vendredi 25 novembre 2011

La retraite ? Un monde merveilleux !




Pierre qui roule n’amasse pas mousse. Pour avoir pas mal roulé, je peux  confirmer. C’est en vain qu’on chercherait sur moi la moindre trace de mousse. D’ailleurs je ne m’appelle pas Pierre. C’est peut-être pour ça.

Toutefois, au plan métaphorique, si  la pierre qui roule est l’homme instable et  la mousse représente les biens matériels, le proverbe demeure vrai. Je ne suis pas très moussu et le pire c’est que je m’en fous complètement. En revanche, et ça ne simplifie pas la vie, pierre qui roule amasse les caisses de retraite. Il y a trois mois que je passe ma vie à écrire aux divers organismes qui sont censés me verser un petit quelque chose moyennant complétion de dossier. Pour l’instant, ils sont sept et, si Dieu me prête vie, dans quatre ans ils seront huit.

Huit retraites ? Si ce n’est pas du cumul ! Mouais… Cumul, certes, mais montant cumulé un peu maigre. Ne nous plaignons pas cependant : il est bien agréable d’être payé à ne rien faire, chez soi, en toute liberté.

Récapitulons : Outre la CNAV, je reçois des sous de mes amis de L’AGIRC et de l’ARRCO. Jusque là, rien que de très normal. Je reçois, depuis mes soixante ans, alors que je travaillais encore, une pension complémentaire du Teachers’ Pension. Pour celle de la sécu anglaise, il me faudra attendre d’avoir 65 ans.  Une autre vie me vaut de recevoir des sous de Mme IRCANTEC. Une autre encore contraint M. RSI (retraite des indépendants) à m’envoyer des sommes risibles.  Enfin, quand ils voudront bien s’en donner la peine, je devrais recevoir un petit quelque chose de l’APC, organisme un rien mystérieux chargé du non moins obscur  « Régime Additionnel ».

Je me suis longtemps plaint de n’avoir qu’une source de revenus alors que j’avais moult sources de dépenses. Tout a changé : j’ai maintenant de multiples sources de revenus et moins de sources de dépenses. Ce que j’appelais le « Miracle de la fin du mois », tant j’appréciais que de façon quasi-magique me soit régulièrement viré un salaire, s’est transformé en une série de petits miracles dont j’espère qu’aucune crise majeure ne viendra altérer la fréquence ni le montant.

Je vis donc désormais dans un monde merveilleux où, entre deux miracles du trimestre viennent s’intercaler les miracles du 9 et ceux, à dates variées,  de  la fin du mois. 

Elle est pas belle la vie ?

7 commentaires:

  1. Ave, Jacques

    Donc vous faites un élevage de petits cochons.

    J’aurais bien un proverbe africains sur la richesse, ma vieillesse mais pas sur la retraite.

    Mais si vous insistez!

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  2. Vous avez bien de la chance, en effet !
    J'en connais qui ont travaillé des années à l'hôpital en tant qu'externes, puis en tant qu'internes, et à qui, à l'âge de la retraite on a dit : "Désolés, mais l'hôpital n'a pas cotisé pour vous au titre de la retraite !"

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  3. "Pour celle de la sécu anglaise, il me faudra attendre d’avoir 65 ans"

    Pfff, 65 ans c'est l'âge où je commencerai à envisager d'un jour peut-être partir à la retraite.

    Ce monde est injuste...

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  4. @ Grandpas : Un proverbe africain sur la retraite ? Mais l"africain meurt à la tâche, voyons !

    @ Mildred : Ça ne fait pas très sérieux de la part d'un hôpital !

    @ Fik : Plaignez-vous ! D'ici peu d'années, en Angleterre, ça passera à 67 ans !

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  5. C'est terrible d'attraper la retraite: la liste des prescriptions est interminable.

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  6. La retraite, c'est comme la repentance, mais sans regret.

    Coach Berny

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  7. @ fredi : Et en plus on n'en guérit pas !

    @ Coach : Pourriez-vous être un rien plus explicite ?

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