vendredi 15 novembre 2013

Retour à la réalité



Un des événements majeurs qui bouleverse la galaxie (car rien de ce qui agite la France ne saurait la laisser indifférente) est bien entendu la fameuse Une de Minute.  Et pourtant, il est des gens qui semblent en ignorer l’importance capitale.

J’en veux pour preuve mon expérience de ce matin (mon cher Léon, la narration de cette savoureuse anecdote vous est spécialement dédicacée vous sachant friand de ces petits faits qui font tout l’intérêt de ma vie). Ce matin donc, je descendis au village voisin afin d’y acheter des cigarettes et de consulter le bon garagiste sur les causes possibles de la fuite d’eau qui transforme le sol de mon break en pédiluve.

Le bureau de tabac faisant également Maison de la presse (ou le contraire), j’inspectai les rayons, Pour voir, si par hasard ils n’auraient pas l’infâme  périodique. Je ne l’y vis point. Je demandai à la propriétaire si elle avait ou non la feuille maudite. Elle me répondit que non, que je n’étais pas le seul à le lui avoir demandé, qu’elle avait contacté son fournisseur mais qu’il n’avait plus de stock, qu’elle en aurait peut-être un plus tard…

Jusqu’ici rien d’étonnant. Cependant, c’est la phrase dont elle conclut l’affaire qui me laissa perplexe : « C’est pas sérieux : ils font de la pub et la production ne suit pas ! ». Ainsi cette jeune femme, la petite quarantaine agréable, semblait n’avoir pas entendu parler de l’ « affaire du siècle » et attribuait ce soudain engouement à une opération de marketing ! On se demande à quoi ça sert que les antiracistes se déchaînent si des gens qui ne sont ni sourds ni aveugles ni gâteux et qui n’ont pas passé le début de la semaine sur Mars n’ont pas connaissance de ce qui fait vaciller les fondements de la République.

10 commentaires:

  1. Merci, cher Jacques -)

    J'avais besoin de rire un bon coup, voilà qui est fait.

    RépondreSupprimer
  2. Elle voulait peut-être faire allusion à la pub qu'avaient fait les politichiens.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne crois pas. Le petit commerçant est généralement trop occupé pour suivre l'actualité dans tous ses détails.

      Supprimer
  3. Peut-être les propos des antiracistes sont-ils destinés aux seuls gâteux -- comme les valeureux anciens combattants de mai 68...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Malheureux, ne parlez pas des zinzins en ces termes, ils pourraient y croire. Ado, je ne compte plus les connards plus âgés que moi que j'ai du supporter alors qu'ils me racontaient leur "guerre" au carrefour de la rue de Buci. Le pire, c'est que je ne pouvais pas la ramener, c'étaient des profs. Ceci dit, ils étaient plus drôles que le vieux schnock, prof d'espingouin, qui nous faisaient tous ch..r avec sa guerre d'Espagne et le méchant Franco qui avait obligés tous les communistes, comme lui, à prendre la route de l'exil.

      Supprimer
    2. Vous avez eu un professeur qui avait fait la guerre d'Espagne ??? Allons donc, il s'est fichu de vous ! Pour avoir fait cette guerre, il fallait être né au plus tard vers 1920 ou 21 ! À moins que vous ne soyez vous-même presque centenaire, auquel cas les autres professeurs n'auraient pu vous raconter leur guerre de 1968, votre communiste aurait dû être à la retraite depuis lulure..

      Supprimer
    3. Dès que vous reprenez du poil de la bête, vous cherchez la petite bête, Didier !

      Supprimer
    4. Il est vrai que les anciens combattants de 68 commencent à donner sérieusement de la bande. Déjà qu'au départ...

      Supprimer
  4. Je n'ai pas dit qu'il l'avait faite mais qu'il nous la racontait. C'était en 1975 et le type avait dans les 50/55 ans à la louche. J'ai dit "sa guerre" parce que moi je m'en fichait complètement de ses histoires, d'autant que sans le savoir à l'époque j'étais déjà réac, la gauche m'horrifiait avec ses manières de voyous, ses slogans hargneux, ses drapeaux rouges, moi qui, à l'époque, vouait un culte au général de Gaulle. Gamin il m'était toujours apparu comme un grand-père aimant ses enfants et petits-enfants, acclamé partout où il allait. Quand il est mort, j'ai pleuré comme pleurent les gosses, puis mes parents m'ont emmené à Colombey. Certains diront que j'étais déjà un vieux con avant d'avoir été adolescent, mais ils ne peuvent pas comprendre.

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.