dimanche 28 octobre 2018

Sensationalisme "climatique"

L'actualité est bien morose, un ou deux discours ineptes de Macron par-ci, un petit massacre de masse par-là, des crimes incivils à foison, des électeurs qui votent nazi un peu partout, des lesbiennes véganes qui caillassent les charcuteries, etc. Bref, on s'enfonce dans une bien lassante routine. Heureusement, il reste un domaine où chaque jour se passe de l'inédit, du spectaculaire, du bouleversifiant : je veux parler de la météorologie (ou météo pour les intimes).

Quotidiennement toute chaîne d'information qui se respecte et respecte ses téléspectateurs convoque un spécialiste qui vient expliquer (ou tenter d'expliquer) les inouïes fantaisies du climat lesquelles se produisent dans le cadre d'un réchauffement global dû aux activités déraisonnables d'une humanité qui court plus ou moins consciemment à sa perte.

Le gros problème est que les températures ne sont quasiment jamais en accord avec les normales saisonnières. On est un peu, beaucoup, passionnément, en dessus ou en dessous de ces ces foutues normales ! Pour les précipitations c'est la même chose : il tombe en un jour l'équivalent d'une semaine ou d'un mois de pluie. Quant au vent, il souffle souvent plus fort qu'il ne serait raisonnable et même que le loup des trois petits cochons. Nous sommes donc confrontés à un dérèglement. A croire qu'un temps fut, il y avait un règlement suivi à la lettre par le climat et la météorologie qui nous dispensait d'en observer les phénomènes. Le dix-huit juin à Carpentras il allait faire 24° avec un vent soufflant à 15,2 kilomètre à l'heure et c'était bien pratique : on savait comment s'habiller et quand le ciré serait préférable au parapluie.Tandis que maintenant, on ne sait plus à quoi s'attendre, du coup les plus avisés se ruent sur les parkas et les après-ski en juillet et sur les t-shirts et les shorts en février.

C'est qu'il n'y a plus de saisons, ma pauv'dame. Cette phrase, je l'entendais déjà il y a plus de soixante ans. Et je continue aujourd'hui, prononcée par des plus jeunes que moi. Avant même le fameux réchauffement, on constatait déjà un dérèglement. Dans le bon temps le 21 décembre à zero heure, la pluie cédait le pas à la neige (laquelle couvrait d'un épais manteau toutes les campagnes) jusqu'au 20 mars où tout se couvrait de fleurs avant qu'au 21 juin on se mette à étouffer sous les rayons du soleil. A Pâques fleuries les jeunes filles étrennaient leurs robes nouvelles (ce qui ne signifiait rien vu que la date de cette fête varie grandement) et à Noël on affrontait les congères pour se rendre à l'office de minuit. Ça c'était de la saison : de la jolie, de la chaude, de l'humide puis de la glaciale.Réglé comme du papier à musique, c'était.

Sauf que cet âge d'or météorologique, c'est le lot des âges d'or, n'a jamais existé. Combien de famines, au long des siècles, en Europe et dans le Monde, ont sévi suite à des gelées intempestives, des sécheresses ou des pluies diluviennes entraînant de catastrophiques inondations ? Il faut croire que le climat n'a jamais été régulier.

De plus, il ne faut pas oublier que ces soi-disant « normales » ne sont que des moyennes mensuelles calculées sur 30 années (en ce moment entre 1981 et 2010) . Leur comparer les température au jour le jour n'a donc pas grand sens. Les variations annuelles par rapport à ces chiffres sont quasi négligeables (+0,4° à Paris en dix ans, soit une augmentation annuelle de 0,04°). A ce rythme effréné, comment pourrait-on quotidiennement tirer des leçons sur le climat ? Il est donc nécessaire de tout dramatiser artificiellement afin d'entretenir un climat d'angoisse permettant l'acceptation de diverses mesures soi-disant destinées à calmer l'anarchie climatique. Par exemple, en augmentant les taxes sur les produits pétroliers on aidera à sauver la planète, les pauvres à se geler le cul et accessoirement le gouvernement à masquer la hausse du déficit public.

8 commentaires:

  1. C'est tout le problème des moyennes qui devraient concerner le plus grand nombre et ne touchent qu'une minorité: par ex. qui mesure 1.75327 m et pèse 70.123 kg? (ces valeurs étant des moyennes nationales -en fait je n'en sais rien, c'est pour la démo-)
    Ça se retrouve en médecine: si monsieur a la diarrhée et madame est constipée nous n'avons pas pour autant un couple avec un bon transit.

    Le page.

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  2. Pour la deuxième fois de ma vie (sur je ne sais combiien de dizaines d'automobiles) je suis en ce moment Diesel.

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  3. Comme aurait-pu le dire Alain Gillot nous sommes bien empêtré dans tous ces débats !
    Pour ma part je préférerais être empêtré dans des ébats ...

    Pour revenir sur vos "Réflexions décousues sur l'école", ce titre me fait penser à "La guerre des boutons" ...

    Meilleures pensées voltaïques à tous !
    Domin'hic

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  4. Quant au sergent de la "Coloniale" mes atavisme et tropisme (ou égoïsme ?) voltaïques m'en ont fait oublier le Sénégal comme autre provenance sympathique ...

    Dominique

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  5. Tout petit j'entendais les vieilles qui évoquaient de supposés dérèglement climatiques:"c'est la bombe atomique disaient-elles"...on a juste changé de coupable!
    Amitiés.

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    1. A l'époque, tout le monde dansait sur l'air : "Et c'est à Bikini que la bombe est partie", ce qui en faisait un événement très joyeux, qui avait même gagné les cours d'école.
      La chorégraphie était la suivante : le couple se tient face à face. L'homme tient sa danseuse par la taille, et tous deux chantent : "Et- c'est - à - Bikini -" en se penchant à droite, puis à gauche et, sur le mot : "Bikini" le danseur lançait sa partenaire en l'air, le plus haut possible. Résultat garanti !

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    2. @ Nouratin : Les "poutsniks" déréglaient aussi le climat.

      @ Mildred : Fallait pas avoir une cavalière obèse !

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