tête. Je crains que cela ne les mène, en tant que civilisation, à une fin prochaine. Je ne peux pas dire que voir mon pays mener la marche vers l'abîme me réjouisse.