dimanche 2 octobre 2016

Sarkozy éclaboussé par l'affaire du vase de Soissons

Vous vous souvenez tous, du moins ceux qui étaient à l'école du temps où on y apprenait des choses passionnantes, de la triste affaire du vase de Soissons. A ceux qui en ignoreraient la substance, j'en ferai le rappel. M. Clovis, chef des Francs Saliens de son état, venait, vers 486 de notre ère, de ravager un peu la Champagne au cours d'un conflit qui l'opposait à M. Syagrius, un Romain. Comme l'imposait la coutume du temps, il procéda au pillage des lieux de culte lesquels recelaient de précieux objets liturgiques. L'évêque de Reims, un certain Rémi que ses mérites propulsèrent une fois décédé au rang enviable de saint, se trouva marri qu'un magnifique vase en argent ait fait partie des objets ravis dans une église de son diocèse. Il fit part à M. Clovis de l'amertume qu'il ressentait suite à ce larcin. Bon zigue, le Franc promit au prélat qu'au cas où, au cours du partage du butin, ledit vase lui écherrait, il se ferait un devoir de le lui restituer.

Pour aider un peu le hasard, lors du dit partage, Le Grand Salien, indiqua qu'il aimerait qu'à sa part se voit ajouter une babiole, une sorte de vase soit disant d'argent qu'on disait, à tort, magnifique et dont les poinçons lui paraissaient douteux. Bien entendu, l'ensemble des guerriers s'empressa de lui accorder le vase car ils admiraient sa valeur insigne et n'ignoraient pas qu'il avait le coup de francisque facile en cas de contrariété. L'ensemble, sauf un petit guerrier de nature irascible et haineuse, tout agité de tics, qui eut l'impudence de lui rétorquer : « Et quoi encore ? T'auras que ce que le sort t'attribuera ! Regarde c'que j'en fais de ton putain de vase de merde ! ». Ce disant, il frappa le vase de sa hache avec les conséquences qu'on peut deviner sur l'esthétique de ce dernier.

Clovis en conçut un vif chagrin mais, maître de ses nerfs comme il sied à un véritable homme d'État, ne fit mine de rien. Il se contenta d'attendre son heure. Un jour qu'il passait ses troupes en revue, il reconnut l'impudent. Il jeta les armes du voyou à terre sous le prétextes que celles-ci rutilaient moins qu'on eût pu l'espérer. Tandis que le cabosseur de vase se baissait pour les ramasser, il lui donna un coup de francisque sur le crâne, causant chez le félon une hémorragie de cervelle hautement préjudiciable à sa santé. Les troupes éclatèrent d'un rire Franc quand Clovis commenta son action d'un « Souviens toi du vase de Soissons ! » (la finesse de l'humour Salien tend parfois à échapper à nos contemporains mais en ces temps héroïques la plaisanterie était hilarante).

Quel rapport avec M. Sarkozy, vous demanderez-vous ? Eh bien figurez-vous qu'alors qu'il fouillait les poubelles de Soissons à la recherche de documents essentiels, M. Edwel Pleny, investigateur de choc, vit son attention attirée par un carnet d'aspect ancien. Il s'en saisit et, le feuilletant, il s'aperçut que ce dernier était rédigé en francique, idiome qu'il pratique avec autant d'aisance que le portnawak, sa langue maternelle. Visiblement, il s'agissait du journal intime d'un compagnon d'armes de Clovis. Comment expliquer la présence d'une telle relique au sein des détritus ? Mystère, au sujet duquel notre héros ne perdit pas son temps à s'interroger. Voici ce qu'il put lire : « grumish nagtared liipotric maarsitor Sarkozic helmitfas ». Ainsi, le destructeur du vase était un certain Sarkozic ! Point n'était besoin de vérifier l'authenticité du document ni la filiation reliant l'ex-président au dit guerrier franc : discute-t-on des évidences ?

On sait que tout Français de souche est coupable des crimes d'esclavagisme et de colonialisme que ses ancêtres aient ou non été partie prenante à ces forfaits. Alors quand on peut prouver de manière indubitable qu'un Sarkozy s'était montré coupable d'une telle malveillance, point n'est besoin de procès pour que l'éventuel futur candidat soit à jamais disqualifié. Edwel publia ce scoop dans son pure player, l'affaire fut reprise par L'Immonde et France Infect et conforta les convaincus dans leur opinion.

9 commentaires:

  1. Malheureusement pour lui, à en croire les gazettes, ils sont foule à reprocher un vase de Soissons, au Sarkozic ! Le dernier, vu sur les lucarnes, étant un certain Attal, qui chiffres en main, prouve par A + B, qu'il va être très difficile aux juges d'accepter de passer pour des canards sauvages.

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    1. Comparé au crime de Soisssons, ces reproches sont anecdotiques.

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  2. Calomnier, calomnier, il en restera quelque chose.

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    1. Oui, mais avec le temps on oublie : souvenez vous de ceux qui prévoyaient qu'ayant quitté l'Élysée M. Chirac irait en prison. Il n'en fut rien et connut ensuite des sommets de popularité.

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  3. Ce sera la fin des haricots (plaisanterie féculente).

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  4. Pourtant, si j'en crois ce qui se dit, le Sarkozy ne serait pas très franc.

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