Hier soir, je me suis régalé devant
un film français ! Oui, je sais, c'est honteux. Mais,
que voulez vous, quand on a l'âme mauvaise ça affecte tous les
domaines. Je pourrais utiliser le terme par trop galvaudé de « chef
d’œuvre » au sujet d'Une affaire de femmes que le bon
M. Chabrol nous offrit en 1988 avec la délicieuse Isabelle Huppert*
en vedette. Mais bon, plutôt qu'établir je-ne-sais quel hit parade,
je me contente d'apprécier des films qui, comme les livres, ne
suscitent pas mon mortel ennui et effacent la sensation du temps
qu'ils occupent.
MM. Chabrol, Lelouch, Lautner, Blier,
Leconte, Mocky, Becker, Chatiliez, de broca, par exemple, réalisent
souvent ce tour de force comme le font quelques réalisateurs
italiens ou anglais. On pourra m'objecter que les « divinités »
de mon « Panthéon » sont bien vieillottes quand la mort
ne nous en a pas privé. Et alors ? Je ne suis pas non plus de
première fraîcheur, je suis de mon époque, comme le sont ceux qui
me suivent et le seront d'autres suivants. Je ne ressens aucune tentation
de jouer les gars dans le coup ni les curieux de tout.
De manière générale, mes goûts cinématographiques me
portent vers la comédie. Je laisse le « sérieux » et
l'exploration des sombres recoins de l'âme humaine à qui ça
intéresse. C'est pourquoi quand des films comme le sus-mentionné ou
La fille sur le pont parviennent à me captiver et je m'en
trouve ravi autant que surpris.
Quoi qu'on en dise, la France ne manque
pas de talents. Ceux que j'apprécie sont de « mon temps »
mais il y en a certainement d'autres en gestation, qui finiront bien
par éclore voire exploser. Et puis que nous propose-t-on d'autres ?
Des âneries étasuniennes, en général, où des personnages sans
consistance s'agitent comme vers coupés sur fond d'effets
spéciaux ? Où de graves psychopathes filment une violence
débridée autant que gratuite ? Je laisse ça aux amateurs
d'une modernité qui tend à transmuer l'aberrant en norme.
Je suis un vieux con franchouillard, bien ranci, fier de l'être et si aveuglé qu'il ne saurait renoncer à la confiance qu'il place en l'avenir de son pays et de sa culture.
Je suis un vieux con franchouillard, bien ranci, fier de l'être et si aveuglé qu'il ne saurait renoncer à la confiance qu'il place en l'avenir de son pays et de sa culture.
*Je dois devenir gâteux (ou sage?)
avec l'âge. Je me souviens qu'il y a quelques décennies le parrain
de ma fille m'étonnait par le culte qu'il déclarait vouer à cette
actrice que j'avais tendance à trouver bien fade. En la voyant hier
évoluer entre triste mère de famille prolétaire, joyeuse femme
adultère débordante de vitalité et finalement condamnée en total
désarroi sans rien perdre ni en conviction ni en cohérence, je me
suis dit:quel talent !
Vous avez regardé un film où une actrice de talent jouait les faiseuses d'anges, moi, j'ai préféré regarder un magazine qui nous faisait revivre la vie d'une jeune fille de bonne famille - Florence Arthaud - qui, par passion, devint navigatrice contre vents et marées, gagna la Route du rhum et finit dans un accident dû à des producteurs de télé-réalités, qui ont pris le risque de sacrifier les vies des candidats par mesure d'économie. Poignant !
RépondreSupprimerFi chers amis, pour ma part j'ai vu et revu "Le train sifflera trois fois", des fois que ...
SupprimerToutefois Cher Jacques, avec la même actrice (plus entre autres et dans le désordre Eddy Mitchell, Jean-Pierre Marielle, Philippe Noiret, Guy Marchand, Stéphane Audran, excusez du peu ...) "Coup de torchon" vous rappellerait votre séjour en AOF de l'ouest, mais à l'époque honteusement coloniale !
Le cinéma français, Audiard pour les dialogues.
RépondreSupprimerLe cercle rouge, donc pas grand chose.
Le ciné français est trop subventionné pour produire des films que personne ne regarde. Le libéralisme prône la télé réalité, seuls les plus talentueux survivent, et les faibles sont éliminés. dans The Voice, le bon, gagne prestige et argent, le pas bon retourne chez lui avec rien.
RépondreSupprimerBref, cher JE, ne vous laissez pas intoxiqué par le cinéma, souvent produit et réalisé par des gauchistes. Préférez la télé réalité, produit par Arthur qui a vite compris en partant vivre en Belgique que la France était un enfer.