samedi 2 mai 2015

Retour sur une journée particulière



Il est amusant de voir les media donner une si grande importance aux minimes incidents qui ont, hier, émaillé la manifestation du FN. Je crains que nos chers journalistes, tout en pensant faire œuvre utile, ne se soient mis le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Leur but, noble, citoyen, démocratique et pour tout dire républicain paraissait être de créer, chez les éventuels égarés que leur aveuglement aurait, un instant de démence, amenés à céder aux tentations des sirènes frontistes, un choc salutaire. Comparable à celui que vous ressentiriez si,   après avoir pris votre vessie pour une lanterne, de cruelles brulures vous ramenaient à une plus juste appréciation des choses.

Revenons aux faits. Les Femen, mouvement composé de « féministes » désireuses de sauver la démocratie en transformant leurs plus ou moins généreuses loloches  en panneaux d’affichage, tentent dans un premier temps d’agresser Mme marine Le Pen alors que celle-ci s’apprête à déposer une gerbe au pied de la statue de Jeanne d’Arc. Elles sont honteusement neutralisées par le service d’ordre. Mais le scandale ne s’arrête pas là ! Quelque temps plus tard, alors que la présidente du FN prend la parole, qui voit-on apparaître au balcon d’un hôtel voisin ? Trois charmantes jeunes femmes, tout dépoitraillées et dûment enslogantées, qui déroulent des banderoles tendant à assimiler l’oratrice à un Adolf de mémoire contestée et font le salut nazi (ce qui attirerait de graves ennuis à bien d’autres personnes) !  Le SO du FN ne tarde pas à intervenir et, plutôt que de courtoisement prier les jeunes écervelées de mettre fin à leurs excusables facéties, vous les empoignent et leur font quitter les lieux sans tous les ménagements que méritent d’honnêtes et braves citoyennes. Cerise sur le gâteau, M. Bruno Gollnish, agacé  par l’insistance que met un perchman à épier ses propos, s’énerve un peu et attaque son persécuteur à coups de parapluie.

J’espère que les âmes sensibles ont pu, malgré  la violence inouïe des scènes évoquées, me suivre jusqu’ici. Car, plus que les faits, ce qui compte sont les leçons qu’on se doit d’en tirer. En l’occurrence, celles-ci sont claires : le fascisme, ou plus exactement sa variante hitlérienne et génocidaire, est à nos portes. Ressaisis-toi, Peuple de France ! Vole au secours de tes défenseuses blondement emperruquées ! Reprends le rude chemin de la vertu ! Entends le doux appel des nibards tagués de la démocratie ! Redeviens toi-même ! Rends-toi sourd au chant des sirènes, n’écoute plus les démoniaques joueurs de flutiaux ! Etc.

Seulement, en transformant en fait majeurs d’aussi anecdotiques escarmouches, nos hérauts de la bien-pensance ne se tireraient-ils pas une balle dans le pied ?  Ne risqueraient-il pas d’exacerber plus que d’apaiser certaines colères ?  Le Campdubien® et ses héroïnes verront-ils leur vertu reconnue ou bien n’auront-ils fait que conforter une tendance à noter leur collusion objective avec tout ce qu’une partie de plus en plus importante de la population française rejette ?

L’avenir, ce bavard impénitent, nous le dira.

13 commentaires:

  1. Donc quand j'arrive à mon boulot et que je lève le brasven criant: " AVÉ"; je risque une punition, ben merde alors. Dorénavant ,je viendrai habillé en secutor voire en rétiaire. Certes pour travailler, c'estvpas le top mais on ne pourra rien le reprocher.

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  2. Voyant ce que vous décrivez avec tant de talent, je me suis fait la même réflexion que vous : la collusion des media avec le Campdubien est tellement évidente qu'elle ne peut plus échapper à personne. Mais ces valets du pouvoir, toute honte bue, n'en ont cure, puisque c'est de lui qu'ils détiennent tous les avantages liés à leur profession.

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  3. Cher Jacques, si ne ne puis qu'agréer en tous points la sagacité de votre analyse, il me vient bien deux trois bémols.

    Ne vaudrait-il pas mieux, afin de dissocier le noble, citoyen, démocratique et républicain combat de ces républiconnes de celui de leurs illustres prédécesseurs (et je présente mes plus plates esscuzes si ce nom n'a pas de féminin mais après tout, l'Académie Française n'est-elle pas de genre féminin, sans que des hordes de mâles s'en offusquent ?), de les appeler désormais femellistes ?

    Partant, je suggère également de renommer -après débat citoyen, démocratique et républicain- Campdesseins® leur appartenance idéologique.

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    1. Puissent vos intéressantes suggestions être entendues en haut lieu !

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  4. Oui, violation de domicile, milice privée, coups, voie de fait, du banal en somme pour un facho, mais la procédure aurait dû être d'appeler la police, de faire constater les infractions et de laisser agir les représentants des forces l'ordre, enfin, selon l'idée que je me fais de la démocratie..

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  5. ... et, je devrais ajouter, de l'état de droit...

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  6. Vous êtes toujours au 2e, 3e ou 4e degré de sorte je ne saurais pas dire quel sont vos véritables sentiments face à cette farce un peu limite mais que le FN a réglée de la pire manière....

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  7. Voyons ça: je relève deux propos chez vous qui s'apparentent à du sexisme de très très mauvais aloi. Je cite:
    1) "Leurs plus ou moins généreuses loloches"
    2) "nibards"
    Vous devriez avoir honte, cher Jacques!

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    1. Et ce d'autant plus - et je le dis au premier degré, et même au degré zéro - que lorsque je considère mes nibards, je ne vois pas de loloches !

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