samedi 4 avril 2015

Indemniser ou remplacer ?



Chaque fois que se produit une catastrophe, on parle du montant des indemnisations. Comme si une somme d’argent si élevée soit-elle pouvait remplacer un être cher !  Si votre compagnon à quatre pattes (chat, chien, caïman, rat, canard…) vient à disparaître est-ce un chèque qui pourra compenser l’affection qu’il vous portait ?  Seul l’amour d’un nouvel animal saura vous consoler. Même si cela n’est pas certain et que vous continuiez de pleurer Kiki…

Alors, ne pourrait-il pas en aller de même en cas de mort intempestive d’un proche lors d’une catastrophe ou d’un banal accident ?  Après tout, quand votre maison brûle, on ne se contente pas de vous donner de l’argent : un expert vient qui évalue le montant des dégâts subis par le bien et ses meubles et, une fois approuvés les devis de réparation l’assurance paye les artisans après qu’elle vous a relogé le temps des travaux…  Bien sûr, personne ne saura remplacer les photos de votre week-end chez la tante Adèle ni les commandements d’huissiers partis en fumée. Votre plaie demeurera à jamais ouverte mais une réfection à l’identique allègera votre peine. Si les conditions de votre assurance le stipulent, on remplacera même votre mobilier et vos appareils ménagers sans leur imputer un coefficient de vétusté. Du coup, vous vous trouverez équipé de neuf…

Et si on en faisait de même en cas de perte humaine ? En lieu et place de ce conjoint commençant à donner sérieusement de la bande et qui,  avouez-le,  commençait à vous lasser un peu, on vous en fournissait un tout neuf, tout beau, tout frais ? Si au lieu de ce rejeton maussade et contrariant on vous en offrait un gentil, propre sur lui, prometteur ?

Bien sur, si votre 2 CV brûle dans son garage on ne vous offre pas une Rolls pour la remplacer. D’où nécessaire évaluation par l’expert. Si mon idée venait à être mise en application, il serait prudent de conserver en lieu sûr des photos de vos proches et quelques documents attestant de leurs (plus ou moins éminentes) qualités.

La fourniture de parents ou de grands-parents flambants neufs pourraient poser des problèmes au niveau de l’héritage. Peut-être dans ce cas pourrait-on se contenter de remplaçants en parfait état de marche sans pour autant être de première fraîcheur… Il ne s’agit ici que d’une ébauche de projet.  Si le principe en était adopté, il serait toujours temps d’y apporter les correctifs nécessaires.

13 commentaires:

  1. Si réellement vous possédez un canard à quatre pattes, renseignez-vous : à mon avis, ça doit valoir bonbon…

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    1. Bonjour Monsieur Goux :
      Vous avez demandé un canard à quatre pattes, en voilà un :
      http://grrreg.net/?p=3685

      Comme vous le constatez on n'arrête pas le progrès (ou les malformations génétiques...).

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    2. Je n'en possède hélas aucun, cher Didier. Et je le regrette vu que lui casser toutes les pattes prouverait mon intelligence.

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  2. Avant de s'aventurer à commenter, il vaut mieux attendre que le principe soit adopté, et que vous ayez apporté les correctifs nécessaires.

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  3. Attention aux escroqueries à l'assurance!

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  4. Serait-ce le sevrage forcé de RSC™ qui vous fait secréter cette idée résolument pourtousse ? Cher Jacques, je m'interroge.

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    1. Non , pas vraiment. Elle est le fruit d'une froide réflexion.

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  5. Mince alors, vous me faites rêver, ça pourrait marcher pour les conjoints?
    Eh non, je plaisante, bien sûr...enfin quand je dis "bien sûr"...
    Bonne soirée.

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    1. Ben oui, pour les conjoints ! On vous en fournirait une toute neuve et bourrée de qualités. Seulement, tant que la mesure n'est pas prise, n'entreprenez rien.

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  6. Et l'indispensable cellule de soutien psychologique, que deviendrait-elle dans votre projet ?

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