dimanche 9 juillet 2017

Au pied du mur...

Tandis que j'astiquais ma Kalachnikov en vue d'un repas de famille, ma pensée se mit à errer. Et, rêvassant, il serait étonnant qu'on ne rencontrât pas au hasard d'un coq à l'âne l'immense figure du président jupitérien. Vous savez, celui dont Dieu à fait le généreux don à une France qui ne le mérite pas, l'homme à la pensée si complexe que les journalistes, et encore moins le peuple ne sauraient en saisir les subtilités, M. Macron puisqu'il faut l'appeler par son nom.

Et je me disais que cet être surdivin, ben pour l'instant, à part enfiler des conneries, il n'avait pas fait grand chose. Bien sûr après son relatif triomphe aux présidentielles, ils s'était vu offert par une très relative majorité de Français un parlement godillot. Bien sûr, il ne tardera pas à édicter des ordonnances qui seront bien vite entérinées. Bien sûr, si on en croit les media, il a, entre autres, terrassé Poutine, subjugué Trump, mis au pas les chinois, étonné l'Univers. Mais tout ça, c'était plutôt facile, non ? Car pour l'instant les pilules du bon docteur Macron, personne ne les a encore avalées. Passeront-elles comme lettre à la poste ?

Sans vouloir paraître pessimiste, je crains que non. Viendra un jour où droite et gauche lui tomberont sur le paletot. La CGT avalera-t-elle sans problèmes certaines de ses mesures ou bien se lancera-t-elle dans une de ces actions propres à paralyser l'économie dont elle est si friande ? On peut en douter. Les riches retraités (1200 € par mois ! Que font-ils de tout cet argent?) se laisseront-ils tondre sans broncher ? Je crains que non. A être ni de droite ni de gauche ou, plutôt, à aller de droite à gauche, plutôt que de rassembler on risque de mécontenter tout le monde !

Vous me direz que tout président tentant de réformer ce pays se trouverait confronté aux diverses forces d'inertie qui le parcourent. C'est même pour cela qu'à part des âneries sociétales qui ne touchent pas leur porte-monnaie ses prédécesseurs se sont bien gardés de trop mécontenter les Français par de nécessaires réformes. M. Macron, volens nolens, se trouvera donc confronté, au cas où il tenterait d'appliquer son programme, à de violentes oppositions. Et c'est au pied de ce mur qu'on verra le Macron : c'est face aux conflits qu'on mesure le jupitérien. S'il veut, contre vents et marées, réformer, il lui faudra la poigne d'une Maggy Thatcher. L'aura-t-il ? Bénéficiera-t-il alors d'un soutien populaire suffisant pour faire front ? J'en doute. Le temps des enfilades d'âneries et de la domination mondiale passé, s’avérera-t-il à la hauteur ? Nous ne devrions pas tarder à le savoir.

Pour l'instant, rions avec (ou de) lui. Hier, lors de son discours au G 20, notre superdivin chef adoré a établi un lien entre le changement climatique et le terrorisme. Ça, c'est frappé au coin du bon sens ! On ne peut que l'approuver si l'on pense qu'on ne saurait résoudre les problèmes d'embouteillages à Romorantin sans s'être conjointement attaqué à celui de l'industrie du lacet dans la basse vallée de l'Adour.

1 commentaire:

  1. Oncle Jacques, quand vous êtes dans cette verve-là, je vous adore !
    Et dire qu'il en est qui essaient de se rendre intéressants en expliquant que, décidément, ils ne partagent rien avec les gens qui ne sont rien !

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