jeudi 19 novembre 2020

Coup de folie !


Je me plais à regarder des émissions telles que « Faites entrer l’accusé » ou « Héritages ». Non par je-ne-sais-quel goût du morbide ou parce que les faits qu’elles relatent provoqueraient en moi une quelconque indignation face à l’état de la société. Seule une froide curiosité m’y pousse. Voir des gens se livrer à des meurtres voire des assassinats pour des motifs souvent dérisoires m’intrigue toujours.


La passion d’Arsène pour les courses de bourrins rend ses fins de mois difficiles, il assassine sa vieille mère afin d’en hériter. Le mari de Gisèle la trompe éhontément, elle le tue à coups de fourchette à huîtres avant de le découper en morceaux qu’elle congèle. Ce faisant ces braves gens se retrouvent face à une cour de justice qui les condamne à X années de prison dont ils ressortiront pour le premier sans s’être mis à l’abri du besoin et la seconde sans risquer de se retrouver à nouveau trompée. Visiblement, ils n’ont pas choisi la meilleure des solutions à leurs problèmes.


Confrontés aux mêmes soucis, la plupart des gens réagissent de manière plus raisonnable car sinon la question du surpeuplement de la planète serait vite réglée. Je ne peux que ressentir, en dehors d’une certaine peine pour leurs (plus ou moins) innocentes victimes et leurs proches un brin de pitié pour les bourreaux. Pour éviter l’inconfort, ils ont, comme dirait l’Anglois, « sauté de la poêle dans le feu » . Ce qui n’est pas très malin.


Ces considérations hautement morales me sont inspirées par un procès qui se tient actuellement et passionne les media et peut-être même les foules, celui d’un mari ayant sauvagement occis madame son épouse avant de tenter de brûler son corps. Pour tout arranger, ledit individu, une fois la disparue retrouvé avait, en compagnie de ses beaux parents montré la plus grande affliction et crié vengeance avant d’avouer son terrible forfait. Du coup, aux yeux de beaucoup, il est passé du rôle de mari modèle éploré et de gendre parfait à celui de monstre odieux.


Il me paraît évident que si ce meurtre a eu lieu, ce n’est pas qu’en rentrant d’une journée chez ses beaux-parents en compagnie de sa délicieuse épouse, ce monsieur, ne sachant pas pas trop quoi faire de sa soirée, s’est dit que massacrer sa moitié d’orange avec qui il s’entendait si bien serait une manière agréable de sortir de la routine. Il est très probable que quelque incident soit venu perturber la paix de ce couple sympathique. On peut même envisager que, sous des dehors parfaits l’harmonie entre les deux tourtereaux était loin d’être toujours totale. La défense des parties civiles tentera sans doute d’accabler le mari tueur, celle de ce dernier de mettre en doute l’angélisme de la victime. C’est de bonne guerre.


Le problème c’est qu’en dehors du prévenu (qui, selon le proverbe, en vaudrait deux), il n’existe aucun témoin de la scène et que par conséquent on ne saura jamais avec certitude le détail de ce qui s’est passé. Quel que soit l’élément déclencheur, force est de constater que l’homme a totalement perdu pied et, pris de folie meurtrière, s’est acharné sur sa victime. A partir de ce moment, il s’est trouvé pris dans une spirale d’autant plus infernale qu’il n’avait pas le courage d’avouer son forfait. D’où tentative de détruire le corps. Ensuite, vu les rapports étroits qui l’unissaient à sa belle-famille, que pouvait-il faire sinon pleurer (Sur lui-même ? Sur la perte de sa compagne ? Sur sa vie brisée ? Sur l’horreur de son crime ? Allez savoir…) ? Pouvait-on l’imaginer dire sur un ton blasé après la découverte du corps « Bah, c’est pas la première joggeuse qui se fait assassiner, c’est la faute à pas de chance ?  Elle s’est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment, c’est tout.» Bien sûr, son retour sur ses aveux, ses accusations de complot familial ne jouent pas en sa faveur et témoignent d’un esprit pour le moins perturbé. Mais pour en venir à tuer son épouse ou toute autre personne de son entourage sur un coup de colère, quelles qu’en soient les raisons, n’est-on pas, au moins temporairement, dérangé ?


J’avoue être troublé par ce genre d’affaires. Qui peut dire qu’un être capable de perdre tout contrôle est à l’abri d’une rechute ? Qu’une peine de prison, si sévère soit-elle, qu’un traitement psychiatrique ou que l’association des deux seraient en mesure de le régénérer ? Personnellement je n’en sais rien et me réjouis, vue mon incapacité, de n’avoir pas à en juger et que cette obligation sociale soit remplie par d’autres aux idées mieux arrêtées.


21 commentaires:

  1. On dirait que le claquemurage ne vous réussit guère… Vous filez un mauvais coton, vieux !

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    1. D'abord, je ne suis pas un vieux. Juste un petit peu âgé, je ne suis, comme vous d'ailleurs, qu'un "senior". Cela dit, je ne comprends pas la raison de vos alarmes.

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    2. Elles viennent, mes alarmes, de ce que je vous vois regarder des émissions de télévision sans y avoir été contraint par la torture, le chantage, le versement d'une copieuse indemnité, etc. Bref : de votre plein gré !

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    3. Cher Didier, vous regardez bien des films d'horreur, chose que je ne ferais qu'en enfer si quelque diablotin, à la manière d'Orange mécanique, me maintenait les yeux ouverts, attaché à un siège. La punition serait rude ( peut-être un peu moins que si on remplaçait ces films par des match de foot en boucle mais quand même).

      Il se trouve que ces émissions représentent pour moi une version contemporaine de la souvent dérisoire comédie humaine mais je ne les regarde que quand il n'y a rien de mieux. C'est souvent le cas, hélas.

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  2. Voilà le numéro de la cellule d'aide psychologique : 0 800 130 000

    Numéro gratuit joignable 24 heures su 24, 7 jours sur 7.

    Dépêchez-vous de les appeler : ça urge !

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    1. Une cellule d'aide psychologique ? Pour quoi faire ?
      Je ne vois pas dans ce que j'ai écrit quoi que ce soit qui laisse penser que je souffrirais d'un quelconque désarroi mental.
      Tenteriez-vous, avec la complicité du sieur Goux, d'instiller le doute dans mon esprit quant à son état ?
      Si vous en avez le loisir et le désir, faites-moi connaître les motifs de votre émoi ! Cela n'a rien d'urgent cependant.

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    2. Ah, vous voyez, il n'y a pas que moi qui m'inquiète ! Même Dame Mildred, qui, pourtant, a bien mauvais fond…

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  3. Après ample vérification, j'ai corrigé. J'avais jusqu'à une dizaine d'année considéré "vu" , dans ce genre de contexte comme une préposition. Hélas, abusant de ma crédulité, un escroc grammatical comme il s'en trouve trop sur le Net, était parvenu à me convaincre qu'il s'agissait d'un participe passé qui s'accordait avait le nom qui le suivait. Ma confiance en l'humanité me perdra. Merci de votre insistance.

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  4. Je plussoie ! Dans les arrêts de Cour de Justice (Cour d'appel, par exemple) on peut lire "Vu les autres pièces du dossier." Même le Conseil d'Etat écrit:
    "Vu :
    - les autres pièces des dossiers ;
    - le code de l'action sociale et des familles ;
    - le code de justice administrative"

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  5. Sur Cnew hier soir Praud nous enquiquinés avec cette affaire alors que la délicieuse Sophie Davant avait tant de choses passionnantes à nous raconter

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    1. Il est vrai que Praud se fait lassant avec son Jonathann. D'un autre côté, vu que je ne sais rien de Mme Davant, j'aurais eu du mal à me passionner pour ses dires.

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    2. Je l'ai vue hier soir : un peu osseuse à mon goût. Et puis mon enthousiasme pour les femmes s'est bien assagi. Ça doit être un des bienfaits de l'âge.

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  6. Cette différence de traitement peut s'interpréter de différente manière. On peut, comme je vous soupçonne de le penser, l'attribuer à un désir de souligner la criminalité barbare des gens de race blanche. On peut, au contraire s'y intéresser parce que de tels faits sont exceptionnels. On peut aussi penser que les crimes des Rachid et consorts sont trop banals pour qu'on les mentionne...

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  7. Vous avez bien raison de vous intéresser à ce fait divers sans écouter les mauvaises langues. Sans faits divers, rappelons que nous n'aurions ni Rouge et noir ni Bovary ni bie d'autres belles oeuvres. Celui-ci est particulièrement fascinant d'autant qu'il inaugure une nouvelle justice: celle qui se passe dehors. Et aux juges assis et debout, on doit ajouterune nouvelle espèce, les juges derrière(le micro ou la caméra). Nous avons droit en particulier à une belle-mère qui joue la starlette (à son âge quand même...)et prétend tout diriger, président compris. On verra le verdict mais devant l'opinion je pense qu'elle a été la meilleure pour faire comprendre les tourments qu'a dû subir l'accusé et pour nous le rendre moins odieux. Une réussite. Morale de l'histoire (bien connue): le silence est d'or.

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  8. Sophie Davant me semble encore bien craquante voire croustillante. C'est ce qu'avait dû penser Orsenna qui l'a eue comme compagne. Heureusement qu'il nous l'a libérée (ou qu'elle s'est libérée elle-même). Quant à vous M. le tenancier du blog, je vous trouve bien difficile...

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    1. Tous les goûts sont dans la nature et c'est tant mieux. Si une femme faisait l'unanimité ce serait l'enfer pour elle et la frustration pour les autres.

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  9. "Et puis mon enthousiasme pour les femmes s'est bien assagi. Ça doit être un des bienfaits de l'âge." C'est le tenancier qui le dit .
    Moi, je lui réponds : attention, l'impuissance conduit à tout. La preuve ? L'actualité judiciaire.

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    1. Je vois plutôt ça comme un souci de moins. Et puis je suis d'une nature paisible...

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  10. sur l'affaire Daval,il y a quand même d'énormes non-dits:
    1/ quand on donne à son gamin un prénom ridicule comme Jonathann avec 2 N à la fin, on le déséquilibre psychologiquement dès la naissance.

    2/ il a tué sa femme parce que :
    a/ elle voulait un rapport sexuel et que lui ne voulait pas. mais qui peut gober ça ? au contraire, c'était l'occasion de lui demander des trucs nouveaux ! bref pipo, mais tout le monde fait semblant que ce soit possible;par contre ce qui est possible c'est son impuissance, j'ai lu ça dans un article de Dalloz. Il souffrait hyperthyroïdie et depuis qu'on le soigne en prison il a retrouvé des érections...
    b/ au cours de la dispute elle l'a mordu.Ouais...bof.

    bref pour ne pas vous faire languir ::
    qu'est-ce qui peut faire péter un câble à ce point à un homme ? ça tient en 3 points :
    safemme lui reproche de ne pas bander
    sa femme lui reproche d'avoir une petite bite
    sa femme lui annonce qu'elle le sait parce qu'elle a eu récemment l'occasion de comparer.
    Toutes choses dont il mourrait de honte d'avoir à le répéter.
    bref dans l'affaire Daval j'attends encore la rvélation de celui dont l'ombre plane sur le dossier : l'amant.

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    1. Cher anonyme, d'abord, j'aimerais que vous cessiez de l'être sinon je me verrais au regret de censurer vos commentaires comme ceux d'un vulgaire leon. Ensuite je trouve que votre analyse et sa vulgarité montrent soit votre peu d'expérience en certains domaines, soit votre incapacité à en tirer des leçons.

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