mercredi 8 février 2012

Des esclaves ? Vous n'y pensez pas ! Captifs, tout au plus...



Hier, à L'Assemblée Nationale, M. Serge Letchimy, député apparenté socialiste , etc.

Laissons-le à ses fantasmes.

Je voudrais simplement, vous narrer une anecdote qui tendrait à prouver que l'esclavage n'a pas été le seul fait des blancs mais qu'il est arrivé qu'il existe également en Afrique noire entre gens de même couleur.

Lorsqu'en 1971 je m'en fus accomplir mon Service National en tant que coopérant au Sénégal, je prenais mes repas à la "popote" de Salomon. Qu'est ce qu'une "popote" ? Disons que nous nous réunissions à quelques uns afin de partager les frais qu'occasionne l'emploi d'un boy cuisinier et que nous prenions nos repas chez celui qui abritait la dite "popote". Notre boy s'appelait Mamadou. Quel manque d'originalité ! C'était un Toucouleur, un Peul sédentarisé de la vallée du fleuve Sénégal. Un jour que la "popote" organisait un méchoui, Mamadou vint accompagné d'un homme qui l'aidait dans ses préparatifs, notamment en tournant la broche. Histoire de causer (je suis bavard !), je lui demandai si c'était un copain à lui. Il m'expliqua que non, il s'agissait d'un captif. Un captif, m'enquis-je ? Le bon cuisinier m'expliqua que cet homme lui appartenait. Que le père du captif avait appartenu à son père. Pour bien me faire comprendre, il me montra le singe de Salomon et m'expliqua que, si ce singe avait des petits, ces petits appartiendraient à ce dernier. J'en restai comme deux ronds de flan. Là ne s'arrêta pas ma surprise.

Intrigué, je lui demandai s'il n'avait que ce captif. Sa réponse fut négative. Il en avait un autre qui travaillait en France, à Douai, chez Renault et qui, obligeamment, lui envoyait chaque mois l'essentiel de son salaire. Comme l'exige l'usage. J'eus du mal à en croire mes oreilles. Je lui objectai, dans mon ignorante jeunesse,  que ce brave garçon pourrait très bien se sentir, vue la distance, dispensé de cette obligation. Mamadou me rassura : c'était hors de question. Si le captif oubliait ses devoirs, il irait chez un marabout qui confectionnerait une figurine à son effigie puis la transpercerait d'une épingle et, à Douai, un OS de chez Renault irait rejoindre le paradis (ou plutôt, vue sa piètre conduite, l'enfer) d'Allah...

Comme quoi, en matière d'esclavagisme et de superstition, l'Afrique n'a aucune leçon à recevoir de nous. 

Dieu merci, tout ça est de l'histoire ancienne. Si vous vous donnez la peine de consulter l'article Toucouleurs de Wikipédia, vous apprendrez avec soulagement, à l'avant-dernier paragraphe du chapitre sur les castes que "Les Maccube, Jyaabe ou Kordo représentent la caste des captifs. Ils se situent au plus bas dans la hiérarchie. Ils proviennent de toutes origines. On distingue les Jyaabe sottiibe représentant les captifs affranchis, et les Jyaabe haalfabe qui eux sont demeurés captifs. La servitude qu'ils ont connue n'existe plus." (J'ai mis la dernière phrase en caractères gras afin d'en souligner le côté paradoxal : A quoi bon différencier les affranchis de ceux qui ne le seraient pas si la servitude n'existe plus ?)

10 commentaires:

  1. Cher Jacques-Etienne, puisque k'on vous dit que seuls les blancs sont esclavagistes et racistes.

    Je propose souvent aux personnes de lire cet ouvrage " Le génocide voilée" de Tidiane N'Diaye qui nous le remarquerons tous a un patronyme non communautaire.

    Mais dans ce livre, l'auteur nie lui aussi l'esclavage entre africain, il le compare au servage en Europe et encore.

    Je suis certain qu'il arriverait à vous démontrer que votre analyse est une méconnaissance de la société africaine.

    Nous sommes tous des incultes mais je me demande pourquoi alors ne viennent ils nous enseigner leur merveilleuse culture au lieu de bosse chez Renault.

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    1. C'est pourquoi je parle de captifs. L'Africain est souvent captivant. Une fois captivé, le captif lègue sa fascination à ses enfants. Ça n'a évidemment rien à voir avec de l'esclavage. De même, les peuples côtiers d'Afrique ne seraient jamais allés faire des razzias parmi les peuples de l'intérieur afin de fournir des esclaves aux blancs. Ce n'était dans leur mentalité, voilà tout.

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  2. J'ai eu un jour une discussion à propos des marabouts avec un africain venu nous enrichir. Comme je lui disais que c'était une superstition, il me rétorqua:
    - On t'amène un poulet, le marabout lui jette un sort et quelques minutes après, le poulet titube et meurt...tu dis quoi ?
    - Que le poulet a été empoisonné avant qu'on l'amène.
    Il n'a rien répondu, mais j'ai bien senti que s'il avait été marabout mon compte eût été bon.

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    1. Il me semble que le poulet ainsi tué ne serait pas hallal. En ce cas s'il disposait d'un pouvoir le marabout l'emploierait bien mal.

      Quoi qu'il en soit, je note, Jazzman, que vous êtes un mécréant.

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  3. C'est comme les chasseurs :
    ya le mauvais esclave, celui qui n'a pas été affranchi, et le bon esclave, celui qui est toujours captif.
    Ou encore le mauvais esclave, celui qui était esclave des blancs il y a deux siècles, et le bon esclave, celui qui est toujours esclave des noirs et des arabes aujourd'hui. Ca, c'est le bon esclave, patenté avec garantie des gouvernements.
    D'ailleurs, si vous n'êtes pas informé, vous pourrez aller vous instruire en allant voir ce merveilleux dessin animé sur la première girafe en France, offerte par ce bon roi africain. Ya du blanc esclavagiste, dès la bande annonce.

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    1. C'est éblouissant de clarté ! Le bon esclave continue de se transmettre de père en fils. Le descendant du mauvais, libéré depuis moult lustres, se plaint du tort qu'on a fait à ses ancêtres.

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  4. Ah, les marabouts africains dont l'on peut trouver les fascinantes petites publicités un peu partout à Paris (et ailleurs je suppose). Lorsque j'habitais à proximité de notre capitale (c'était il y a longtemps) je m'amusais à collectionner ces papiers. Dommage que je n'ai pas conservé ma collection, j'aurais pu la fournir à Monsieur Guéant, à titre de pièce à conviction...
    Enfin, toutes ces histoires de civilisation m'ont donné envie de relire Tintin au Congo. Tout y est, non ?

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    1. Ceux "de chez nous" sont de simples escrocs qui exploitent la crédulité des demeurés français. Là-bas, c'est autre chose. Et nous importons des caricatures d'êtres médiévaux. Et on nous demande de les considérer comme nos égaux. Où allons-nous ?

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  5. Pur film de propagande idéologique à l'usage des enfants européens (et les autres):

    http://youtu.be/NRrUh6__GSc

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  6. Un géologue creusait des puits en Afrique pour une organisation humanitaire. Il commençait par étudier le terrain pour voir où il avait le plus de chance de trouver de l'eau et pour éviter les ennuis, il demandait au sorcier du village de l'accompagner pour désigner l'endroit du forage.
    C'était malheureusement parfois à plusieurs kilomètres. Ça ne ratait jamais.
    Il disait: c'est ici qu'il faut creuser.
    Le sorcier: non ! Et il montrait 10m plus loin.

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