dimanche 7 octobre 2018

Miscellanées d'octobre

Une bonne surprise

Quand je pense que certains osent dire que le monde est mal fait ! Peut-être ne sont-ils pas abonnés à EDF ? Car quand on l'est on a d'heureuses surprises. Certains diront qu'ils en ont de mauvaises en recevant leur facture. C'est qu'ils ne surveillent pas leur consommation. Or donc, en ce début de mois je reçus un e-mail de M. Enedis m'annonçant que, pour pallier les désagréments occasionnés par la longue coupure d'électricité qu'a connu mon village corrézien, je bénéficierai d'une indemnité de 84 € hors taxes sur ma prochaine facture. Or il se trouve que mes désagréments ont été très faibles pour ne pas dire inexistants vu que je me trouvais en Normandie et que durant mon absence je coupe carrément l'électricité. Si j'étais moins bon que Dieu ne m'a fait, j'en viendrais à souhaiter qu'une coupure salutaire survienne et dure tout l'hiver car à ce tarif, à la fin de l'année, c'est eux qui me devraient de l'argent. Mais ça risquerait de déranger les habitants permanents du village.

Sur-représentation

Vous avez dû le remarquer, nos pubs montrent font de plus en plus appel à des gens de couleur auxquels on attribue souvent un rôle positif . Parallèlement, dans les campagnes contre tel ou tel fléau (resquillage dans les transports, incivilités, harcèlement, les mauvais rôles sont réservés aux blancs. Tout ça part de bonnes intentions. Il s'agit soit d'encourager le métissage, soit d'offrir aux élément allogènes la place qui leur revient dans un pays où leur nombre s’accroît, soit d'éviter de les stigmatiser. Seulement je crains qu'on n'arrive comme dans la pub d'Auchan à sur-représentation (sur 6 enfants cités 2 portent des prénoms « exotiques ») laquelle risquerait d'être contre-productive en ce qu'elle renforcerait le sentiment d'invasion que ressent déjà une large partie de la population. Ces bonnes intentions pourraient donc s'apparenter à celles qu'on disait paver le chemin de l'enfer.

Des tours et des tours

Si l'on m'offrait le choix entre un tour de manège et un tour de reins (ou lumbago), je pense que, malgré le peu d'attraits qu'offre à mes yeux l'idée de tourner, juché sur un cochon en tentant d'attraper la queue du mickey, je choisirais le premier. C'est du moins la conclusion à laquelle je suis parvenu récemment. En effet, alors que je m'adonnais aux ineffables joies de la pose de parquet flottant, suite à je ne sais quel faux mouvement, je sentis poindre dans ma région lombaire une douleur qui quand je me relevai se monta aiguë. Étant de nature cabocharde, je décidai de continuer ma tâche jusqu'à ce que la pose fut terminée. Cela n'alla pas sans mal. Je dus m'allonger pour des pauses afin de pouvoir compléter mon ouvrage. Le lendemain, l'intensité de la douleur fut telle que descendre l'escalier s’avéra un long calvaire. Je renonçai à attaquer la pose du parquet dans une autre chambre. Après un jour de repos plus ou moins complet et une bonne nuit, je m'en fus acheter la surface de lattes nécessaire avec cependant la crainte qu'en chargeant mon caddie le mal ne s'intensifiât. Il n'en fut rien. Le lendemain, je me remis à l'ouvrage. Je remarquai que si le matin je continuais d'avoir de vifs élancements dans la région lombaire, au fur et à mesure que je m'activais,celles-ci tendaient à s'atténuer jusqu'à presque disparaître. Je pus ainsi parqueter mon autre chambre. Il n'empêche que je ne saurais conseiller le lumbago aux amateurs de franche rigolade.

Indifférence

La disparition de Charles Aznavour m'a beaucoup affecté. Non pas qu'il eût à aucun moment tenu la moindre place dans mon panthéon mais parce que plusieurs jours durant il a pratiquement monopolisé l'attention des media. Les dithyrambes qui accompagnèrent son trépas me laissèrent de marbre. Un peu comme si l'essentiel de l'actualité s'était trouvé consacré aux déboires conjugaux d'un charcutier castelroussin. Romain Gary avait bien raison d'écrire que « la pire des choses qui puisse arriver à un malheur, c'est d'être sans importance » (du moins aux yeux de certains).

Décadence

La tyrannie des minorités m'agace de plus en plus. La place que l'on donne aux végans m'exaspère. Plus que porteurs de progrès, je les considère comme de décadentes chochottes. En leur offrant des tribunes, on exacerbe la sensiblerie d'urbains ayant perdu tout contact avec la nature et qui tendent à accorder à l'animal une place autre qu'utilitaire. Hormis les animaux de compagnie (et je n'en possède pas), leur élevage n'a qu'un but alimentaire (ou vestimentaire). Bien que né et ayant grandi en Île-de-France, je n'ai jamais perdu le lien avec la ruralité. Tout petit j'allais, à Plounévez-Moëdec voir le boucher abattre porcs ou bœufs. Je voyais mon père, ou d'autres, arracher pour le saigner l’œil d'un lapin préalablement assommé. Plus tard, en toute illégalité, dans la famille ou par le biais d'amis, je participais ou assistais à l'abattage du cochon au petit matin dans la cour d'une ferme. Cela ne m'a jamais choqué ni fait de moi un être sanguinaire, loin de là. L'animal ne naît et n'est soigné qu'en vue de la fin qu'on lui assigne : nous nourrir. Sans abattage, point de rillettes ni de poulet rôti. Libre à ceux qui souhaitent se nourrir comme des canaris ou des bovins de le faire (« Tous les goûts sont dans la nature », comme disait Lao-Tseu en pissant dans sa soupe) mais de là à argumenter avec des malades qui se voudraient contagieux...

17 commentaires:

  1. ". Tout petit j'allais, à Plounévez-Moëdec voir le boucher abattre porcs ou bœufs."
    Je me demande si ça ne fait pas un peu tricoteuse au pied de l'échafaud

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    1. Rien de malsain là-dedans. J'étais déjà curieux de tout et je n'y voyais pas plus malice que quand j'allais voit le sabotier (métier quasiment disparu !)transformer une bûche en chaussure. A contratiori, la vue d'une blessure humaine (quand ce n'est pas moi le blessé) m'est quasi-insupportable. Il me semble que cette hiérarchie est normale et que ceux qui assimilent cloporte et homme sont des idiots. Je suis cependant pour la peine de mort car certains humains, par leurs crimes, me semblent ne plus appartenir à notre espèce.

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  2. "élément halogènes"
    Vous voulez dire qu'il sont particulièremnt éclairés voire brillants?

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    1. Lapsus calami (ou plutôt clavieri)on ne peut plus révélateur : en fait, au fond de moi, je dois penser que ces enrichisseurs nous sont tellement supérieurs que je crains qu'ils ne nous surpassent de cent coudées. Toutefois, je vais corriger.

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  3. C'est la solution que j'ai adoptée. Seulement ma conception de l'activité modérée n'est peut-être pas adaptée aux circonstances.

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  4. 1 - C'est toujours ça de pris sur l'ennemi !

    2 - Pour éviter tout soupçon de discrimination n'employer QUE des "exotiques" dans les pubs et films.

    3 - Le plus important pour un tour de rein c'est qu'il n'empêche aucune des postures du Kamasutra.

    4 - On a échappé autour de chant du centenaire, c'est déjà ça !

    5 - Je me souviens d'un temps où dans le Valdeblore… mais je n'en dirai pas plus de peur de nuire au jeune boucher de l'époque. Francis, si tu es toujours de ce monde, et si tu me lis, je me souviens que tu promenais tes petites amies dans une camionnette où la vitre de la passagère était à moitié occultée par un écriteau proclamant : VIANDES ! Cela aussi doit être interdit de nos jours !

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    1. 1 - En effet.

      2 - Ce serait une solution.

      3 - Je n'en sais rien et n'ai pas forcément envie de vérifier vos dires.

      4 - Comme quoi les décès ont toujours un bon côté.

      5 - Je souhaite qu'il vous lise : ce blog servirait à quelque chose.

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  5. Pire que le lumbago,pire que le tour de rein...ou plutôt leur prolongement: la sciatique!
    La sciatique,ce sera le lumbago qui joue les prolongations et descend jusque dans la jambe et le pied.
    Seuls des frères en souffrance qui sont passés par là peuvent savoir de quoi il s'agit :)

    L'hommage national à Charles Aznavour,c'était peut être pousser un peu le bouchon...après tout,c'est bien le même homme qui avait fraudé le fisc et choisit l'exil en Suisse...

    On n'a jamais vu,foi de mécréant,un militant vegan porter un mouton mort dans ses bras et s'essayer au sit-in devant une boucherie hallal le jour de l'Aïd El Kebir...
    Pourtant,assister à la poursuite d'un militant vegan par un boucher en colère,un couteau à la main et le tablier sanglant,pour lui faire passer le goût de la viande,serait un morceau de roi...

    Vendémiaire.





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    1. La sciatique m'a été épargnée et je m'en réjouis.

      Aznavour puait l'amour du fric.

      Ces abrutis ne méritent pas la moindre critique.

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    2. Quand on voit à quoi servent les impôts des Français et quand on sait que les "super-riches" tels que Charles Aznavour, Johnny Hallyday, Gérard Depardieu ou Florent Pagny - des gens qui sont partis de rien, au passage - paient la plus grosse partie de l'impôt sur le revenu, alors on ne s'étonne plus qu'ils choisissent de s'exiler en Suisse ou en Patagonie pour avoir la paix. Le jour où tous les bac +10 et les gens que leur talent a rendu millionnaires auront été remplacés par des smicard et des Maliens ou autres Indiens à bac -10, alors on regrettera peut-être ces gens qui "puaient l'amour du fric".

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    3. Rupert, je n'ai rien contre les gens qui gagnent de l'argent et même des fortunes.Ils ne me gênent aucunement. Mais dans le cas d'Aznavour, ce qui me dérange, c'est qu'il semblait en tirer une fierté qui me paraissait déplacée, comme si c'eût été un des buts primordiaux de sa vie.

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    4. Jacques, je suis presque toujours entièrement en phase avec vous mais pas cette fois-ci. Il est tout à fait légitime de tirer fierté de sa réussite, surtout quant on part de rien; or, celle-ci se traduit souvent par un compte en banque bien garni. J'ai été attristé des nombreux commentaires que j'ai pu lire ici ou là sur Aznavour, "exilé fiscal", "pourri de fric" etc., quoique plus rien ne me surprenne vraiment chez ces Français modernes pourris par le socialisme, catéchisme de l'envie, et volés à bras raccourcis par leur État pendant qu'ils en redemandent.

      Pour moi, Charles Aznavour restera un grand poète dont les chansons ont bercé mon enfance et un grand promoteur de la langue française dans le monde. C'était quelqu'un qui gardera une petite place dans ma vie. On peut bien entendu contester sa place aux Invalides, mais je trouve parfaitement indignes ces réflexions et polémiques à deux sous sur la taille de son patrimoine après 70 ans de carrière ou son amour supposé pour le fric.

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    5. je ne sais pourquoi Aznavour ne m'a jamais vraiment attiré. Bien sûr,je connais ses chansons, mais par rapport à Brassens, Brel et Barbara que, jeune, je portais aux nues (seul aujourd'hui Brassens s'y est maintenu)il n'était, comme Béart ou Bécaud, qu'un bon chanteur. Sans plus.

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    6. Ah, c'est amusant ce que vous dites; j'ai aussi pensé à Béart lorsque j'ai visualisé la hiérarchie de mon panthéon personnel. Ou encore à Pierre Perret, qui aurait bien aimé figurer parmi les grands mais qui n'a jamais pu s'y hisser. Il est possible que je sois resté un fan d'Aznavour, comme de Brassens ou de Brel, parce que ma mère l'était et que j'ai écouté en boucle leurs disques sur le tourne-disque familial pendant une bonne partie de ma jeunesse. Didier Goux a écrit ces derniers jours un texte fort bien tourné, comme d'habitude, sur sa relation personnelle avec Aznavour.

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    7. Didier Goux a écrit beaucoup mieux qu'"un texte fort bien tourné", ce qui est bien le minimum qu'on puisse s'attendre à lire sous la plume d'un journaliste-écrivain. Son texte était très émouvant non pas parce qu'il traitait de "sa relation personnelle avec Aznavour", mais parce qu'il mettait en scène "l'ancien enfant" qui, s'il écoute encore Aznavour, c'est pour imaginer son père, là "sagement immobile" debout derrière son fauteuil.

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    8. Bon ! Voilà que j'ai vexé une fan de Didier Goux, à présent. Mildred, je ne dis pas le contraire et je ne pense d'ailleurs pas avoir fait de contresens en parlant de "relation personnelle"; j'ai fait (trop) court car le post de Didier n'était pas le sujet principal de mon commentaire. J'ai aussi apprécié son texte à sa juste valeur, croyez-le bien.

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  6. Le lumbago, la sciatique du pauvre. Je connais les deux.
    Pour Aznavour, ces hommages me fatiguent.

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