mercredi 9 novembre 2016

Surprise, surprise !

Soyons sérieux. Depuis des semaines on ne cessait de nous répéter que le résultat de l'élection Étasunienne serait serré. Moi, quand on me dit serré, je comprends qu'on est en situation de voir l'un ou l'autre candidat être élu, que rien n'est certain. Eh bien j'avais tort. En fait, serré, ça veut dire que Mme Clinton va gagner haut la main. Du coup, quand le résultat semble indiquer qu'elle ne serait pas élue (un commentateur de France Inter, avec cet humour involontaire qui fait tout le sel de cette merveilleuse station, déclare que « La victoire de Donald Trump n'est pas encore acquise mais on ne voit pas comment Hilary Clinton pourrait combler son retard »), on parle de « coup de tonnerre », de « tremblement de terre » ! . Rien moins ! De qui se moque-t-on ?

Radio bolcho (alias RSC, alias France Inter) en est toute chamboulée. On avait prévu une nuit de liesse, convoqué le ban et l'arrière-ban des anti-Trump, le champagne démocratique s'apprêtait à couler dans les flûtes citoyennes et patatras ! Ces anti-capitalistes rabiques ont l’œil rivé sur les cours des bourses dont la baisse souligne les effets désastreux de cette élection-non-acquise. Ils interrogent des démocrates en pleurs, soulignent qu'au Texas on aurait moins voté Trump que Bush, bref, on tente de se consoler d'un cataclysme non-encore-confirmé.

Ainsi, le fameux scrutin serré n'était qu'un attrape-couillons. C'était joué d'avance. Non seulement on faisait de la propagande en faveur de Mme Clinton mais on y croyait ! « Spécialistes », « experts », boursicoteurs, journalistes, politiques, tout ce qui s’autoproclame l'« élite » s'est foutu le doigt dans l’œil jusqu'au coude. Avec force trémolos dans la voix, ils constatent le rejet dont ils font l'objet tout en gratifiant au passage ceux qui ne les suivent pas des qualificatifs de « haineux », « aigris », « revanchards », « racistes », « déclassés », « laissés pour compte », etc. Bref, on fait dans le fair-play...

Je ne peux que rire à l'avance de ce que pourra être le message de félicitations que notre estimé président devra bien adresser à M. Trump quand il n'a pas hésité à proclamer publiquement le dégoût que ce dernier lui inspirait. Ce pauvre M. Hollande a beau ne pas être à un ridicule près, ce devrait être croquignolet. Vous me direz que ce que peut bien penser et dire un discrédité président français, ne doit pas réveiller un président américain la nuit...

Après le Brexit et l'élection Étasunienne, on se demande quelle sera la prochaine surprise qui viendra bouleversifier nos « élites »...

J'ai supprimé ma "dernière minute" vu que Mme Clinton a reconnu sa défaite.

12 commentaires:

  1. Non non, c'est plié, Hillary a adressé ses félicitations à Trump. Et dès hier soir, le camp démocrate a renoncé au feu d'artifice.
    Ce qui est délectable, c'est de voir les journalistes et sondeurs se raccrocher aux branches. Surtout ne pas reconnaître son absence de neutralité et de professionnalisme. Donc ça va du manque de charisme de Hillary au problème des sondages par téléphone (tout le monde n'est pas connecté...). Voir Libé.
    Mais l'appel au ban et à l'arrière-ban du showbiz n'a choqué personne, l'outrancière propagande tous azimuts en faveur de Clinton non plus.

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    1. Ils sont tellement persuadés d'avoir raison que quelques soient les démentis que la réalité leur adresse, ils continuent de défendre leurs positions. Autistes !

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  2. Et voilà : on fait une campagne outrancière et c'est le parti des dégueulasses qui l'emporte ! A qui le tour ?

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  3. Depuis le brexit je ne m'étais pas autant régalé(votre billet est un bijou champagne démocratique et flute citoyenne et la tronche à Présiflan)

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  4. Les Pieds nickelés de la médiacratie donnaient Clinton gagnante. On aurait dû se méfier.

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  5. Un bon coup de pied aux culs bien-pensants!
    Je n'ose espérer que la prochaine soit pour nous en 2017...
    Amitiés.

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  6. ... « haineux », « aigris », « revanchards », « racistes », « déclassés », « laissés pour compte ». Vous avez oublié facho. L'émotion, sans doute.

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  7. Il semblerait que leur puritanisme fondamental les contraignent à respecter les règles.

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