mardi 19 mai 2020

Une très longue patience...


Une de mes caractéristiques psychologiques principales est ma capacité à minimiser la difficulté et le  temps qu’il faudra pour mener à bien un projet. C’est un atout qui ne va pas sans de menus désagréments. Atout parce que ça me permet de me lancer le cœur léger dans des entreprises auxquelles une meilleure appréciation de leur difficulté m’aurait peut-être fait renoncer ou aborder avec circonspection. Désagrément car il arrive que les difficultés rencontrées et le temps passé à leur réalisation provoquent en moi une lassitude certaine que seul parvient à surmonter le caractère obstiné que m’ont légué mes ancêtres bretons.

C’est ce qui s’est produit depuis la fin janvier quand l’idée de mettre, autant que faire se pouvait, mon tableau électrique aux normes. Il en avait bien besoin le pauvre ! L’installation était vétuste et les circuits, au mépris des règles de l’art les plus élémentaires, mêlaient circuits de prises et d’éclairage en utilisant des câbles sous-dimensionnés. Il n’y avait aucun dispositif de sécurité générale, d’obsolètes plombs tenaient lieu de disjoncteurs, bref il fallait tout revoir. Je revis : 

Aux normes, citoyens ! 

Je commençai par installer de nouveaux circuits de prises au rez-de-chaussée. L’affaire fut rondement menée. Restait l’étage et son installation où la fantaisie usurpait la place qu’aurait dû occuper la rationalité. Pour cela, il fallait amener un circuit du tableau à une boite de dérivation qui desservirait les pièces. Rien de plus simple : une bonne quarantaine de mètres de goulottes et cent-vingt mètres de câbles à poser et l’affaire serait faite. Seulement, il y avait un hic. Les goulottes devaient passer par la cage d’escalier laquelle se trouvait alors tapissée jusqu’à un mètre de haut d’un lino bleu du meilleur effet et que surmontait un joli papier orange qui recouvrait également le plafond. Avant d’attaquer la pose des goulottes, il fallait donc arracher ces revêtements muraux, ce qui ne fut pas une mince affaire et qui me contraignit à acheter une sorte de béquille qui, en compensant leur différence de hauteur permettrait à mon échelle de reposer sur sur les marches.


Les revêtements supprimés, je pus poser mes goulottes. L’installation des prises dans trois pièces ne se passa pas trop mal. Restait à poser 11 rouleaux de papier peint blanc, car cage et palier laissaient à désirer :



Ce ne fut pas une mince affaire : le plafond, à 2 mètres 80 des marches, rendit la chose malaisée et parfois risquée. Ce fut fait. Restait à décorer le palier.

Je décidai, suivant mon code couleur habituel de peindre les baguettes et boiseries en gris-pâle, ressortant légèrement sur le papier blanc :
Je sais, Fredi, c'était mieux avant...

Quid du sol ? Celui-ci était recouvert d’un lino imitant maladroitement un parquet. Je l’arrachai et me souvins qu’ayant remplacé les moquettes des chambres par un parquet flottant, et ayant par négligence omis d’apporter la moquette rouge d’une d’entre elle à la déchetterie, je pourrais peut-être, vu son bon état, tenter de la poser sur le palier. Ce que je fis. Le résultat me satisfit, surtout après que j’eus remplacé les vieilles barres des seuil en inox par de nouvelles en laiton :


Restaient à changer les poignées de portes. Elles m’arrivèrent hier. Je m’empressai de les installer ce qui prit pas mal de temps car il fallait recouper les carrés de serrure à la bonne dimension et placer les fourreaux au bon endroit dans le trou des poignées afin qu’il n’y ait aucun jeu. Et voilà le travail :
Avant

Après

Avant

Après

Affaire classée, après près de quatre mois d’efforts plus ou moins soutenus ? Que nenni : reste à rénover le plafond, installer de nouveaux luminaires et un minimum de gravures pour habiller les murs. Cela fait, je pourrai attaquer l’électricité de l’extension et de la cave et ensuite les pièces d’eau dont la rénovation s’impose : une salle de bain à refaire à neuf, une salle d’eau et des WC à redécorer. Ça sera vite fait ! 




10 commentaires:

  1. Et, après tout ça, vous n'aurez plus qu'à revendre et à chercher une nouvelle masure menaçant ruine !

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    1. Je crains qu'avec le temps mon énergie ne diminue et que l'aventure me tente bien moins. Le problème, c'est que depuis 17 ans j'en suis à ma quatrième rénovation et que sans rien à rénover je risque de m'ennuyer.

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    2. j'allais écrire la même chose que Didier !
      j'ai un escalier à rénover moi aussi mais votre échafaudage me fait un peu peur

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    3. @ Athéna : Il m'arrive aussi de penser comme Didier...

      Je comprends votre méfiance vis-à-vis de ma béquille. J'avoue qu'au début je n'étais pas très confiant même si finalement je m'y suis fait. Dire que ce soit parfait serait exagéré. Il existe de petits échafaudages conçu pour travailler dans une cage d'escalier mais ils sont plutôt coûteux...

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  2. N'écoutez pas ces jaloux, Oncle Jacques ! Quant à moi je vote prête pour qu'on vous discerne la palme d'or du bricolage d'art des blogs

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    1. Merci, Mildred mais si on accompagnait la palme d'une forte somme, ce serait encore mieux !

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  3. Nous sommes bien contents que cela vous satisfit !

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    1. Ouh là là… Il faudrait consulter là! (je rigole bien sûr...). Mais n'est-il pas écrit dans votre joli article: "Ce que je fis. Le résultat me satisfit, surtout après que j’eus remplacé les vieilles barres des seuil en inox par de nouvelles en laiton"

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    2. Merci pour l'éclairage et aussi pour votre empathie !

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