jeudi 27 juillet 2017

Vive le loup !

Depuis quelque temps, le loup se voit défendu bec et ongles par de braves gens qui lui trouvent toutes les excuses : l'animal serait craintif, doux, humble et discret. S'il lui arrive, exceptionnellement, de s'attaquer à des brebis, c'est simplement que les bergers français font mal leur boulot, s'équipent de chiens inadaptés, en gros sont des grosses feignasses imbéciles contrairement à leurs homologues italiens qui non seulement cohabitent avec ce canidé mais apprécient ses nombreuses qualités, lesquelles sont si nombreuses qu'en dresser la liste est une gageure que nous nous empresserons de ne pas relever.

On se demande bien pourquoi au fil des siècles l'homme s'est ingénié à l'éradiquer. Il faut dire que ladite éradication fut le fait de gens frustes et superstitieux plus enclins à croire aux légendes calomnieuses qu'à la douce vérité. Curieusement, ces êtres sans lumières se sont laissé persuader que le loup représentait un danger pour l'activité pastorale ! Il était temps que notre vingt-et-unième siècle naissant rétablisse la réalité comme il a su le faire dans bien des domaines sociétaux : le loup est l'ami de l'éleveur au même titre que les racailles de banlieue sont ceux de la police. S'il lui arrive de se montrer taquin envers les brebis, c'est par jeu. Certains verront dans les rares égorgements d'ovins qu'on lui attribue (souvent à tort) la vengeance d'un herbivore contrarié par des concurrents déloyaux. C'est faux. En fait, en supprimant les éléments les moins rapides ou les plus stupides d'un troupeau ce canidé participe à une sélection naturelle et, partant, à l'amélioration de la qualité des races ovines.

Et puis c'est bien connu, le loup ne hante que les montagnes où ils réguleraient la prolifération des cervidés dans les forêts ombreuses si d'inconscients pastoureaux ne venaient les y provoquer. Certains esprits chagrins vous diront que ces canidés ne sont pas plus montagnards de nature que ne le sont les Druzes ou les Kurdes et que s'ils se sont trouvés réduits à choisir cet habitat c'est que, comme les peuples du Proche-Orient susmentionnés, les gens des plaines les y ont contraints. Ce qui expliquerait pourquoi le terme occitan « loup » a supplanté en pays d'Oil celui de « leu » vu qu'il fut plus facile d'éradiquer cette pauvre bête dans les plaines du Nord que dans les montagnes du Sud. Admettons que ce ne soit pas entièrement faux. Ce serait une bonne nouvelle ! Ainsi on pourrait réintroduire le loup partout.

S'il y a un endroit où le loup serait le bienvenu, c'est en notre belle capitale : en effet, il y compte de nombreux amis, lesquels, a la différence des paysans abrutis des siècles passés, ont une conscience pleine et entière des douces mœurs de la bête et lui réserveraient l'accueil chaleureux qu'il mérite. Cette réintroduction ouvrirait la voie à celle du vibrion cholérique et du Yersinia pestis auxquels les siècles ténébreux qui ont précédé nos temps de clarté ont calomnieusement attribué des ravages imaginaires.

12 commentaires:

  1. Et puis, si les loups revenaient dans Paris, ça permettrait de relancer de vieilles chansons, comme : « J'aime ton rire… charmante Elvire… »

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    1. Cher messire D.Goux !

      Pas très charitable de m'avoir devancé profitant lâchement du manque de constance de la connectivité internautique en A.O.F. ...

      Mais aviez-vous remarqué dans cette chanson l'atavisme de ces hordes pour les entrées sud (Issy et Ivry) de Lutèce ?

      Meilleures pensées voltaïques !

      Etdécouleurs.

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    2. Sans oublier dans un autre registre "La compagnie créole":

      " ...
      Aujourd'hui,
      Je fais ce qui me plaît, me plaît
      Devinez, devinez, devinez qui je suis
      Derrièr' mon loup,
      Je fais ce qui me plaît, me plaît
      Aujourd'hui, (aujourd'hui) tout est permis (tout est permis)
      Aujourd'hui, (aujourd'hui) tout est permis (tout est permis)
      ...
      Aujourd'hui
      J'embrasse qui je veux, je veux
      Devinez, devinez, devinez qui je suis
      Derrière mon loup,
      J'embrasse qui je veux, je veux
      Aujourd'hui, (aujourd'hui) tout est permis (tout est permis)
      Aujourd'hui, (aujourd'hui) tout est permis (tout est permis)
      ..."

      Dominique

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    3. "La charmante Elvire, de la famille Debout ..."
      Ou bien vire-t'elle à droite ou à gauche ?

      Dominique

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  2. Je me demande ce que diraient vos lecteurs amateurs béats de chiens et de leurs mœurs, si on leur disait qu'un couple de chiens, même bien nourris et très civilisés, lâchés dans la campagne peuvent faire autant de dégâts dans un troupeau d'ovins que s'ils étaient des loups ?

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    1. C'est une évidence : le chien reste un loup. Quand je vois la férocité d'Elphy (le yorkshire de ma compagne), ça me laisse pantois : elle s'attaquerait volontiers à des bêtes dix fois plus grosses qu'elle.

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  3. lâchons les loups Porte de la Chapelle, y'a à bouffer...

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  4. Réponses
    1. Le nombre de brebis victimes des phoques est quasiment négligeable.

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  5. Eh oui, bien sûr, que ne réintroduit on pas tous ces bacilles, virus et autres parasites qui participent si efficacement de l'écosystème?... Ah mais, où ai-je la tête, j'oubliais l'accueil à bras ouverts des "migrants". Ne tenez donc pas compte de la question, elle est désormais résolue.
    Amitiés.
    P.S.Qu'est-ce que c'est que ces imbécilités qu'on nous demande de valider pour publier?

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    1. Il est vrai que certaines maladies réapparaissent mais je ne vois pas pourquoi.

      Pour ce qui est des imbécilités à valider, je n'en sais rien et plaide non coupable.

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