dimanche 23 octobre 2016

Pompéi

Je souhaiterais aujourd'hui vous entretenir de Pompéi. Curieuse destinée que celle de cette ville disparue sous plusieurs mètres de sédiments volcaniques au premier siècle de notre ère et redécouverte par hasard lors du creusement d'un canal plus de 15 siècles plus tard. Retracer l'histoire de la ville, de sa découverte et des fouilles qui la suivirent serait fastidieux et par cette grise journée d'octobre, je m'en garderai bien, ne serait-ce que parce que mes lecteurs sont tous d'insondables puits de science que d'inutiles rappels lasseraient. Ce dont j'aimerais traiter c'est de l'empreinte que cette ville a laissée dans la chanson.

L'irremplaçable Joséphine Baker, dans un inoubliable succès, ne déclara-t-elle pas n'avoir que « deux amours, Pompéi et Paris » ?

Plus près de nous, Enrico Macias, barde pataouète, chanta avec des trémolos dans la voix «  Ah qu'elles sont jolies les filles de Pompéi (Laï laï laï laï laï laï laï laï laï laï) ».

Dans une autre chanson, plus pathétique cette fois, ne déclara-t-il pas :

« J'ai quitté Pompéi
J'ai quitté ma maison
Ma vie, ma triste vie
Se traîne sans raison

J'ai quitté mon soleil
J'ai quitté ma mer bleue
Leurs souvenirs se réveillent
Bien après mon adieu

Soleil! Soleil de Pompéi perdu
Des villes blanches que j'aimais*
Des filles que j'ai jadis connues »

Certaines mauvaises langues ont insinué que le bel Enrico aurait éhontément pompé (sans i) ces paroles chez Pline l'Ancien, lequel, comme chacun sait, fréquentait avec assiduité les boxons pompéiens dont il apprécia la grâce des pensionnaires jusqu'au jour de sa tragique disparition. En fait il n'en est rien car c'est en vain que l'on chercherait dans les écrits des Pline des passages qu'une traduction, même inspirée, pourrait rapprocher de ces trésors de notre répertoire. Au passage, je m'interroge au sujet d'une incohérence dans la dénomination des Pline. A « l'Ancien » on aurait pu opposer « le Nouveau » ou au « Jeune » « le Vieux ». Mais ne nous perdons pas en vaines ratiocinations...

Nos cousins d'Outre-Atlantique ne sont pas en reste, quoiqu'on constate parfois une certaine confusion entre Campanie et Québec comme en témoigne ces paroles de Gilles Vigneault : « Pompéi, ce n'est pas un pays, c'est l'hiver, etc. »

On pourrait multiplier à l'infini les mentions de cette ville et ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Il se peut même qu'un jour je m’attelle à la rédaction d'un docte ouvrage sur la question. Je m'abstiendrai donc d'en trop dévoiler la teneur.

* i.e. : Herculanum et Stabies

12 commentaires:

  1. Grâce à vous une grande partie de l'histoire vient de s'éclaircir.

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  2. A propos de Pompéi, il y avait un excellent film-péplum semaine passée à la télé:

    https://youtu.be/42zdBRlMgAc

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  3. Le regretté Félix Faure était, parait-il, un fervent admirateur de cette ville.
    Droopyx

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  4. Et n'oublions pas cette autre ritournelle, qu'entonnaient toutes les prostituées des clandés de Pompéi, dès que l'Ancien apparaissait :

    Ah ! fous-le-moi ton Pline dans l'cul
    Et qu'on en finisse !
    Ah ! fous-le-moi ton Pline dans l'cul
    Et qu'on n'en parle plus !

    Bref : entre ces filles et l'écrivain, une véritable Lave Story

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  5. On ne saurait mieux montrer ce que notre culture française doit à l'antiquité romaine.

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  6. Et quid de Charlie Chaplin l'Ancien et de Charlie Chaplin le Jeune ?

    Autre question existentielle: Pieter Brueghel le Jeune a t'il peint Pline l'Ancien , et inversement ?

    Permettez-moi de fêter mon retour par rapport à des "biftons" précédents:

    - "Fidélité du lapin, détresse du coq", à ne pas confondre avec la "Fidélité du latin, Pécresse du toc !"

    - Pour ce même billet, mon "beau-frère" (Bonjour Madame !) Granpas eût été bien inspiré de citer une bière de bon aloi pour le coq ...

    - Et toujours pour ce billet, à propos de déTRESSES, j'attendais Mildred (Locks) au tournant !

    - Pour "Rions (jaune) avec France Inter", certes je soutiens le rire à gorge déployée !

    - Quand à "Admettons ..." le propos gastronomique de Fredi.M est on ne peut plus pertinent eu égard aux spécialités britanniques ...

    - J'ai lu avec entrain "Argumenter" et ne saurais que trop recommander à notre Cher Hôte le triptyque "chèvre, choux (farci de préférence ...) et Pic Saint-Loup" !

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