dimanche 17 mars 2019

Triste constat !

Face à la pantalonnade Gilet-jaunesque, provoquée par la grande famine de l'hiver 2018-2019 qui nous oblige chaque jour à enjamber les cadavres des morts de faim qui jonchent les trottoirs de villes et villages (la plupart des gens n'ayant rien à manger à partir du 10 du mois), force est de constater que seuls les partis d'opposition ont la solution tant à la misère qu'à la juste violence qu'elle provoque.

S'il y a bien une chose qui, par-delà leurs haines réciproques, les rassemble, c'est bien le constat que le gouvernement en place se refuse à appliquer les infaillibles recettes qu'ils détiennent pour résoudre TOUS les problèmes que connaît la France, le Monde, voire l'univers.

Certains ne manquent vraiment pas d'air. Prenons deux exemples au hasard : les Socialistes et les LR. Voilà des gens qui se sont succédé à la tête de l'État depuis des décennies. Certains mauvais esprits pourraient penser que, de manière accessoire certes, il se pourrait qu'ils aient un peu participé à l'instauration de l'état déplorable dans lequel tout le monde s'accorde à constater que se trouve la France. Curieusement, il semblerait que, probablement par timidité, ils n'aient pas osé mettre en œuvre les merveilleuses recettes qui leur auraient permis de faire de l'hexagone un pays de cocagne. Ce qui explique peut-être que rares sont ceux qui, les yeux embués, évoquent l'âge d'or qu'étaient les présidences Mitterrand, Chirac, Sarkozy ou Hollande.

Les partis n'ayant jamais été au pouvoir ou n'ont aucune chance d'y revenir ne valent guère mieux.Les premiers peuvent proclamer leur totale innocence dans l'actuelle catastrophe. Et ils ont raison comme il est vrai que ceux qui n'ont jamais conduit de voiture ne sauraient être tenus responsables, sauf en cas de sabotage, des accidents d'automobiles. Qu'ils se déclarent nationalistes, marxistes durs ou mous, leurs positions sont faciles à tenir. Pour ce qui est des seconds, ce n'est pas plus brillant. Par simple décence, je ne tirerai pas sur l'ambulance des communistes dont tout ce qu'on peut dire est qu'ils ne doivent leurs élus qu'à la réciprocité qu'entraîne la bonté qu'ils ont d'apporter leurs deux ou trois pour cents à d'autres partis de gauche afin que ceux-ci puissent de justesse battre leurs concurrents. Idem pour les Écolos (ou communistes peints en vert) qui ont pour particularité d'être de plus un vrai parti d'oppositionS (entre eux).

Tous ont le brave culot de prendre part aux débats télévisés où on radote et y débitent sans apparente lassitude leurs habituelles litanies. Je trouve ce spectacle bien triste, car, si je suis loin de soutenir le gouvernement actuel pour qui la synthèse entre droite et gauche consiste à retenir une grande partie de ce que les deux ont de pire, son opposition ne vaut pas plus cher.

A cela, il y a une raison : le pays est divisé et chacun veut tout son contraire : moins de prélèvements et plus de services, l'Europe et un gouvernement souverain, moins d'immigrés mais pas d'expulsions, réprimer les casseurs mais avec douceur, etc. Les points de véritable accord sont rares : on rejette le gouvernement et on veut faire payer les riches. Comment pourrait-on gouverner ? Je vois la France sombrer dans le multiculturalisme, la dictature des insignifiantes minorités, l'inversion des valeurs, l'envie, la haine, la sauvagerie, tandis que disparaissent le bon sens et la culture. J'assiste à tout ça avec un sentiment de totale impuissance.

Heureusement, tout ne dépend pas de la politique et mon sort me contente.

6 commentaires:

  1. "J'assiste à tout ça avec un sentiment de totale impuissance."
    L'âge?

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    1. Si une nette conscience de certaines réalités vient avec l'âge, vous avez la réponse.Il se trouve que la vision de la société qui est la mienne est si minoritaire qu'elle ne saurait influencer le cours des choses.

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  2. Face à un avenir sombre et à la guerre de tous contre tous qui se prépare dans l'hexagone, pendant que le cyborg présidentiel au débit de Robocop et aux yeux de poisson mort se la coule douce à la Mongie, et si c'était la France le véritable homme malade de l'Europe ?

    Vendémiaire.

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    1. La civilisation européenne se meurt. Alors, que notre maladie soit plus ou moins avancée que celle des autres importe peu. Il me semble que l'on donne souvent beaucoup trop d'importance au président actuel. Élu de la peur il est rejeté par beaucoup de ceux ceux qui l'ont mis en place et cède à la peur à son tour. Les Français ont le président qu'ils méritent.

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  3. Puisque par chance votre sort vous contente, souffrez que ceux dont le sort ne les contente pas aient le droit de le dire, puisque nous sommes (pour combien de temps encore) en démocratie.
    Car il y a un parti politique que vous ne mentionnez pas : celui des abstentionnistes. Le jour où ceux-ci se décideront à aller glisser un bulletin dans l'urne cela risquera de créer une sacrée surprise et peut-être pas des meilleures pour tout le monde.
    Quant à votre préambule qui se voulait cynique sur votre obligation à "enjamber les cadavres" c'est, contrairement à ce que vous semblez croire, très possible puisqu'il y a chaque année plusieurs centaines de morts dans les rues de nos villes.

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    1. Que je le souffre ou pas, ils le disent. Nous sommes en effet dans ce qu'on appelle une démocratie, je ne crois pas que demain soit la veille du jour où cela cessera. Quand je vois ce à quoi ça mène je ne suis pas certain que ce soit vraiment satisfaisant pas plus que je n'y vois d'alternative valable.

      Les abstentionnistes ne sont pas un parti. On peut ne pas voter par indifférence, par colère, par dégoût, parce qu'on préfère la pêche à la ligne ou pour toutes sortes d'autres raisons. Ceux qui s'imaginent qu'ils forment un corps assez homogène composé en majorité de personnes partageant leurs opinions, se trompent. Les abstentionnistes ne votent pas, c'est la seule vérité.

      Figurez vous que je suis au courant que quelques centaines de personnes meurent dans la rue tous les ans. C'est un triste sort, certes, mais je sais aussi que chaque année plus de 600 000 personnes meurent ailleurs. En écrivant mon préambule je me montrais simplement ironique par rapport à certains "représentants" des Gilets Jaunes qui affirment qu'une majorité de Français ne peuvent plus s'acheter à manger passé le dix du mois. S'ils avaient raison, ce n'est pas quelques centaines ni même quelques centaines de milliers qui mourraient de faim mais des millions. Ces déclarations sont ridicules comme le sont bien des revendications de ces gens-là. Si le cynisme consiste à aboyer des vérités qui dérangent, je serais honoré d'appartenir à cette école mais ce serait m'attribuer plus de qualités que je n'en ai.

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