mardi 12 juillet 2022

Surabondance !

On nous annonce pour l’automne ou l’hiver toutes sortes de pénuries. C’est bien triste. Il en est une cependant dont, sauf pluie ravageuse d’enclumes ou de pangolins (phénomènes rares !) , foudre dévastatrice, nuée de sauterelles ou soudaine prolifération d’oiseau frugivores qui ne risque pas de me frapper cette année : celle des pommes. Jugez en :


Toutes les branches de mon pommier sont ainsi. Ployant sous le poids des fruits, cette branche n’est qu’un aperçu de l’importante récolte qui s’annonce. Bien sûr, de nombreuses n’arriveront pas à maturité mais sauf catastrophe majeure (cf. supra), je vais me retrouver avec des dizaines de kilos sur les bras dont je ne saurai que faire comme ce fut déjà le cas.

Il s’agit de Belles de Boskoop, variété vigoureuse et résistante aux maladies mais sujette à l’alternance (une année avec, la suivante sans) et sensible aux gelées tardives. Notre printemps ayant été clément, rien n’est venu s’opposer à ce que les fleurs se transforment en fruits.

Une partie du problème est que je ne suis pas un fanatique de fruits. Bien que ceux-ci soient d’un goût excellent et permettent, sans ajout de sucre, de réaliser de goûteuses compotes je ne saurais en consommer qu’une infime partie. Pour arranger le tout, il se trouve que, les années favorables, les voisins eux non plus ne savent que faire de leurs propres pommes. De plus, cette espèce ne se conserve qu’au froid et pas plus de trois mois.

Il y a deux ans, donc, j’ai eu bien du mal à liquider mon stock. Je pensais en refiler à un voisin pourvu d’enfants mais il m’apprit posséder un verger. Ma fille et mon gendre passant me voir m’en ont pris des cageots dont ce dernier régala également ses parents, le gars venu réviser la chaudière en accepta un. De don en don, je finis par en écouler l’essentiel. J’en congelai une partie sous forme de compote dont il me reste encore une boîte.

La solution sera peut-être d’en disposer des cageots devant ma maison avec un panneau « Servez vous, c’est gratuit ! », la gratuité, mot magique, poussant souvent les gens à s’encombrer d’objets dont ils n’ont aucun usage...


14 commentaires:

  1. La gratuité peut aussi engendrer une irrationnelle méfiance (du genre : « Qu'est-ce que ça cache ? ») et détourner le badaud suspicieux de vos fucking pommes.

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    1. Il est vrai que la pomme offerte à Blanche Neige par la sorcière était gratuite (comme celle de l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal). Méfiance justifiée, donc !

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  2. N'écoutez pas mon Parrain, Oncle Jacques, il a parfois des réactions aussi sottes que grenues !

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  3. Comment distiller de la pomme ?
    Le fruit est récolté (le plus souvent à la main) et pressé dans un jus qui est fermenté dans un récipient de cidre sec. Il est ensuite distillé en eau-de-vie. Après deux ans de vieillissement en fût de chêne, il peut être vendu comme calvados.

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    1. Exactement, c'est bien ça la solution, de la gnole ça ne se refuse pas.
      Et pas la peine de finasser avec des fûts de chêne, le tout c'est de trouver un bon alambic clandestin.

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  4. Ici, dans le Poitou, malgré le réchauffement climatique, mes pommiers promettent également un belle récolte, mais mon problème est que le pommier que j'ai greffé en abondance (sur pommier franc) est le Grouchovka. Quand je travaillais en Russie et que je voyageais en mars, j'aimais en ramener quelques greffons.
    Me voyez vous proposer, même gratuitement, des pommes russes dans mon village par les temps qui courent? Je crois que je vais opter pour la solution d'Alix et de Realist même si je crois que faire un bon calva est plus difficile que distiller une prune honnête (les ramasser, les mettre quelques mois dans un tonneau en plastique, se boucher le nez en mélangeant de temps en temps, distiller, c'est prêt)
    Mais ne vendons pas la peau de l'ours, une des calamités envisagée par Oncle Etienne peut toujours arriver.

    La Dive

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    1. Il est vrai que manger des pommes russes incite à envahir l'Ukraine !

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  5. en complément d'Alix et Realist, et pour vous qui semblez bon bricoleur :
    ..La distillation amateur (Ne faites pas votre gnôle vous-même, c'est illégal)..

    (mais chuttt...!)


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  6. @ Alix, Realist, Henri et Bedeau : M'inciter à enfreindre la loi est très mal. Surtout quand les alambics sont chers et mon goût pour le Calva léger.

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  7. Regardez le pommeau, qui semble légal et plus facile à élaborer :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pommeau_de_Normandie

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    1. C'est plutôt une boisson pour dames, non ?

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    2. Vous offrirez cette boisson à toutes les veuves de votre connaissance.
      Et elles sont légions !

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