lundi 23 juillet 2012

Je chante pour passer le temps, petit qu’il me reste de vivre…




Peu de gens le savent, mais mes billets sont bien meilleurs quand, plutôt que de se contenter d’une simple lecture, on les chante. Les airs les mieux adaptés à leur lecture lyrique sont, en fonction de la gravité du sujet,  « Viens poupoule » ou « Libiamo ne'lieti calici » de Giuseppe verdi. Essayez, vous verrez.

Mais trêve de digressions, venons-en au cœur du problème : Hier, un commentateur que je soupçonne de n’être qu’un pseudo-Léon car il existe un pseudo-Léon comme il exista un Pseudo-Denys  l’Aéropagite, m’adressa  le commentaire suivant : «Vous m'en voudrez certainement, vous pourrez m'effacer aussitôt, mais je suis obligé de vous dire ce que je ressens à vous lire: l'intense satisfaction que vous affichez, pour vous, vos amis, vos idées. Vous êtes une sorte de monsieur Béat.
Béat d'admiration pour vous. C'est impressionnant. C'est votre style. Vous ne vous referez sans doute pas. »

Vous l’aurez noté, Léon écrivait sous la contrainte. De qui, je l’ignore. Ce qui peut expliquer  son style hâtif. Mais, obligé de dire ou pas, il n’en reste pas moins que ce brave homme m’accusait d’être  une sorte de M. Béat. Ne connaissant pas ce monsieur, il m’était difficile de décider si la comparaison était ou non pertinente. Toutefois sa pensée se précisa : j’étais atteint d’une sorte de narcissisme particulièrement carabiné. D’autant plus grave qu’irrémédiable. Quand on se prend une telle gifle, une fois passée la douleur cuisante, on ne peut s’empêcher de se poser la question de ce qui a pu la provoquer et de se demander si on l’a méritée ou non.

Cela pose la question : pourquoi blogue-t-on ou plus spécifiquement pourquoi blogué-je ?  Pour montrer au monde ébahi les chatoyantes et multiples facettes de ma sublime pensée ? Par altruisme, donc, car je pourrais me contenter d’en jouir en solitaire. Parce que je pense indispensable au salut du monde de la faire profiter de mes lumières ? Parce que, comme Léon, on m’y contraint ? Parce que l’Être Suprême m’inspire ?

Non, mise à part l’inévitable fatuité qui fait croire que ce qu’on peut scribouiller intéressera un  peu, c’est tout bêtement que ça m’amuse. J’ai toujours aimé écrire. Mais pas au point de le faire pour moi-même où en vue d’une quelconque publication. Internet offre la possibilité immédiate d’une publication et éventuellement d’un lectorat. Si personne ne m’avait lu, je n’aurais pas insisté. Mais bon, des lecteurs sont venus, certains sont restés, certains sont devenus fidèles. Ça fait plaisir, ça flatte un peu l’ego. Quelques uns, tenant blog eux-mêmes, m’offrent l’occasion d’agréables lectures. Bref,   ça crée un cercle amical avec l’avantage conséquent que le danger de le voir débarquer à l’improviste à l’heure de l’apéro alors qu’on n’a plus qu’un fond de whisky (ça ne m’arrive jamais, j’ai toujours des provisions) est  inexistant.
Un autre plaisir qu’offre le blog est la possibilité qu’on a d’exprimer ce que l’on pense (ou croit penser) en toute liberté. Ce n’est pas si fréquent. Ça ne durera peut-être pas, car le Bien veille (je suis en train de lire « l’Empire du bien » de Muray). Alors pourquoi ne pas en profiter ?

Comme Aragon, en moins bien, je chante pour passer le temps…  Ça ne peut pas plaire à tout le monde. Jean  Ferrat lui répliqua par un « Je ne chante pas pour passer le temps » rageur. Il devait être une sorte de M. Léon.

43 commentaires:

  1. Eh bien, moi qui écris de petits commentaires sur quelques blogs et même sur un site dont le tairai le nom par modestie (pour une fois), je n'hésite pas à vous dire que je vous admire.
    Outre le fait que cela provoquera peut-être le retour de jazzman qui ne résiste jamais au plaisir de me fustiger pour ma propension, selon lui, à me servir de la brosse à reluire, je vous admire pour cette constance que vous avez à écrire billet sur billet, même si je suis obligée de reconnaître que vous êtes en cela très aidé par l'éternel novembre qui sévit dans votre région.
    Quoiqu'il en soit lorsque vous écrivez : "c'est tout bêtement que ça m'amuse", je me reconnais en vous. Moi aussi, je commente parce que cela m'amuse.
    J'ai même le souvenir de m'être tellement amusée, une fois, sur le blog d'un de vos "amis qui est aussi mon "parrain", que sa femme n'y tenant plus, m'avait virée comme une malpropre !
    Et j'aurais moi-même pu écrire : "Quand on se prend une telle gifle, une fois passée la douleur cuisante, on ne peut s'empêcher de se poser la question de ce qui a pu la provoquer et de se demander si on l'a méritée ou non.
    La réponse est que dans votre cas comme dans le mien, la gifle était provoquée par la jalousie. Elle n'était évidemment pas méritée, ce qui lui donne une valeur incommensurable.

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    1. Je vous trouve bien injuste, Mildred ! Vous admirez ma constance quand celle d'une Rosaelle qui vous écrit des 3 billets par jour ne vous inspire que mépris...
      Qui est votre "parrain" , si la question n'est pas indiscrète ?

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    2. Cher Jacques, je vous soupçonne de chercher à démasquer l'insolente jalouse sur la blogosphère. J'emboîterais bien volontiers le pas à Mildred si je ne craignais d'être mis sur la même orbite par Jazzman.

      Vous lire et vous répondre est quoiqu'il en soit un plaisir que je partage avec elle.

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    3. La brosse à reluire, rien de bien méchant.
      Vous attaquez effectivement en mode "cire-pompe" mais vous passez dans la foulée au style "lèche-botte" pour finir par prendre de la hauteur.
      Granpas pense que vous avez été virée par une certaine Valérie, moi j'aurais dit Catherine...auriez-vous été virée de plusieurs sites ? Primesautière, va !

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    4. Ah non, Jacques ! vous n'allez pas encore nous ramener celle à qui vous aviez promis de renoncer !
      Satan, sors de ce corps !

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    5. Jamais nous ne renoncerons à Rosa, JAMAIS !

      (No giammai !, comme s'exclame Philippe II face au Grand Inquisiteur, au 4e acte du Don Carlos de Verdi.)

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    6. Pas d'entorse à l'interdiction de luxe-en-bourre car une foulure impose le port des pantoufles qui privent les cire-pompes de leur activité favorite.

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    7. @ Al West, merci !

      @ Jazzman : Je comprends que vous souhaitiez que Mildred ne cire que vos pompes !

      @ Midred, Comme Didier le réaffirme, notre attachement est indéfectible.

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    8. J'avais justement la boîte de cirage dans une main et la brosse dans l'autre, pour dire à jazzman que même quand je ne comprenais pas tout de ce qu'il écrit (à cause de mon intelligence moyenne), je SENS que ça doit être drôle, et du coup, je ris.

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    9. Il est vrai, Mildred qu'il lui arrive d'être un rien obscur. C'est un peu notre Héraclite...

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    10. J'essaie simplement de ne pas être (trop) vulgaire pour ne pas choquer Mildred, toujours dans le but caché de la niquer un jour.
      Je ne sais plus quel grand penseur a dit que le seul orifice féminin qu'il fallait ménager était les oreilles. Ça nous laisse de quoi faire.

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    11. Je suppose que Mildred parle de moi. Je n’étais pas jalouse (mdlol), mais Didier en avait tellement marre de son omniprésence qu’il voulait fermer son blog. Alors je suis venue à la rescousse, comme je le fais depuis l’âge de 12 ans ; ).

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    12. C'est curieux, Catherine, car je trouve qu'ici Mildred est de compagnie agréable et discrète.

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  2. Si vous vous amusez en écrivant, moi je prends plaisir à vous lire et aussi à commenter, un seul reproche pourriez poster votre billet avant 11 heures car c'est l' heure où je dois aller me reposer sur mon lieu de villégiature durant 7 heures, le bonheur d' être *fonctionnaire.

    * Ce petit mot est pour Robert Marchenoir qui est un ami des employés de l' Etat.

    Mildred,

    Valérie vous a aussi créé des ennuis, cette dame n' épargne personne.

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    1. Je publie en général avant onze heures, mais on a ses faiblesse et le rythme trépidant de ma vie ne m'en laisse pas toujours la possibilité... Quoi qu'il en soit, bon repos !

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    2. Catherine, je situe, mais Valérie, c'est qui ?

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    3. Ce doit être Valérie Trierweiler.

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  3. Saint Deni l'AÉROpagite, c'est celui qui faisait de l'ARÉOphagie ?

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    1. Celui-là même, Didier, celui-là même ! Quoique mon Deni avait un(e) S.

      J'ai d'autant moins d'excuses que le mot "aréopage" avait été utilisé lorsque j'étais en classe de quatrième par un professeur amateur de lots rares et que cela m'avait frappé.

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  4. Où étiez-vous encore passé, jazzman le rapporte-paquet ?
    Moi qui vous imaginais au fin fond de l'Engadine !
    Bon ! Vous êtes revenu, c'est le principal.

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    1. jazmann continuait de venir mais ne vous voyant pas, il repartait sans mot dire...

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  5. Je crois que ce que voulez dire le vrai-faux Léon (ou le faux-vrai Léon? Léon s'y perd) c'est que vous êtes une sorte de monsieur BéaRD.
    Vous savez : le matin je me lève en m'admirant, et le soir je me couche très content (de moi-même), etc.
    C'est que notre nabot-Léon n'est pas seulement fin psychologue, il est aussi mélomane averti (ce qui force l'admiration, quand on sait le temps que lui prennent ses vernissages).

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    1. Vous êtes moqueur, Aristide ! Quoique, hier, j'ai eu l'impression que mon écran dégageait une forte odeur de vernis.

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    2. Oups, "voulait dire", bien sûr.
      Vous aurez rectifié de vous-même.

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    3. Moi, j'aurez ecri "vouliaient". Fodret demandés a Rosa...

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    4. Jacques, Jacques...
      Comme vous n'arrêtez pas de parler de Rosamachin je suis allé voir sur son blog, juste histoire de...
      Et j'ai vu qu'elle avait commis un billet sur le mythe de la caverne dans La République.
      Gasp!
      C'est Platon qu'on assassine!
      C'est ce genre de trucs qui me font regretter l'invention de l'imprimerie. Gütenberg c'est Platon mis à la portée des caniches, comme aurait dit Louis-Ferdinand.

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    5. Et encore, Aristide, vous n'avez pas lu son dernier salmigondis sur les révisionnistes, les collabos ou le cours de la morue à Bayonne (on ne sait trop tant c'est confus) !

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  6. Mildred
    moi je sais qui c'est ^^
    J'ai subi le même sort et deux fois, puisque le blog qui m'a invitée a lui aussi été viré.

    Bon, alors vous pouvez nous le souffler dans le creux de l'oreille le nom de votre site, si le proprio vous le permet ? Ou pourquoi ne le mettez-vous pas en URL ?

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    1. Cela dit, j'écris pour quasi personne (sauf trois ou quatre amis que je remercie au passage) et je trouve cela quand même bien agréable.
      Il y a pire : regardez Ivane.
      Il fait des billets fondamentaux, que tout le monde lit et que personne n'ose commenter. Il est précieux, comme chacun de nous…
      Donc continuons.

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    2. Cet Ivane-là ? http://ivaneaumilieudesruines.blogspot.fr/?

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    3. Carine,
      Souffler dans le creux de l'oreille : faut pas, il a dit comme ça, jazzman !
      Mettre en URL ? Comment ça ? Je ne sais pas de quoi vous parlez.
      Mais je ne suis pas inquiète : je pense que beaucoup d'entre vous me lisent ailleurs sans savoir que c'est moi.
      Donc continuons comme cela.

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    4. "je pense que beaucoup d'entre vous me lisent ailleurs sans savoir que c'est moi"

      Vous n'êtes pas Rosa quand même ? Non, c'est impossible !

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    5. Oui, Jacques, lui-même.
      Il décape…

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    6. Jacques,
      Il se dit que le soleil est revenu chez vous.
      Un conseil : passez à l'ombre, car votre cas devient trop grave !

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    7. J'ai un secret-eu, mais jeu leu dirai pas-eu.
      Jamais vu une mijaurée pareille.
      En fait si, j'en ai même vu beaucoup mais cela relève de la vie privée.

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    8. Avouez donc, jazzman, que les mijaurées sont votre tasse d'Ovomaltine !

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    9. Il me semble que l'aveux était clair. J'avoue aussi (honteusement) que je n'aime pas l'Ovomaltine, mais j'aime le Cénovis, donc l'honneur est sauf.

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  7. On ne saurait mieux dire, c'est tout à fait ça.
    Et ce Léon-imposteur n'est qu'un de ces gros pignoufs
    qui viennent mettre leur vilain nez dans des choses qui les
    dépassent. Le mieux c'est de les ignorer.
    Amitiés.

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  8. On espère vous voir continuer longtemps ! Vos histoires de campagnols et de piérides, on n'en trouve de pareilles nulle part ailleurs.

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  9. En effet, ce sont nos épopées d'aujourd'hui...

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