vendredi 19 juin 2015

Muselons les méchants Français !



Sur la RSC™*, le camp du bien s’indigne, se déchaîne, éructe, écume, fustige, condamne. Le ban, l’arrière-ban et jusqu’au plus humble tabouré** y sont convoqués pour qu’ils expriment la tristesse, la rancœur, la colère, la honte que fait naître en leur âme généreuse le terrible égoïsme de l’Europe en général et de la France en particulier face au drame des migrants, chassés de leur terre par les guerres, la misère ou la compréhensible envie d’une vie meilleure. Plutôt que de les accueillir à draps bras ouverts, nous fermons nos frontières et les rares malheureux qui sont parvenus à mettre un pied timide sur notre sol, leur offrons-nous les logements décents et les moyens de subsistance qu’ils méritent ? Que nenni !  Nos autorités les délogent manu militari des camps improvisés où ils tentent de survivre !  On en rougit. On en pleure… …et on en menace !

Tout est évoqué : les exemples turcs ou libanais, pays qui abritent des millions de réfugiés quand nous nous  montrons réticents à en recueillir quelques dizaines de milliers ! Le bon vieux temps des boat-people où tous les partis (à l’exception des communistes) prônaient que l’on ouvrît nos frontières à ces damnés de la terre. Arguments aussi massues que spécieux.

D’abord, si des millions de Syriens ou D’irakiens se sont massés chez leurs voisins, c’est que ces derniers n’étaient pas en mesure d’arrêter leur flot. S’ils y subsistent vaille que vaille, c’est que des ONG ou des institutions internationales le leur permettent. Le cœur des Français se serait-il endurci depuis la fin des années soixante-dix quand les malheureux sino-vietnamiens se sont vus accueillis ?  Ce serait oublier que la France des années Hollande n’est plus celle des années Giscard. Depuis, par millions, venus d’Afrique ou d’Asie des millions d’hommes et de femmes sont venus s’installer sur notre sol. Le chômage a explosé. Les « crises » se sont succédé. Ce n’est pas tant que nos cœurs se sont fermés à toute charité, c’est plutôt que nous avons déjà accueilli ce que nous pouvions, peut-être même plus que nous pouvions. Au point que nombreux sont ceux qui sentent les bases de ce qui constituait notre identité vaciller sous leurs pieds. Au point que bien des quartiers de nos grandes cités sont devenues si diverses que l’autochtone ne s’y sent plus chez lui.

Aux yeux du « camp du bien », rien de grave à cela :  l’identité n’existe pas plus que les frontières, l’humanité est une grande famille (en un sens, ils ont raison : on s’y entre égorge avec passion), les milliards que l’Europe dépense pour endiguer l’invasion de son territoire seraient mieux utilisés à recueillir qu’à contenir. Etc.

Seulement, les bisounours autoproclamés sentent bien que leur discours ne convainc pas, qu’il ne passe plus, que l’opinion ne les suit pas. Alors, vient l’argument totalitaire : pour ces démocrates en peau de lapin, si les voix qui s’élèvent se montrent discordantes, il faut les faire taire. Au nom des valeurs républicaines, il est urgent de les censurer. C’est ce que préconisait ce matin sur la RSC le Bon Benjamin Biolay, chanteur de son état, sur les ondes de la RSC™*. Bien entendu, c'est par la "fachosphère internétique" qu'il conseillait qu'on commençât...

*Pour les nouveaux venus, RSC™ = France Inter, Radio de Service Comique entièrement dévouée aux causes généreuses et entretenue à nos frais. Si je me résigne à continuer de l’écouter, c’est que les autres ne valent guère mieux.
**Il s’agit là d’un piètre jeu de mots et non d’une déficience orthographique.

20 commentaires:

  1. Si je comprends bien vos jours sont comptés ?
    C'est comme sur les navires négriers, si l'on veut que la densité augmente il faut utiliser la schlague.
    La colonisation à l'envers c'est comme celle à l'endroit, l'indigène doit se taire et se pousser, sauf que le nombre n'a jamais été en notre faveur en Afrique et que notre apport y a été important alors que ceux qui viennent aujourd'hui chez nous, à part la quantité, la drépanocytose et el hallal, je ne vois pas ce qu'ils nous offrent, si je remarque bien ce qu'ils nous ôtent.
    Mais c'est une question de patience. En Corse l'école se met à l'arabe et donc bientôt sur le contient le français sera en première langue, au choix avec l'anglais ou l'allemand.
    A propos, payez-vous la redevance de la soumission à votre RSC, ce qui serait bien sot !
    C. Monge

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    1. Je ne sais pas si une réelle menace pèse sur les blogs méchants, mais je soupçonne nos amis de gauche d'être capables de tout (et du reste).

      Eh oui, je paye la redevance, je n'ai pas le choix. J'avais fait l'essai de ne pas la payer il y a des lustres mais ils ont repéré avec leur camion spécial les mauvais citoyens de la commune et j'ai dû m’exécuter...

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  2. J'ai bien l'intention de ne pas payer ladite taxe. Je n'écoute ni ne regarde, sauf pour évaluer les progrès du foutage de gueule, éberlué par les progrès qu'ils font un jour après l'autre. Il faudra là aussi que les têtes d'oeuf de Bercy planchent sur le prélèvement à la source qui est une bénédiction et source de joie pour une majorité de Français comme l'attestent les sondages.

    Alceste

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    1. Cette histoire de prélèvement à la source ne présente aucun intérêt. Je crois que la majorité n'a pas compris que ça ne les dispenserait pas de déclaration ni de réajustements.

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  3. N'ayez point honte, Cher Hôte, il n'est pas de piètre jeux de mots ...

    Le vôtre devrait beaucoup plaire au Saint-Siège !

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  4. Batracien Voltaique.19 juin 2015 à 13:44

    Ces migrants viennent surement assister au hellfest, festival démonique qui attire tout ce que le monde compte d'ordures... faudrait passer tout ça au lance flamme.

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  5. Quand Jean Raspail avait réédité son "camp des Saints" qu'est-ce qu'on avait entendu??!!
    Il n'avait pas un peu raison? J'attends repentir et contrition des affreux qui l'avaient insulté.

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  6. Ce sont en général les classes supérieures, qu'elles soient de gauche ou de droite, qui ont les moyens de se construire des frontières qui exigent toujours plus de mixité pour les autres. Non seulement l'opinion ne les suit plus mais elle les rejette en bloc. D'où la panique de plus en plus palpable qui semble s'être emparées d'elles.

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  7. Vous avez bien du courage d'écouter France-Inter..!

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  8. Bon, maitre Jacques, il faut enfin le dire : tout est de votre faute. Cette xénophobie galopante, ces bruits de bottes, ces heures de plus en plus sombres, bref le fascisme qui revient, c'est de la faute de votre blog. Voilà. Et il est grand temps que l'on vous fasse fermer boutique.
    Tout ira mieux ensuite.

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  9. Je crains que les bisounours ne comprennent jamais rien. Dieu merci, il n'y a pas qu'eux dans notre beau pays !

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  10. Il n'est que de deux ans mon aîné...

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  11. Il me semble que la Guyane ce département cher à notre belle et adorable ministre de la justice est peu peuplé.
    On pourrait donc, y envoyer ces réfugiés qui seront loin de la guerre.
    Bon ,ils devront un peu travailler mais pour des gens qui ont les périls de la mer, la belle affaire et côté climat, c'est pareil.
    Pour les aider, on leurs enverra toutes nos bonnes âmes de gauche.

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  12. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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