jeudi 21 janvier 2021

Ce que j'ai fait, aucune bête ne l'aurait fait !



Être malade comme un chien est certes une activité prenante mais, aussi tentant que ce soit, y consacrer l'essentiel de son temps n'est pas la meilleure manière de s'occuper , même en période de Covid. Entre deux attaques de fièvre, je tentai donc de meubler mon temps de manière destructive d'abord, constructive ensuite. 

En un peu plus de deux ans, la rénovation de la maison avait bien avancé. Au rez-de-chaussée, couloir, chambre, salon, salle à manger et cuisine étaient redevenus clairs et pimpants. Ensuite, je m'étais attaqué à l'étage, redécorant chambres et bureau, palier et cage d'escalier. Restait la salle de bains. Son état laissait pour le moins à désirer : la pauvre vieille baignoire avait perdu tout son lustre, les toilettes fonctionnaient moyennement, la déco était de son époque et montrait nombre de faiblesses. Toutefois, je rechignais un peu à attaquer ce nouveau chantier, conscient que j'étais qu'en rénover la plomberie ne serait pas nécessairement de la tarte. Fin novembre, surmontant mes réserves, je me mis à l'ouvrage.

Première victime de mon vandalisme : les toilettes. La place que prenait leur réservoir m'empêchait de remplacer le lavabo par un meuble standard


Je le remplaçai par un autre me permettant un gain d'espace et surtout, par une consommation d'eau plus réduite de sauver la planète, ce qui n'est pas rien.

Admirez au passage le magnifique carrelage, parsemé ici et là de couples de cygnes du plus bel effet que d'affreux lambris blancs viendront dissimuler à jamais.

Ensuite,  ma folie destructrice se tourna vers l'antique baignoire en fonte. Si la désincarcérer ne posa pas de problème particulier son évacuation ne fut possible que grâce à l'aide d'un voisin secourable et de son fil, deux robustes gaillards, qui remplirent leur mission délicate sans trop causer de dommages à l'escalier et à sa cage.



J'avais donc la place pour installer  sa remplaçante lui faire subir quelques découpes, plâtrer son pourtour après avoir adapté le système d'évacuation :




Par précaution, je la remplis à moitié d'eau pour pouvoir vérifier que l'évacuation était étanche et, ce faisant j'entendis un inquiétant bruit de cascade. Je descendis pour constater que le couloir s'était transformé en piscine et que du plafond d'échappait un mini-Niagara. Après moult épongeage, je me mis en demeure de casser le pourtour de la baignoire que je venais de terminer, de déplacer cette dernière pour constater que le problème ne venait pas de mon évacuation mais se situait dans l'espace séparant le plancher du plafond du couloir d'en bas  endroit évidemment inaccessible. Je découpai donc le plancher et réparai le tuyau endommagé.

Une fois le trou rebouché, je remis tout en place après un essai de vidange fructueux : faire et défaire, c'est toujours travailler !


Le travail de décoration allait pouvoir enfin commencer : je retirai le papier pour découvrir des murs en bien piètre état qui exigèrent un replâtrage aux l'endroit où le plâtre menaçait de tomber. La routine, quoi.



Je posai ensuite papier et revêtement de sol avant de me lancer dans la pose de lambris PVC. Toutes choses simples et rapides à réaliser.



Je mis le meuble en place avec l'aide de mon futur gendre.


Restaient quelques finitions à réaliser : changer bouton et prise électriques, poser les plinthes, peaufiner l'étanchéité autour de la baignoire et installer les mitigeurs. Celui de la baignoire, difficile à réaliser, posa de nombreux problèmes de mini-fuites, celles, insidieuses, qui laissent passer une gouttes toutes les trois minutes mais qui, négligées, ont tôt fait de vous pourrir murs et planchers. De nombreux montages et démontages, pose et changements de joints, s'ils tendirent à user ma patience, finirent par résoudre le problème.






Me voici donc l'heureux propriétaire d'une salle de bains à mon goût (de chiotte selon M. Fredi M.) après un mois et demi de labeur. Efforts d'autant plus méritoires que je ne prends jamais de bains, vu que je bénéficie d'une salle de douche au rez-de-chaussée et qu'en conséquence en dehors des toilettes et du lavabo elle ne servira à rien. 

Une fois le rafraîchissement des toilettes, de la salle de douche du bas et la rationalisation de l'installation électrique de l'extension, je n'aurai plus qu'à entretenir l'ensemble du logement. Ne me resteront qu'à terminer l'aménagement du jardin, à rendre présentables garage et portails sur la ruelle, bref, peu de choses.


 

17 commentaires:

  1. Bon, allez, je me dévoue : c'était mieux avant.

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    1. Non, mais quel emmerdeur, ce monsieur M !

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    2. @ Didier : merci de me rassurer !

      @ Fredi : Désolé de vous avoir déçu !

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  2. Mission accomplie Jacques.
    Votre billet me dégoûte à tout jamais de prendre ma retraite.
    Je continuerai à travailler pour payer la votre.

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  3. Merci beaucoup pour ce billet. J'y ai trouvé au moins deux arguments pour résister à la pression familiale qui m'enjoint fortement de renover notre salle de bain et nos toilettes: Les fils de mon voisin n'ont encore que 8 et 10 ans et ma fille ne m'a pas encore présenté de gendre potentiel. C'est à mon avis imparable. Je pourrais même vous citer et envoyer les plus argneux consulter vos photos de la phase destruction pour leur montrer à quoi pourrait ressembler notre appartement sans ces indispensables secours.
    Quant au point qui oppose M. Goux et M. M, je crois qu'il faut toujours partir du principe que c'était mieux avant. Déroger à ce principe conduit forcément à s'exposer gravement. Ce n'est pas l'état de santé actuel de l'oncle Etienne qui m'incitera à changer de point de vue.

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  4. Beau travail de réfection. D'autant que la plomberie, ce n'est pas le plus agréable.

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  5. Ne trouvant pas les mots pour dire mon admiration, et ne voulant pour rien au monde m'immiscer dans la querelle stérile de messieurs G et M, il ne me reste plus qu'à vous confirmer ainsi qu'à vos aimables commentateurs, que si "salle de danse", "salle de billard", "salle d'audience" etc, s'écrit "danse", "billard", "audience", au singulier, il faut noter que : "salle de bains où se trouve la baignoire" ainsi que le confirme monsieur Littré, prend bel et bien un S au mot BAINS !

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    1. Ça dépend combien on prend de bain. Pour moi bain sans "s" me va très bien! Et comme l'oncle Etienne n'en prendra pas, je vois pas pourquoi il mettrait un "s"...

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    2. Alix, je ne peux pas vous en vouloir ! En effet, si "salle de bains" existe bien dans "L'abrégé par Beaujean" du dictionnaire en 20 volumes de monsieur Littré, il n'apparaît pas dans les plus de deux colonnes consacrées à SALLE, situé entre "SALIVER : "Désirer ardemment quelque chose", et "SALLERAN : Ouvrier qui, dans une papeterie, trie et nettoie le papier lorsqu'il est bien sec."
      Il reste à expliquer par quel miracle un "abrégé" peut compter plus de mots que les 20 volumes qu'il est censé abréger ?

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    3. A la première occurrence, j'avais mis le "s" . J'ai corrigé la deuxième. Quoi qu'il en soit la logique de ce "s" n'est pas frappante car il se peut que plusieurs audiences et des danses variées aient lieu dans les salles en question.

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  6. Et tout ça en deux mois ? impressionnant !

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    1. Pas tant que ça : mon rythme de travail tend à se réduire.

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  7. Quel courage ! la nôtre fut refaite récemment, sol et plafond, douche, robinetteries enfin une belle rénovation, mais par contre, l'homoconjointus étant infoutu de planter un seul petit clou , nous avons fait appel au copain du 2eme étage, plombier- carreleur et artisan génial pour tous les travaux, évidement, ceci a nécessité de sortir quelques picaillons, mais tout le monde ne peut pas être une perle dans ton genre !

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    1. Pour ce qui est d'être une perle, je n'en suis pas certain, vu que je demeure plus haut que large. Il est vrai que du point de vue financier, agir par soi-même est rentable : l'ensemble ne m'a coûté qu'un peu plus de 1000 €.

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