vendredi 7 janvier 2022

Votons massivement pour Macron !

 

 Il faut à la France un président bien coiffé, propre sur lui, ni trop petit ni trop grand, ni gras ni maigre, qui possède des cravates et des costumes et qui dise n’importe quoi et son contraire.

Soyons sérieux : je ne vois aucune raison de voter pour M. Macron. Ce titre n’est là que pour voir s’il attire la curiosité des lecteurs et leurs éventuelles réactions. On s’amuse comme on peut. Je ne voterai pas pour leur cher président. Je ne l’ai jamais fait, ne le ferai jamais et ne saurais engager quiconque à la faire.

Revenons à nos moutons ou plutôt quittons les. J’ai, chez M. Facebook, trouvé ce court extrait d’un essai de M. Haig, écrivain anglais. Je l’ai traduit pour vous et le fais suivre, pour mes lecteurs anglophones, de la version originale. On me dira que M. Haig enfonce des portes ouvertes. C’est vrai. Mais en une période où une pseudo-culture tend à nier les évidences, je ne pense pas inutile d’en rappeler certaines. Entendons nous bien : loin de m’indigner face à la société de consommation, je lui trouve des avantages à condition de se borner à profiter de la prospérité et des conforts qu’elle offre sans tomber dans l’asservissement consumériste qui engendre plus de frustrations que de satisfactions. 

« Le monde est de plus en plus organisé de façon à nous déprimer. Le bonheur n’est pas très bon pour l’économie, si nous étions heureux avec ce que nous avons, pourquoi aurions-nous besoin de plus ? Comment vend-on une crème anti-age ? On rend les gens inquiets de vieillir. Comment fait-on voter les gens pour un parti ? On les inquiète au sujet de l’immigration*. Comment les fait-on souscrire à  des assurances ? En les rendant inquiets de tout. Comment les pousse-t-on à avoir recours à la chirurgie esthétique ? En soulignant leurs défauts physiques. Comment les incite-t-on à regarder une émission de télé ?  En leur faisant craindre de rater quelque chose. Comment les fait-on acheter un nouveau smartphone ? En leur faisant croire que sinon ils ne seraient plus dans le coup. Être apaisé devient une sorte d’acte révolutionnaire. Se satisfaire d’une existence non-remise à niveau, se sentir à l’aise avec ses imperfections humaines  ne serait pas bon pour les affaires. »

Matt Haig 

* ou de tout autre sujet jugé suffisamment anxiogène (NDT)

“The world is increasingly designed to depress us. Happiness isn’t very good for the economy. If we were happy with what we had, why would we need more? How do you sell an anti-ageing moisturiser? You make someone worry about ageing. How do you get people to vote for a political party? You make them worry about immigration. How do you get them to buy insurance? By making them worry about everything. How do you get them to have plastic surgery? By highlighting their physical flaws. How do you get them to watch a TV show? By making them worry about missing out. How do you get them to buy a new smartphone? By making them feel like they are being left behind. To be calm becomes a kind of revolutionary act. To be happy with your own non-upgraded existence. To be comfortable with our messy, human selves, would not be good for business.”

- Matt Haig, in "Reasons to Stay Alive".


17 commentaires:

  1. N'ai-je pas signalé que j'enfonçais des portes ouvertes et qu'il était bon de rappeler certaines évidences ?

    Cependant, la société de consommation a du bon : sans les couillons qui renouvellent leurs voitures sans que celles-ci soient vraiment fatiguées, comment pourrait-on pour quelques milliers d'Euros circuler dans des voitures suréquipées, spacieuses et confortables ou s'offrir de beaux meubles à vil prix dont le seul défaut est le manque de nouveauté aux yeux de leurs propriétaires, etc. ?

    Cela me permet, avec des moyens très moyens de vivre très confortablement et d'être content de mon sort, dépourvu d'envies et d'inutiles indignations.

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  2. Pareil pour moi qui n’en branle pas une de la journée mais qui me sens bien au milieux de tous ces gens qui s’affairent pour me proposer un environnement confortable.

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  3. Macron est un charlatan.
    Je le sais, et je sais par vos écrits que vous le savez aussi.
    La vraie question est la suivante :
    La potion du charlatan est-elle pire que le mal ?
    Dans une logique binaire :
    oui ou non !
    Dans une logique ternaire :
    oui, non, ou je ne sais pas !

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  4. Oh merde alors (tous droits réservés Macron 2022 TM) ! Et moi qui espérais un nouveau coming out !

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  5. Le titre racoleur de votre article n'est il pas un signe de votre acceptation des méthodes de marketing les plus évoluées? Victime du conditionnement décrit par M. Haig, je n'ai pas pu resister au fait de cliquer sous peine d'être "left behind" comme il dit. Evidemment, le contenu de l'article, comme souvent dans la société de consommation, n'est pas celui espéré ou promis. Vous avez donc participé ce matin à la souffrance de vos lecteurs que vous dénoncez. "How to be calm" dans ces conditions?

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    1. Vos remarques sont judicieuses. N'oublions pas que dans une autre vie j'ai été commerçant...

      Pardon pour la frustration occasionnée (même si elle était volontaire) !

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  6. Faire des projets à dix ans me paraît hasardeux vus mon âge et mon hygiène de vie mais je pense que celui d'acheter une voiture électrique n'en ferait pas partie.

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  7. All that touches me one without moving the other.

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    1. I didn't know you had any ! You're speaking like my daughter !

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    2. I'm really plaesed to learn that I speak like your daughter who I always imagined as a very smart person.
      Concerning all that political rubbish, the least I can say is that it makes me sick.

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    3. She's distinguished, OK. But she happens tu use inappropriate expressions sometimes.

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  8. Je ne m'y ferai jamais ! Quelqu'un, il y a des lustres, m'ayant reproché de ne pas faire l'accord, je lui ai fait confiance à tort et depuis...

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  9. Quand on me parle anglais, je réponds dans cette langue, c'est tout.

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  10. J'ai du mal à comprendre l'acharnement des gens qui veulent me persuader que j'ai absolument besoin pour mon bonheur des choses qu'ils fabriquent ou qu'ils vendent et que si je leur cède, je ferai des économies. Les meilleures économies sont celles qui laissent mes sous dans ma poche et je persiste à dire que mon bonheur commence quand on me fout la paix.
    Pangloss

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