mercredi 27 mai 2015

Retour de Corrèze





Eh oui, me voici de nouveau dans les collines après un mini-séjour en belle Corrèze. Partis lundi nous revînmes mardi. Cette absence ne peut donc justifier mon long silence : il est sans excuse. Il semblerait que, peut-être provisoirement, le goût d’écrire un billet quotidien m’est passé comme d’ailleurs celui de passer tant de  temps à lire les blogs amis. Ça reviendra, ou pas.

Or donc, samedi matin, je menai la Daimler chez le bon garagiste afin qu’il en vérifiât les niveaux et la pression des pneus : on n’est jamais trop prudent. Ce que fit l’employé. Quand je proposai de régler mon dû, le patron déclina mon offre. N’ayant pas de monnaie sur moi, je décidai d’aller en faire chez quelque commerçant afin de donner la pièce à l’ouvrier. Lorsque, sortant du commerce pièces en poche, je tournai la clé de mon beau véhicule, rien ne se produisit. Plusieurs tentatives infructueuses plus tard et midi approchant, je me dépêchai de me rendre au garage et expliquai au garagiste l’objet de mon tourment. Il m’emmena dans son beau camion sur les lieux du drame et, muni de l’appareil idoine, il tenta de pallier ce qui aurait pu être une défaillance de la batterie. Il n’en était rien. Le démarreur, dans un silence dédaigneux, se refusa à tourner et je fus reconduit à mes pénates en camion. C’est donc au volant d’un break dont je dus remédier à la défaillance des niveaux d’huile et de liquide de refroidissement sans pouvoir en contrôler les pneus que je pris la route de la Corrèze lundi. L’étape hôtelière fut parfaite : réception chaleureuse, cuisine impeccable, chambre coquette et super confortable, petit déjeuner parfait. Tout ça dans un village agréable niché au cœur d’un paysage verdoyant que dominaient, dans le lointain,  la haute stature de monts flirtant avec les mille mètres. Lieu de rêve. La visite de la première maison fut très encourageante. Nous nous rendîmes à la seconde par acquit de conscience. Elle fut décevante comme je l’espérais, mon choix étant fixé.

L’heure du retour approchant, nous nous rendîmes à une station pour y faire le plein. Cela fait, comme je m’apprêtais à reprendre le volant je m’aperçus qu’un ruisselet coulait de sous le break. Une vérification rapide me permit de constater que le liquide de refroidissement s’écoulait en abondance, venu d’on ne voyait d’où. Qu’à cela ne tienne : je remplis le réservoir d’eau et, après un rapide sandwich, nous nous mîmes en quête d’un garage. Les premières personnes à qui nous demandâmes s’ils en connaissaient un se trouvèrent, chance insigne, être des mécanos qui attendaient l’ouverture imminente de celui où ils travaillaient. Hélas, le pont se trouvant occupé par un véhicule partiellement démonté, ils n’étaient en mesure de me dépanner qu’en fin d’après midi ce qui n’arrangeait pas nos affaires. Nous nous vîmes donc dirigés vers un autre qui accepta d’examiner le break une fois qu’il aurait terminé sa réparation en cours. Nous attendîmes, la panne fut identifiée, il y trouva un remède provisoire et cinq cent quarante kilomètres plus tard nous arrivâmes sans plus d’ennuis à bon port.

La morale de cette histoire est que la Corrèze est magnifique, que je m’apprête à y acheter une maison et qu’avoir deux voitures est bien pratique mais peut s’avérer ruineux quand les deux tombent en panne.

23 commentaires:

  1. C'est parfait ! La Corrèze (le Limousin en général) est une région qui nous a toujours plu, à Catherine et à moi. Donc, dès que vous serez installé, on débarque pour une semaine (à la dure s'il le faut) et on se cherche nous aussi une maison dans le coin. Sauf que, nous, on la choisira déjà rénovée…

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    1. Avoir de tels voisins serait un grand plaisir. Dès que les problèmes de branchements seront résolus et un minimum de meubles seront acquis, je vous ferai signe. Ça devrait être le cas dès le début de l'automne si tout se passe bien.

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  2. Vous allez donc vous établir en Corrèze sous peu? Les deux voitures semblent y être hostiles.
    Nous ne demandons pas un billet quotidien mais là ce fut long!

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    1. Il ne s'agira que d'une résidence secondaire !
      Merci de votre impatience. Je tâcherai de me faire plus régulier !

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  3. Et il y'a de forts sympathiques "petits vins" en Corrèze !

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  4. P.S.: et le recours de Thorez ?...

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  5. Très belle région que la Corrèze! J'y ai des souvenirs de colonies de vacances qui ne sont faits que de paysages et de nature. Et aussi qu'on y ferrait les vaches qui tiraient les charrettes.

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    1. Je ne vous le fais pas dire ! Je crois qu'aujourd'hui les attelages de vaches (et même de bœufs) n'ont plus cours.

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  6. La Corrèze ? quelle drôle d'idée. je ne saurais que trop vous conseiller l'Aveyron qui n'est pas bien loin et qui, question paysage et victuailles, vaut largement l implantation.

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    1. Disons que l'Aveyron (que j'ai eu l'occasion d'admirer) est encore plus éloigné de la Normandie où je compte continuer d'habiter et que des souvenirs m'attachent à la Corrèze. Il s'agit de la réalisation d'un vieux rêve.

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  7. Je le savais, votre ode à François était révélatrice, mais faites attention à vos économies, les mandrins de ce département sont les plus féroces.

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    1. Vous êtes perspicace mais, hélas, François n'est plus là et n'y retournera pas forcément...

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  8. Est ce la photo de la maison que vous convoitez?C'est une Kaufman et Broad?Vous n'avez pas trouvé de vrai Correzienne:

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    1. Cher zen, il s'agit d'une maison ancienne qui a été rénovée dans les années quatre-vingts d'où son aspect "moderne". Mais comme le dit si bien Fredi, le budget n'est pas du tout le même que dans les lotissements de ces deux Américains...

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  9. Ce n'est pas la première fois que je remarque que, très souvent, les gens qui changent de maison, en fin de compte, achètent ou font construire, toujours la même maison.

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    1. La ressemblance n'est pas frappante surtout que je n'en montre qu'une façade. J'ai habité des maisons bien différentes au cours de ma vie errante...

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  10. Je compte, pour la rénovation, y passer l'essentiel de l'automne et de l'hiver : je vous raconterai...

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  11. Mes félicitations pour votre décision ! La Corrèze est en effet bien belle.

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  12. Ah, la Corrèze... Fort belle terre de France, mais hélas productrice de deux présidents calamiteux que je n'ai pas besoin de nommer. Souhaitons que vous ne soyez pas vous aussi victime de la malédiction corrézienne.
    Enfin, tant que vous n'avez pas l'intention de devenir président de la République, ça devrait aller.

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