jeudi 17 octobre 2013

D’un pet dans la Toundra et de ses incalculables conséquences



J’oscille entre le chagrin et…  …le chagrin !  Figurez-vous que le pays (ou du moins les journaleux et les socialos qui pensent l’incarner) bruit tout entier d’un scandale inouï : la bonne, l’excellente, la divine Leonarda a été expulsée !  Cramponnez-vous à votre siège afin de n’en point tomber car ce qui suit est insupportable : ce crime innommable aurait été perpétré durant UNE SORTIE SCOLAIRE !  UNE SORTIE SCOLAIRE ! Qu’existe-t-il de plus beau, de plus saint, de plus sacré qu’UNE SORTIE SCOLAIRE ? Qu’un de ces moment de communion où nos chères têtes (pas toujours si) blondes (que ça) partent, ravis, visiter le musée du macramé à Vazy-en-Berrouette, par la magie de l’accrobranche,  renouer avec la vie de leurs lointains ancêtres ou, comme c’était le cas, s’émerveiller à la vue des chaînes de montage d’une usine Peugeot (dépêchons-nous avant qu’elle ferme !),  bref, d’une manière ou d’une autre orner leur jeunes  esprits de connaissances aussi fondamentales qu’utiles ?

J’en ai les larmes aux yeux ! Qu’importe que Leonarda, celle qui, par sa seule présence avait  sans nul doute transformé la vie jusque là morne  de ses camarades en un avant-goût de paradis, ait été appréhendée  dans le car ou un peu à l’écart ? Le résultat sera le même : traumatisés à vie, ses amis ne s’en remettront jamais. Et s’il n’y avait que ça ! Mais au-delà de ceux qui ne pouvaient la croiser sans la chérir, c’est tout le peuple français, avide de métissage, qu’on a ainsi blessé à mort. Il ne s’en relèvera pas.

Et qui s’est rendu coupable de cette infamie ? M. Valls, ministre de l’intérieur d’un gouvernement socialiste ? Bien sûr que non. On imagine mal ce zélé serviteur de la France et du socialisme enfin réunis, botté, casqué et muni d’une matraque aller disperser lui-même, frappant de taille,  d’estoc et de coup de pieds aux culs, des enfants protégeant leur trésor !  Non, ce sont des sbires qui l’ont fait, suivant les ordres d’un préfet au cœur de pierre et de peu de jugeote : une députée socialiste l’a dit sur RSC™. Cette députée, Sandrine Mazetier, n’est pas n’importe qui : vice-présidente de l’Assemblée Nationale, secrétaire nationale du PS à l’immigration et équilibriste hors-pair ! La famille de Leonarda était en voie de satisfaire les critères lui permettant de rester en France ! A huit semaines près (les huit semaines deviendront, une minute plus tard, quelques jours) c’était bon ! La charmante Sandrine oubliera de mentionner le fait que ces braves gens avaient épuisés tous les recours mais soulignera le côté aveugle de la décision du préfet du Doubs, responsable éminent,  qui aurait pu surseoir aux décisions  administratives. Suivit un plaidoyer acrobatique opposant  le bon et le mauvais expulseur, tendant à justifier la Politique du camarade Manuel et qui n’était pas sans rappeler le sketch sur la chasse des Inconnus. Bien entendu, l’élue souhaite le retour en France de Leonarda (et dans la foulée de sa nombreuse famille, je suppose.  L’en séparer serait une cruauté de plus.).

Eh bien, ces dégoulinades sentimentales m’attristent profondément. Appliquer la loi devient aux yeux de ceux qui la votent ou l’initient facultatif et affaire de jugement. L’ancienneté d’une irrégularité justifie qu’elle perdure.  Dire qu’un fait aussi minime puisse faire les grands titres montre à quel point nous sommes descendus dans le sentimentalisme larmoyant. 

Dieu merci, l’émotivité de nos gauchistes connaît des limites : un agriculteur peut se suicider tous les deux jours sans leur arracher une larme. Petits commerçants et artisans peuvent être ruinés par les charges sans qu’ils battent un cil. On me dira que ces catégories ne votent pas pour eux. Soupçonner la gauche de clientélisme serait injuste et mesquin.

On va muter le préfet, passer à autre chose et bientôt Leonarda retournera au néant dont rien n’aurait dû la tirer.

Car M. Manuel tient tous ces pantins par les couilles qu’ils s’imaginent avoir. Fort d’une réputation imméritée de rigueur, il est devenu leur seul atout en ce début de partie où bien des cartes ont déjà été jouées et perdues. Le virer  serait suicidaire. On va aboyer un peu, histoire de calmer sa gauche, puis on rentrera, en bon toutou, à sa niche. Ne l’oublions pas, ces gens sont peut-être fous, mais, à l’exception de MM. Mélenchon et Mamère,  pas au point de scier la branche sur laquelle ils sont assis.  Sans compter  tout le bien que ferait au FN le départ de Valls et son remplacement par un gauchiste mou…

Tout ça serait triste à pleurer s’il n’y avait beau temps que nos larmes ne fussent taries et que nous n’eussions pris le parti d’en rire.

33 commentaires:

  1. Je me pose une question toute simple, comment cette gamine a t elle pu être inscrite dans un collège sans que ses parents aient des papiers en règle, quand je vois tous les papiers que l'administration scolaire me demande pour mes bambinis , je deviens fou mais bon , y aurait il des passes droits pour certains?

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    1. J'avoue ne pas bien comprendre que des gens censés être clandestins puissent inscrire leurs enfants à l'école, bénéficier de prestations sociales etc.

      De même, comment évaluer la durée de séjour d'un clandestin ? Y a-t-il un bureau où s'inscrire afin de faire valider son ancienneté ?

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    2. Ah oui, mais non ! L'école est obligatoire !!!!!! donc tous les enfants doivent aller à l'école (ne doutez pas que les 5 frères et soeurs de Léonarda y allaient aussi). Ce n'est pas parce que vous êtes clandestins que vous ne pouvez pas inscrire votre enfant à l'école: on vous demande un justificatif de domicile et vos papiers (mais on ne vérifie pas leur validité ou le visa qui va avec mais seulement que vous êtes bien parent avec l'enfant...).
      Il n'y a donc pas de passe-droit mais la loi est schizophrène: on oblige les enfants à aller à l'école et ensuite on pleure parce qu'on expulse les clandestins de l'école; on considère que tout enfant né en France peut (doit ?) devenir Français et n'est donc pas expulsable même si ses parents sont clandestins lesquels deviennent par conséquent inexpulsables (c'est bien le pb de Mayotte par ex.) etc.

      Quant aux prestations sociales, certains clandestins travaillent avec des faux papiers donc sont couverts par la sécu ; ceux qui ne travaillent pas sont couverts par la sécu de leur conjoint ou bien par l'AME.

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    3. Claribelle,

      Certains parents français pratiquent l'école à la maison, on peut scolarisé un enfant mais pas obligatoirement dans une école d'état. Par vos écrits vous confirmez que ces gens en situation irrégulière profitent des complicités souvent de gauchistes pour vivre en toute impunité tout étant hors société.

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  2. Les préfets dépendent , étroitement, du ministre de l'intérieur....

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    1. Certes, mais le ministre ne peut accorder du temps à réfléchir sur chacun des dizaines de milliers de dossiers d'expulsion traités chaque année.

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  3. Sur cette affaire, nous ne sommes pas descendus dans le sentimentalisme larmoyant. Ça, c'est ce que l'on voudrait nous vendre. En fait,Il ne s'agit de rien d'autre que d'une cabale anti-Valls.
    Valls qui dans cette affaire commet un autre crime en soutenant le préfet local, préfet décrit comme sarkozyste. Donc, pour les ennemis nombreux de Valls , celui-ci égale Sarkozy. Avouez que pour la gauche de la gauche, il y a de quoi être indigné.

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    1. Bien entendu, mais une cabale anti-Valls, à quoi peut-elle mener sinon à une perte de crédibilité supplémentaire du gouvernement ?

      Je pense que des sondages viendront bientôt nous dire ce que pensent les Français de cette affaire et qu'ils n'iront pas nécessairement dans le sens qu'espéraient ceux qui l'ont suscitée.

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  4. Et le Président de la République, il en dit quoi de tout cela ?

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  5. Tenez, les voilà faire la révolution à Paris:

    http://www.lepoint.fr/societe/des-lycees-bloques-a-paris-contre-les-expulsions-d-eleves-etrangers-17-10-2013-1744882_23.php

    Qu'est-ce qu'on se marre tout de même !

    @Mildred: Hollande, ce qu'il en pense ? tenez:

    http://www.lopinion.fr/16-octobre-2013/non-choix-devenu-beance-5165

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    1. Je résume : le non-choix du Président "s'est fracassé sur la réalité d'une expulsion à la descente d'un bus", et voilà que - terreur de tous les pouvoirs - les lycéens commencent à investir la rue !

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    2. Les lycéens ? Juste une minorité qui n'est même pas consciente d'être manipulée !

      L'important restant qu'il est plus gratifiant de se donner une impression de vie en allant brailler des âneries que de suivre distraitement des cours.

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  6. Léon, prévisible, conséquent.17 octobre 2013 à 11:26

    Vous êtes mon ruminant causal arctique préféré, Jacques.

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    1. Il y a longtemps qu'on ne m'avait pas fait ce compliment ! Merci !

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  7. "Qu’existe-t-il de plus beau, de plus saint, de plus sacré qu’UNE SORTIE SCOLAIRE ? " Ben... deux sorties scolaires, peut-être ? Le reste de l'actualité doit vraiment être moche pour que la RSC™ focalise ainsi sur un tel fait divers.

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    1. Oui, deux, voire trois sorties scolaires c'est mieux. Une des raisons d'être apprécié d'un des collèges où je travaillais était le nombre de ses sorties et voyages divers.

      Enfin, Al, comment pouvez-vous vous étonner que la RSC accorde une grande place à des non-événements ?

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  8. Ce matin sur France-Inter, le prescripteur d'opinion du bourgeois de gauche, ils commencent à faire profil bas et à botter en touche.
    Ainsi cette radio nous apprend que le père de la fille n'a jamais travaillé depuis 5 ans en France et qu'il battait sa famille qui avait porté puis retiré sa plainte. La fille expulsée ment en prétendant coucher dehors au Kosovo alors que les autorités du pays les logent dans une maison. Et tout çà même pas en titre de journal mais après l'actualité américaine. J'imagine les propos tenus en conférence de rédaction au sujet d'un emballement émotif disproportionné et contre-productif.
    Ainsi j'écoute souvent France-Inter pour prendre le pouls de l'homme de gauche.

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    1. Vous faites bien : l'observation de la RSC est un des meilleurs moyens de se tenir au courant des délires ambiants.

      J'ai, comme vous, constaté un changement de ton et une baisse d'enthousiasme. Ces gens-là sont impayables d'idiotie !

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    2. Je n'écoute plus, pour ma part, que quelques minutes par jour, excepté en fin de semaine, pour Patricia Martin, Alain Baraton, Noëlle Bréham et le masque. Cela suffit à ma mithridatisation.

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    3. Vous choisissez des produits dont l’innocuité ne risque aucunement de vous immuniser.

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  9. Et tout ça, car nos procédures sont trop longues, délais inhumains et couteux, et que Hollande a fermé des centres de rétention (hôtels fermés) où l'on réunissait les familles au complet avec leurs affaires avant qu'ils prennent l'avion.
    Ces abominables centres de rétention avaient quand même l'avantage de permettre d'éviter ce type d'arrestation.

    Les lycées en grève? Nous sommes jeudi, demain soir ils sont en vacances pour quinze jours, tout sera rentré dans l'ordre d'ici là, enfin c'est le plus probable.

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    1. La longueur des délais s'explique souvent par les multiples recours introduits par les associations d'aide aux sans papiers. L'"affaire" Leonarda en témoigne.

      Quant à la "mobilisation" lycéenne, elle ne passera pas les vacances, vous avez raison. Qui se souviendra de Leonarda d'ici deux semaines ?

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  10. Une campagne médiatique savamment orchestrée. Contre Valls? Contre le préfet qui représente à la fois le ministre de l'Intérieur et l'idéologie sarkozyste? Contre la montée du FN? Sans doute tout ça à la fois au bénéfice des partisans d'une immigration fourre-tout: vrais réfugiés politiques, immigrants africains, musulmans de paix et d'amour enrichissants, chrétiens d'orient etc. Le nécessaire accueil des uns justifiant l'arrivée des autres.
    Campagne médiatique: personnalisation de la collégienne dont on nous rabâche le prénom (pas ceux de ses parents ni ceux de ses nombreux frères et sœurs), circonstances de l'interpellation comme si l'arrêter ailleurs que devant ses camarades eût été moins grave, silence sur les circonstances et les motifs de son arrivée en France (on a débouté sa famille du droit d'asile), sur les conditions dans lesquelles cette famille a pu vivre sur le territoire français.
    Et pour en arriver à la conclusion que cette expulsion est scandaleuse comme -par extension- toutes les autres expulsions de clandestins dont on ignore le prénom.
    Le seul ministre populaire de la gauche faisait de l'ombre à ses copains. Au lieu de profiter de cette ombre protectrice, ils ont monté un coup avec l'aide des médias politiquement corrects (en fait quasiment TOUS les médias). Jouer contre son propre camp n'est pas très malin. Imaginerait-on une partie des Bleus faisant tout pour empêcher Ribéry de toucher le ballon? (Je suis nul en foot mais je connais le nom de Ribéry).

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    1. Je crains que tout ça ne tourne en eau de boudin : le sujet choisi pour faire trébucher M. Valls n'est pas susceptible, dans l'état actuel des mentalités de mobiliser. Tout au plus, cela aura-t-il permis à certains gauchistes de se ridiculiser (comme s'ils en avaient besoin !) D'ailleurs le vent semble tourner...

      M. Hollande mettra-t-il à profit les couacs ainsi provoqués pour changer de premier ministre, nommer Valls et remonter un peu dans les sondages ? Il se mettrait ainsi les gauchos à dos mais pour paraphraser Staline : "Les gauchistes, combien de divisions ?"

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  11. C'est Finky je pense, l'exellent Finky, qui, dans une sainte colère, a eu les mots les plus justes au sujet de cette affaire (d'autres depuis ont embrayé sur la même note).
    Il a rappelé que le Kosovo n'était pas précisément un pays dangereux et qu'il n'avait pas été libéré par les bombes de l'OTAN pour que ses habitants se carapatent aux quatre coins de l'Europe.
    Pas plus d'ailleurs que les algériens, faisait-il le parallèle.

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  12. L'identité malheureuse de ce cher Finky....
    Je crois que depuis que les français se passent de la croix sur leur tombe, il n'y a plus rien à en dire.

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    1. Mon frère ainé, bon gaucho devant l'éternel, s'est étonné quand je lui ai dit que je ne voulais qu'une simple croix sur ma tombe : "Pourquoi une croix ?". Comme si nous n'avions pas eu les mêmes parents...

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  13. Mais qu'est-ce que RSC™? Une radio?

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    1. RSC (Radio de Service Comique) est le nom que j'ai donné à France Inter.

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  14. Cette affaire pue la combine de tous les côtés, on nous bourre le mou
    avec une grosse campagne médiatique dont l'effet commence d'ailleurs à s'émousser depuis qu'on nous montre la tronche de bandit du Papa de la petite et qu'on met en évidence les procédés hétérodoxes de cet individu.
    Tout cela participe de l'intoxication médiatique dans laquelle on nous fait baigner en permanence.
    Amitiés.

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    1. Certes, mais ne négligeons jamais d'exploiter tout ce qui peut nuire à la gauche et à son extrême !

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