vendredi 31 août 2012

Parlons multiculturalisme ! (suite et fin)




On peut s’interroger sur les raisons qui poussent les multiculturalistes à ce respect sourcilleux de l’identité culturelle de l’immigré alors qu’ils jugent de fort mauvais ton d’envisager jusqu’à l’existence d’une identité française.

Ce respect est assez évidemment lié au concept de repentance : la colonisation aurait tendu à détruire les cultures locales. Crime inexpiable mais que l’on se doit de compenser par un changement radical d’attitude vis-à-vis desdites cultures. En critiquer les aspects les plus contestables serait malvenu même s’ils se trouvent en totale contradiction avec nos  valeurs traditionnelles et plus encore avec les rêves sociétaux des « progressistes ». J’ai déjà exprimé ce que je pensais de la repentance. Je voudrais simplement m’interroger sur d’où vient l’idée de culpabilité héréditaire. Certainement pas de la bible où Ézéchiel après avoir nié la valeur du proverbe « Les pères ont mangé des raisins verts (ou du verjus, selon les versions) et les dents des fils en ont été agacées »  déclare sous la dictée Divine « Le fils ne portera plus rien de l’iniquité de son père et le père ne portera plus rien de l’iniquité du fils » (18,20). Il doit donc s’agir d’une invention moderne.

De plus, ces mêmes apprentis-sorciers multiculturalistes mettent un point d’honneur à souligner les crimes de la France envers les peuples qu’elle a colonisés. D’aucuns  allant jusqu’à assimiler certains épisodes répressifs à l’holocauste nazi. Délires, me direz-vous mais n’empêche que, couplés à la culpabilité héréditaire, ces discours plutôt que de faciliter l’ « intégration » des migrants, ne peuvent que faire naître ou accentuer leur ressentiment, héréditaire lui aussi.

Le respect des cultures d’origine mène obligatoirement au communautarisme et accessoirement  à renforcer les liens entre les membres des communautés avec leur pays d’origine et à les éloigner du pays d’accueil. Ne serait-ce que par l’importation de prédicateurs ou d’enseignants. Quand ces pays sont terre d’Islam cela ne va pas sans dangers. Les pays musulmans sont parcourus par un fort courant intégriste. Le soi-disant « printemps arabe » a partout mené à l’arrivée au pouvoir d’islamistes. Si constater cette évidence est faire preuve d’islamophobie et donc, selon nos pompiers-pyromanes multiculturalistes de racisme ( !?), la nier est faire preuve d’un coupable aveuglement.  Favoriser le multiculturalisme et le communautarisme c’est encourager l’importation en notre pays de façons de penser et de vivre en totale contradiction avec l’évolution de notre société. Ce qui à terme ne saurait que conduire à des conflits larvés d’abord, ouverts ensuite.

Pour ces raisons, il me semble indispensable de lutter contre une politique dont l’échec  a été récemment constaté par les dirigeants de pays voisins tels que l’Angleterre et l’Allemagne.

Que faire alors ?

Un intéressant article de Gilles Verbunt renvoie dos à dos multiculturalisme et assimilation. Il prône plutôt l’ « intégration » par le travail, les relations sociales, la participation à la vie associative etc. L’idée est excellente. Cependant,   pour qu’une telle politique porte ses fruits, il est indispensable qu’existe une volonté, de part et d’autre, de la mettre en action. D’autre part, il me semble que son succès mènerait à terme à une assimilation des populations concernées.

Quoi qu’il en soit, le multiculturalisme allié au maintien d’une forte immigration de populations difficilement assimilables ne peut que mener à des catastrophes dont les premières victimes pourraient bien être ces mêmes apprentis-sorciers-pompiers-pyromanes qui auront prôné l’un et l’autre. Ça ne serait pas trop grave s’ils ne tentaient de nous embarquer dans leur bateau ivre…

23 commentaires:

  1. Pour s'"intégrer" par le travail, les relations sociales etc, il faut le pouvoir.
    Or je ne crois pas qu'en important 300 000 étrangers par an en France, on leur facilite la tâche.
    Pour s'"assimiler" il faut le vouloir.
    Qu'on m'explique pourquoi ces populations plus ou moins intégrées voudraient s'assimiler à un peuple, le peuple français, si peu sûr de ses valeurs, ne connaissant rien de son Histoire, et n'ayant aucune confiance en son avenir ?

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    1. La question du nombre est en effet importante.
      Il est certain qu'après le travail de sape systématique organisé par les "progressistes" on n'a pas envie de s'assimiler à un peuple qui doute à ce point de lui-même. Cependant, seule la frange boboïque de la population est touchée. les autres font semblant...

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  2. Rien à ajouter sur votre partie en guise de conclusion si l'on partage mais moi je vous dis:

    " Les francaouis sont tous des racisses quinon détruit les pays d'ou viennent les gentils zimmigrés quinon construit les logements des sales francaouis quinon laissé que ldes logements sales à nos parents quinon pas pu faire manger les chèvres et les moutons, tous des racisses si nos ancêtres zavez su, z'auraient pas libéré vo'te sale pays de racisse en 44, heureusement quina les gentils socialistes qui savent, eux! Vive François quona voté et quon recommencera, Allah akbar"

    Quant à assimiler les immigrés par le travail, nous verrons avec les Roms depuis que les socialistes ont rendu la mendicité comme travail à temps plein , peut être le vol de poules et le dressage d' Ours. C'est peut être dans cette prévision que les écolos grands défenseurs des Roms ont réintroduis ce dernier dans les Pyrénées.

    Putain, les visionnaires quand même!

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  3. La colonisation servira toujours de prétexte à ce sentiment, tant qu'on ne l'expliquera pas correctement aux élèves.
    Dans le fantasme collectif, comme vous le dîtes bien, la colonisation a, semble-t-il, joué le même rôle que les Allemands pendant la guerre.
    Un historien a dit lors d'une conférence, qu'il était temps de faire un MUSÉE DE LA MÉMOIRE, dans lequel on mettrait à plat ce sujet.
    L'idée m'avait semblé bonne.

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    1. La manie de juger, positivement ou pas tel ou tel fait historique me paraît stupide. L'histoire à pour but de décrire le passé et non de l'apprécier en fonction de critères moraux qui n'ont souvent rien à voir avec l'époque étudiée.

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    2. Donc c'est une mauvaise idée selon vous?
      En fait, le mec disait que le contenu de ce musée, était surtout de réhabiliter les intentions de la France lorsqu'elle colonisait.
      Il pensait que les livres d'histoire avaient trop tendance à condamner la France durant cette période, sans jamais dire qu'à la base, son voeu était d'aider ces pays à émerger.
      En gros, il préconisait de mettre en valeur tout ce qui a pu être fait de bien avec ces pays, afin de montrer que nos intentions, à la base, n'étaient pas mauvaises.
      D'habitude je ne suis pas vraiment d'accord avec les historiens, mais celui-là m'avait paru plutôt lucide.
      J'avais trouvé l'idée bonne, tout en gardant un doute. C'est pour ça que je me demandais ce que vous en pensiez.. Il 'avait pas un discours habituel.

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    3. Je ne dis pas que ce soit une mauvaise idée. Vue la mode actuelle qui consiste à faire de la colonisation la mère de tous les malheurs du monde, il serait peut-être utile de faire entendre un autre son de cloche. N'empêche que le but de l'histoire est de décrire le passé et non de le juger à partir de critères non pertinents.

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    4. Aucun problème là-dessus!
      Je suis d'accord avec vous. Je dirai même que vu le nombre de faits historiques, qui sont passés sous silence, afin de ne jamais entacher la belle République, je me méfie du contenu choisi.

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  4. Intégration vaut mieux que detugrationneras.

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  5. La meilleure manière d'assimiler les immigrés?
    En ne leur facilitant pas la tache.
    En ne leur laissant pas le choix.
    Pas d'aides sociales, pas d'enseignement en langue étrangère, une justice sans faiblesse avec les délinquants, tous les délinquants, bref rien, sauf la perspective d'acquérir éventuellement la nationalité du pays, au bout de nombreuses années de bonne conduite et en renonçant à sa nationalité d'origine.

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    1. Et retour au prénom français pour tout nouveau-né.
      Ca n'empêche pas de garder son nom de famille après tout.

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    2. A Rome, vivons comme les romains.

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    3. Avant d'en préciser les modalités, il serait utile de convaincre l'opinion publique et les migrants de la nécessité de l'intégration. Pour les premiers, ça me paraît aisé. Il n'y a guère que quelques idiots progressistes pour être multiculturalistes. Pour les autres....

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    4. Pardon : de la nécessité de l'assimilation !

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    5. Non justement. On ne peut pas raisonnablement attendre des nouveaux arrivants qu'ils aient envie de s'assimiler, sauf pour un très petit nombre.
      Essayer de les convaincre est peine perdue.
      C'est pour ça qu'ils ne doivent pas avoir le choix.
      Swim or die, un point c'est tout.

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    6. Sans adhésion, point d'assimilation : les morisques et marranes de l'Espagne du XVIe siècle, soumis à des coercitions musclées, l'ont démontré.

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    7. Je ne crois pas que la comparaison soit pertinente.
      On les forçait à se convertir où à partir, tout en leur rendant le départ pratiquement impossible, et lorsqu'ils se convertissaient on les soupçonnait d'hypocrisie et l'inquisition rentrait en action.
      Bref, pile je gagne et face tu perds.
      L'assimilation n'est pas la même chose que la conversion religieuse à la pointe de l'épée, fort heureusement.
      Il faudrait que je développe tout ça, je le reconnais, mais là j'ai franchement la flemme.
      J'espère que vous voudrez bien m'en excuser.

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    8. Je vous en excuse volontiers. J'ai quelques lueurs sur la question. Je voulais simplement souligner que sans adhésion l'assimilation court à l'échec.

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  6. Hélas oui. Non seulement bateau ivre mais, en plus, avec un
    capitaine de pédalo à la barre.
    Tout cela m'ennuie d'autant plus que je n'avais pas l'habitude de qualifier "culture" un ensemble d'us et coutumes plus ou moins biscornus de populations plus ou moins sauvages.
    C'est sans doute la raison de la disparition des épreuves de culture générale. Maintenant on préfère la culture à la Dreyfus, dégradée!
    Amitiés.

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  7. Je ne sais si c'est une conséquence du multiculturalisme mais les cours d'histoire au lycée deviennent de plus en plus du n'importe quoi. Apparement, bientôt les lycéens en sauront plus sur Shaka, le grand roi zoulou ou Sargon d'Akkad que sur Charlemagne ou Napoléon. Que l'étude de l'histoire ne se limite pas à notre hexagone pourquoi pas mais comment construire des citoyens français s'il en ignore au moins les grandes lignes?

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    1. Il ne s'agit nullement de "construire des citoyens français" mais bien de déconstruire des citoyens français.
      Il faut dire que c'est assez réussi et même que cela commence à se voir.

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    2. Et même les petites! Qui en fait sont des grandes.
      Comme par exemple les massacres de Vendée. Ce fait est tout simplement éloquent, mais dessert le message Républicain.

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