mercredi 5 août 2020

Covid : y’a pas qu’le virus qui continue de circuler !


Le feuilleton de la Covid continue sans temps morts. La trêve estivale, c’est pas son genre. Le virus circule. Les conneries qui l’accompagnent également. On craint la deuxième vague. Certains la croient même arrivée. Les foyers (ou clusters pour les franglophones) se multiplient. Le premier ministre fait les gros yeux et menace : « Si toi pas sage, épidémie reprendre de plus belle et nous obligés de te reconfiner, ça te fera les pieds ! ».

Toujours aussi réjouissants, les experts viennent donner leur avis. Et, histoire de rester fidèle à la tradition instaurée depuis le début de l’épidémie, ils se contredisent. Pour le Professeur Bidule, aucun doute possible : le masque doit être porté dans les lieux publics ouverts. Son collègue Machin, lui, pense que le masque à l’extérieur est aussi utile qu’un chasse-neige à Tombouctou. Plus mesuré, Trucmuche, serait pour qu’on le rende obligatoire, mais seulement les jours pairs des mois en R. Tous trois, bien entendu, appuient leur thèse sur des études aussi sérieuses que contradictoires. Bref le cirque continue.

Les enfants, d’abord hyper contagieux, ont cessé un moment de l’être avant de le redevenir. Les jeunes, asymptomatiques mais contaminants en diable voient leurs comportements irresponsables fustigés par les media. Le seul hic, c’est qu’ils ne regardent pas plus la télé qu’ils ne lisent les journaux et n’écoutent les radios. Du coup, leurs errements se poursuivent au grand dam des vieux qui voient dans leurs petits enfants autant d’assassins potentiels. Le masque, inutile tant qu’on n’en avait pas sera bientôt indispensable quand on sera seul chez soi en train de prendre un bain de gel hydro-alcoolique.

Face au festival des affirmations contraires, que peut penser le non spécialiste ? A part ce qui lui plaît, je ne vois pas. Chacun donc, comme dans les domaines politiques ou religieux en est réduit à ses croyances. Les apocalypsistes croient dur comme fer à une seconde vague, de préférence plus meurtrière que la première et aimeraient qu’on rétablisse fissa leur confinement chéri. Les optimistes se disent que ça finira bien par se tasser. Quant aux j’menfoutistes, fidèles à leurs convictions, eh bien, ils s’en foutent.

Personnellement, je m’avoue lassé. Je ne suis jamais parvenu à ressentir la sainte pétoche qu’on se devait d’éprouver face à la pandémie du siècle. Il faut dire que je sors peu de chez moi et que je passe peu de temps à bavasser avec de potentiels infectés susceptibles de me postillonner sur le masque voire sur son élastique (seule de ses partie qu’il serait prudent de toucher). Sans compter que les rues du bourg sont loin d’être envahies par la foule et que les cas ont tout de même été très rares dans mon coin. Je suis assez fataliste. Il me semble que, si précautionneux soit on, le risque zéro n’existera jamais.

Ce qui me gêne dans cette affaire, ce sont ses conséquences sur les mentalités. Supposons la Covid disparue, que ce soit suite à la découverte d’un vaccin ou pour toute autre cause. Il n’en restera pas moins que des traces de la Grand Peur de 2020 demeureront. Dès l’annonce de la moindre grippette, les visages se couvriront de masques (en admettant qu’ils aient un temps disparu), le tocsin médiatique retentira. Bref on se montrera de plus en timoré face à la moindre menace. Ce culte envahissant de la santé et de la longévité m’agace. Ce n’est pas ma manière de considérer la vie. Sans compter que d’autres dangers, plus insidieux mais bien plus graves, menacent notre civilisation ou ce qu’il en reste. Mais c’est là une toute autre histoire...

19 commentaires:

  1. « Je ne suis jamais parvenu à ressentir la sainte pétoche qu’on se devait d’éprouver face à la pandémie du siècle. »

    Mais vous déraisonnez graver ! Vous êtes covidé du cervelet, ma parole ! Sachez, Môssieur, que personne n'a la "pétoche" du petit Chinois : si les gens portent un masque (et vous agonisent d'injures si vous avez oublié le vôtre), c'est pour protéger les autres !

    Nous sommes une nation de grands altruistes, voilà !

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    1. N'est-ce pas "agonissent" ? Bon, je sors ...

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    2. Honte sur moi !

      Bon, disons que c'est une faute de frappe et n'en parlons plus…

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    3. Bien sûr, que nous sommes altruistes. En fait cette pétoche naît de la crainte de nuire à autrui.

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  2. Allez donc sur le site de l'Insee, cher Oncle Jacques, et vous constaterez que ce maudit Covid - et quoi qu'on nous en dise - est loin de tenir toutes ses promesses :

    https://www.insee.fr/fr/statistiques/4487861?sommaire=4487854#:~:text=Entre%20le%201er%20mai,hausse%20dans%20les%20prochaines%20semaines.

    Avouez que pour nos chers gouvernants, il y a de quoi désespérer puisque leur Grande Peur de 2020 à eux, est précisément d'être obligés de constater qu'il y aura moins de morts en France en 2020 qu'en 2019 !
    Quelle horrible malchance s'ils ne s'en remettaient pas !

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    1. Si j'i bien compris, si entre le 1er mai et le 20 juillet le nombre de morts a sensiblement baissé, il a augmenté entre le 1er mars et le 20 juillet, il a quand même beaucoup augmenté.

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  3. je vous encore jouer les sodomiseurs de diptères : ils agonissent ( avec deux "s"). S'ils portent un masque, c'est précisément parce qu'ils n'ont pas envie d'agoniser ( à tort ou à raison).

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    1. C'est plus sportif si vous mettez des gants de boxe pour tenir la mouche.
      C'est "à la Française".

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    2. @ Francis : Agoniser n'est pas agréable, et peu tentant. je le conçois.

      @ Francis : Merci de souligner l'excellence de nos méthodes !

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  4. Je suis toujours épaté par vos billets, que je lis depuis environ 10 ans et qui expriment si souvent (et avec quel talent !) exactement ce que je pense. Une fois de plus, j'aurais pu écrire celui-ci sans en retrancher un seul mot. Merci pour ce texte, que j'ai partagé avec mes amis et qui, semble t-il, a été apprécié.

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  5. Eh oui, c'est à se demander si, en nous collant une frousse épique à propos du coronavirus, on ne chercherait pas à nous faire oublier les vrais dangers, ceux qui nous élimineront à coup sûr et contre lesquels le masque ne serait sans aucun doute d'aucune utilité.
    Amitiés.

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    1. Je ne sais pas si c'est voulu. Tout ce que je constate, c'est qu'à bien des niveau on s'entête à minorer ou ignorer des problèmes qui me semblent VRAIMENT essentiels.

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  6. Comme c'est bien dit!
    C'est vrai, on en a marre de la covida!
    Ras le bol! Merde à la fin!

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  7. Ceci "écrit" le confinement des apocalypsistes serait pertinent, surtout si accompagné d'un blocus de leurs moyens de pérorer ...

    Quand à un chasse-neige à Tombouctou, pourquoi diantre les maliens n'auraient-ils pas le droit au principe de précaution ?

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    1. Avec ce foutu réchauffement climatique qui nous guette ?

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  8. Pour rire :
    Un gourou hindou fait de la réclame pour un remède miracle contre le coronavirus, suivant le bon vieux principe :
    le malheur des uns fait le bonheur des autres.
    Admirez la barbe du gourou ici :
    https://sputniknews.com/india/202008061080085981-indian-yoga-guru-ramdev-linked-ayurvedic-firm-patanjali-fined-restrained-from-using-coronil-name/

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  9. Vous avez parfaitement raison, Oncle Jacques, cela pourrait même devenir une danse : la Covida !
    Je me souviens quand j'étais petite fille, d'une danse très festive sur l'air d'une chanson très enlevée qui disait : "Et c'est à Bikini que la bombe est partie !" Toute la France dansait sur cet air !

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