dimanche 1 avril 2012

Pensées émues pour la gôche

Ça ne doit pas être facile d’être de gôche. Que l’on soit pour M. Hollande ou pour M. Mélenchon, voire pour M. Poutou. Dans ce dernier cas, vouloir défendre les « masses populaires » quand les meetings se font dans de toutes petites salles, même pas remplies, ça risque d’engendrer un sentiment de solitude.

Pour les autres, ce n’est pas brillant non plus.


Prenons les batavophiles. Ils suivent un leader qui leur promet le changement maintenant tout en sachant pertinemment  que,  vue la conjoncture économique, ce n’est pas demain la veille qu’ils le verront, le fameux changement. Bien sûr, les homos pourront se marier, on facilitera l’euthanasie, on taxera peut-être un peu plus les riches, on fera voter les étrangers, mais quand on n’est ni riche, ni homo, ni en phase terminale, ni étranger, qu’est-ce que ça change ? L’immigration et l’insécurité augmenteront, mais vu que ce ne sont pas des problèmes, qu’importe ? L’emploi, le pouvoir d’achat, l’âge de la retraite, leurs VRAIES préoccupations,  ils savent  bien que ça ne risque pas de s’arranger…


Et les mélancholâtres, vous croyez qu’ils sont à envier ? Ils se laissent enjôler par un bonimenteur de foire qui leur promet la lune. On va nationaliser les banques, sortir de l’OTAN, enrichir les pauvres, faire s’agenouiller les riches, on va voir ce que l’on va voir ! Seulement, ils savent très bien que le Mélenchon, il n’a pas plus de chances d’être élu en mai que moi d’être nommé évêque avant Pâques.  Bien sûr, il y a des compensations : on reprend la bastille après avoir traîné ses savates en braillant des conneries et ça, pour un VRAI de gôche, c’est un délice rare.

Ça ne les empêchera pas de voter pour leur champion, mais l’enthousiasme n’y sera pas. A part pour quelques militants qui croient vraiment que tout va changer. Mais ces derniers ne sont-ils pas les plus à plaindre ? Entretenir avec la réalité des rapports si distants ne doit pas leur rendre le quotidien aisé.

12 commentaires:

  1. Bravo, les traditions ne se perdent pas chez vous. Joyeux poisson d'avril.

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    1. J'ai pour tradition de traditionnellement respecter les traditions.

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  2. Comment ça , Hollande ne sera pas président, mais que oui!Mais que oui! Et plutôt deux fois qu' une!

    Comme ça , on sera en parfaite osmose avec la Grèce et l' Espagne anciennement sous tutelle socialiste.

    Il faut être solidaire quand on est de gauche donc être dans la même chienlit que les petits camarades européens.

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    1. Je n'ai pas dit qu'il ne le serait pas ! Il se peut que, pour notre malheur, il le devienne. Mais ça n'apportera certainement pas aux de gôche les avantages qu'ils font semblant d'en espérer.

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  3. Dommage ! Après vous avoir imaginé en Miss France, je vous aurais bien imaginé en évêque !

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    1. C'est la brièveté du délai, avant Pâques, qui me rend sceptique quand à l'obtention de ce sacerdoce...

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  4. Ne dites pas trop de mal de Poutou. Poutou c'est un chou !
    Rien à voir avec ce moulin à paroles de Besancenot que, bien entendu, les media préfèrent.

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    1. Un chou rouge qui va faire chou blanc, la nature est bien faite...

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    2. Et comme disent les mousquetai' matiniquais :"Un Poutou, toupou un (%, et encore...)

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  5. Moyenne d'âge des afficionados du beau poutou ?
    Vu les calvities, ya pas que des jeunots.

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    1. Il se bat pour le peuple : pas de peuple. Il se bat pour la jeunesse : quelques vieux. Il y a de quoi se décourager. Eh bien non, l'autre jour, j'ai entendu un de ses militants dire que la révolution n'était peut-être pas pour demain mais que l'idée avançait. C'est curieux, il y a déjà plus de quarante ans j'entendais les mêmes propos optimistes... Tout dépend de ce qu'on entend par "pas pour demain" et "avancer" !

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  6. Tutafé, Jacques Etienne, tutafé.
    Vous avez mis votre doigt sagace sur l'un des grands problèmes sociétaux de notre temps : la souffrance permanente de l'électeur degôche.
    Depuis cinq ans ils comptent les jours qui les séparent (croient-ils) de la mise à la porte de l'infâme nabot, ils ragent, ils fulminent, ils trépignent (intérieurement). Depuis cinq ans ils attendent, dans des tourments indicibles, la fin de "la casse du service public" et du "modèle social français".
    Et tout ça pour découvrir dans quelques semaines que tout ou presque continuera comme avant et que leur monde continue imperturbablement à s'écrouler.
    C'est atroce.
    Le mieux serait sans doute des les euthanasier (ça tombe bien, ça figure à leur programme).

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